Il est parfois difficile à nos contemporains de discerner la Lumière du Christ lorsqu’ils considèrent notre Église aujourd’hui. L’Église étant constituée de femmes et d’hommes pauvres et pécheurs, il n’est pas étonnant que la Lumière du Christ ait tant de mal à traverser les vitraux souvent opaques de nos cœurs. Et quand il arrive que la lumière ne pénètre plus dans l’Église, ce n’est pourtant pas de la faute du soleil ! Ce n’est pas non plus la faute de l’Église si les vitraux ne laissent plus filtrer la gloire du soleil.

Un journaliste demandait un jour à Mère Térésa : « Mais, ma sœur, qu’est-ce qui ne va donc pas dans l’Église ? » Et la mère de répondre, avec une sagesse malicieuse : « Ce qui ne va pas ? C’est moi et vous, monsieur ! » Tout est dit. Ce qui ne va pas dans l’Église ce sont les vitraux. Rien en effet n’est plus sombre et triste qu’un vitrail sali que la lumière ne traverse plus. Mais quelle transfiguration par contre et quel émerveillement lorsque la lumière traverse le cristal ! Ce n’est d’ailleurs pas par hasard si les vitraux de nos églises représentent ces personnes qui n’ont pas fait obstacle à la Lumière du Seigneur et qu’on appelle les saints. Lorsque les rayons du soleil joue de ses feux dans le vitrail il se produit alors un embrasement où tout ensemble ne fait plus qu’un.

Il en est ainsi entre le Christ et son Église dans le cœur d’un saint. La Sainte-Chapelle, à Paris, érigée par saint Louis pour y recevoir la couronne d’épines du Sauveur, a été conçue comme un sublime écrin de vitrail soutenu par des arc-boutants, invisibles de l’intérieur. Une prouesse technique qui donne l’impression au pèlerin émerveillé d’entrer dans une cathédrale de Lumière. Voilà l’effet que devrait provoquer notre Église au plan spirituel sur nos contemporains. Alors au travail ! Jésus a d’ailleurs tout prévu pour que ça brille ! Une démarche toute simple qui consiste d’abord à reconnaître sous son Regard que notre vitrail n’est pas très net. Et puis ensuite laissons-le faire dans la prière, Il saura redonner à notre âme sa transparence !