Compostelle

Mercredi 6 mai 2009

Journée de repos et de visite. Nous avons fait 102 kms depuis notre départ auxquels il convient d'ajouter 96 kms à vélo. Un peu de fatigue mais c'est aussi l'occasion de faire le point sur le début de notre pélerinage.

Plusieurs éléments en ressortent:

• Le découpage des étapes jusqu'à ce jour correspond à ce que nous avions envisagé en tant que distance réaliste pour nous

• Aucun remord d'avoir coupé certaines étapes, normalement pour aller du Puy à Conques il y a 200 kms nous en avons fait la moitié

• La France est belle et cette partie du chemin est sans doute ce qui ce fait de mieux

• Il existe autant de pélerinages qu'il y a de pélerins; chacun va à son rythme et comme il l'entend, à pied, en vélo, etc ... par le GR 65 ou par la route , en portant son sac ou en le tirant sur une petite remorque ou encore en le faisant tirer par des chiens attelés à des petites remorques, ou en utilisant des services spécialisés dans le transport des bagages d'une étape à l'autre, tout existe . De même pour le couchage : en tente , dans les gîtes d'étape, en chambres d'hôtes ou à l'hôtel, ou encore en caravane comme nous

• Peu de groupes de pélerins, ceux que nous rencontrons sont en général seul, en couple, ou à deux ami(e)s rarement plus. Chacun va à son rythme. En cas de dépassement nous échangeons quelques mots mais rapidement chacun retrouve son allure. Le midi tout le monde s'arrête sensiblement à la même heure et de ce fait vers le même endroit surtout s'il est aménagé et agréable

• Sur le chemin c'est en général le silence. Pour nous l'admiration devant le paysage,la méditation et la prière. Les intentions qui nous ont été confiées étant nombreuses nous avons de quoi aller jusqu'à Compostelle ainsi.

• Le chemin n'est pas le fait d'une journée mais est à recommencer chaque jour. Parfois on se dit que l'on poserait bien son sac pour plusieurs jours dans un endroit qui nous semble agréable mais ce n'est qu'une utopie et au matin il faut savoir repartir

Noël et Monique

Jeudi 7 mai 2009

Etape inscrite au patrimoine de l'Unesco entre Montredon et Figeac. Mais on peut se demander pourquoi ! Etape sans intéret pour laquelle je n'ai même pas sorti l'appareil photo. Le seul souvenir qui me restera concernera la signalétique du chemin qui a laissé à désirer et la côte de 4 kms à vélo pour aller rechercher la voiture. Par contre ce soir nous avons un camping reposant à Béduer , début de notre étape de demain pour rejoindre Cajarc

Noël

Vendredi 8 mai 2009

La nuit dernière nous avons eu droit à un petit orage et ce matin la pluie était au rendez-vous. Ceci nous a permis d'étrenner nos pélerines. Et comme dit le proverbe “Pluie du matin n'arrête pas le pélerin”

Maintenant le soleil, léger, est revenu en espérant qu'il reste longtemps. Par contre l'étape que nous venons de vivre, de Beduer à Cajarc, a été très agréable: sur le plan randonnée car elle s'est déroulée dans des chemins gravillonnés et sablonneux, sur le plan de l'environnement avec une végétation et des pierres rappelant celles de la Haute Provence et enfin sur le plan des contacts car nous avons fait une bonne partie du chemin avec un couple d'allemands très sympathiques. Nous sommes dans le Quercy et celà pour plusieurs jours. Il faut savoir le savourer.

Ce soir nous sommes allez à la messe, car il n'y en a pas tous les jours aux étapes où nous nous arrêtons ou à l'heure où nous passons dans les villages. Nous étions 5 , avec le prêtre, à la grande joie d'une paroissienne, heureuse de voir de nouvelles têtes. Le prêtre avait fait également le chemin en 2000, mais plus tôt dans la saison que moi.

Samedi 9 mai 2009

Poursuite de notre randonnée dans le Quercy, entre Cajarc et Limogne en Quercy, 17 kms, dans les causses. Nous commençons à trouver notre rythme,4h de marche en moyenne, et à nous organiser avec la caravane. Pour le moment nous n'avons pas eu de stress, ni de blessures, ni d'ampoules. Espérons que celà continue.

Dimanche 10 mai 2009

Etape sans difficultés particulières comme celles des jours précédents de Limogne à Vaylats. Dans cette commune existe un couvent de religieuses qui font également l'accueil des pélerins. C'était le but, pour la journée, d'un prêtre américain de Buffalo, état de New-York, près des chutes de Niagara-Falls, que nous avons rencontré et avec qui nous avons marché quelques kilomètres. Ce n'était pas la 1ère fois qu'il venait en France, il avait déjà fait une partie du chemin entre Le Puy et Aumont d'Aubrac, mais cette fois il espérait aller jusqu'à Santiago.

Lundi 11 mai 2009

Etape courte,12kms, aujourd'hui compensée par les transit de la caravane d'une part vers Vaylats pour notre marche puis ensuite vers Lauzerte où nous comptons rester 2 jours. Nous avons terminé avec le Quercy avec aujourd'hui le cheminement sur le “Cami Ferrat” ancienne voie romaine utilisée ensuite par les muletiers et qui traverse les bois de chênes et les truffières du pays. Chemin plat, sans goudron, bordé par une murette de pierres de chaque côté. Chemin propice également à la méditation. La rencontre du jour a été celle d'un pélerin qui rentrait chez lui à Dijon.Il était parti de Dijon en septembre en passant par Le Vezelay pour Santiago puis Fatima. Il était reparti de Santiago en février. Quand nous l'avons rencontré il était sur le chemin du Puy mais avait quelques difficultés avec ses pieds. Celà n'avait pas l'air de l'arrêter bien qu'il ait un rythme plus lent.

Mardi 12 mai 2009

Notre plus longue étape depuis notre départ , 21,8 kms, entre Lascabanes et Lauzerte. Etape vallonnée mais nous sommes toujours dans le Quercy avec son sol de pierres calcaires et sa végétation bien que maintenant nous voyons beaucoup plus de champs de blé. Les passages sur route sont acceptables. Au terme de cette étape un peu de fatigue mais l'organisme commence à s'habituer.

Aujourd'hui 2 rencontres intéressantes :

• la 1ère sur le bord du chemin dans une ferme qui offrait le café aux pélerins, le fermier était atteint de la maladie de Parkinson et ne pouvait pas conduire le tracteur ni travailler aussi tous les jours il se mettait sur le bord du chemin pour accuellir les pélerins et discuter avec eux

• La seconde était le propriétaire du camping de Lauzerte qui venait de reprendre ce camping qui était tombé très bas et qui ne savait quoi faire pour accueillir les pélerins. C'est ainsi qu'il est venu me conduire à Lascabanes pour que je puisse récuperer ma voiture ce qui m'a évité de faire 20kms en vélo au milieu de l'après-midi.