Concrètement
l’emploi du temps de la visite des jeunes de l'aumônerie
de Forcalquier se déroula ainsi :
- accueil par la communauté des bénévoles
et des frères de saint Jean-de-Dieu dans la maison
Saint-Benoît-Labre qui reçoit les hommes,
- célébration de la messe dans la chapelle
avec les accueillants,
- repas au réfectoire avec les accueillis,
- échange et questions au responsable,
- visite de la maison « la Meyronnette »
pour les femmes seules ou avec leurs enfants,
- accueil par la communauté des religieuses,
- rencontre avec des accueillies.
Voici les témoignages regroupés de nos jeunes
reporters de la charité, Aurélie, Marie-Aude,
Samuel, Romain et Maxime:
L’association
m’est apparue à la fois modeste et très
accueillante. Le charisme des bénévoles
repose selon moi sur trois bases: le cœur,
la clé qui permet la relation avec l’autre
différent. Ensuite le respect témoigné
au plus pauvre, pour lui permettre d’acquérir
une autonomie et d’éviter le piège
de l’assistanat.
Enfin le travail d’équipe qui permet
une efficacité et une force pour cette association.
Sans oublier, pour couronner le tout, la foi chrétienne
qui donne un élan supplémentaire et une
solidité à cette œuvre.
Ce qui me surprend au premier regard c’est l’aménagement
des locaux, tout est propre, chaleureux, fleuri, préparé
comme pour accueillir de la famille ou des amis de passage. |
Le foyer accueille gracieusement ces personnes qui
se retrouvent à la rue. Il s’agit alors
d’offrir un remède à l’ennemi
mortel du sans-abri, la solitude. Un havre de paix pour
se reconstruire sans être jugé. Le séjour
peut durer le temps d’un repas chaud, d’une
douche, d’une machine à laver et d’une
bonne nuit de repos, jusqu’à plusieurs
mois, selon la nécessité. Grande souplesse
de l’accueil qui se veut être une aide,
un tremplin lors d’une passe difficile. Les accueillants
aident non seulement sur le plan psychologique, mais
aussi concrètement pour retrouver papiers, travail
et logement. Nous avons constaté, lors de notre
visite, une ambiance conviviale et même joyeuse,
au cours du repas partagé avec tous en particulier.
Étonnant dans un endroit qui rassemble tant de
détresses !
Toute cette organisation se fait sous le regard et
la protection de Dieu. Au cœur de la maison une
chapelle est ouverte où chaque accueilli est
libre de venir se recueillir, et où la communauté
des bénévoles vient se ressourcer. Les
religieux et religieuses ainsi que les bénévoles
en ont bien besoin car ils mettent toute leur énergie
dans ce service 24h sur 24 et pendant toute l’année
! Pour moi c’est un exemple à suivre! |
J’ai été
particulièrement marquée par la rencontre
avec une maman algérienne venue avec sa famille
et par sa façon de réagir dans cette situation
dramatique. Son diplôme de laborantine n’étant
pas reconnu chez nous, elle ne baissait pourtant pas
les bras et était prête à accepter
tout travail pour sauver sa famille. Le désir
de s’en sortir devient possible ici, surtout grâce
l’aide de l’équipe des accueillants.
J’ai été aussi frappée par
l’ambiance amicale qui règne ici, c’est
comme une grande famille où tout le monde s’entraide
et met la main à la pâte. Les uns font
la vaisselle, un autre essaie de débrouiller
un cas difficile, tandis qu’une étudiante
bénévole, qui a passé toutes ses
vacances d’été à la Meyronnette,
Emmanuelle, fait jouer les enfants et leur raconte des
histoires.
C’est beau la solidarité en acte! |
L’association en quelques dates et quelques chiffres
:
Fondée en 1987, l’association Saint-Benoît-Labre
est reconnue d’utilité publique en 2001. Tous
ses responsables se proposent d’apporter quelque secours
à la détresse des sans-abri. Les statuts et
le règlement intérieur orientent son action
et en rappellent la spécificité chrétienne.
L’hébergement de durée variable, tend
à répondre aux besoins de chacun, de manière
à favoriser un retour à l’emploi et au
logement. La moyenne annuelle est d’environ 460 entrées,
6300 nuitées et 16000 repas. Moyenne d’âge:
30 ans.
Deux maisons d’accueil existent à Digne :
- la maison Saint-Benoît-Labre ouverte depuis 1987
pour l’accueil des hommes, 15 rue de la Mère
de Dieu : vingt-quatre lits en 7sept chambres dont six sanitaires
avec douche, salle de séjour, vestiaire, consigne,
chapelle. Une communauté de frères de saint
Jean-de-Dieu assure l’accueil et l’animation
« jour et nuit ».
- la Maison La Meyronnette, ouverte depuis 1995, pour l’accueil
des femmes seules ou accompagnées d’enfants,
46 avenue François Cuzin : dix-sept lits en six chambres
avec cinq sanitaires avec douche, séjour, espace
de jeux, vestiaire, consigne, oratoire. Une communauté
de religieuses, établie dans une partie de la maison
en assure l’accueil et l’animation jour et nuit,
ce sont les sœurs de la Charité de Sainte Jeanne-Antide
Thouret.
Les personnes accueillies sont de conditions et d’âges
divers: depuis un bébé de douze jours avec sa
maman de dix-huit ans, jusqu’à un réfugié
des pays de l’Est, âgé de quatre-vingt-un
ans ! Le nombre des femmes reçues avec des enfants
augmente de plus en plus. Les couples avec enfants se présentent
en nombre progressant. Un accueil encore inédit est
apparu ces derniers temps : un homme seul avec enfants.
Comment soutenir l’action de l’association
?
Depuis ses débuts, l’association a subsisté
et s’est développée grâce à
l’aide pécuniaire d’adhérents et
des bienfaiteurs :
- Membre adhérent, à partir de 12 euros.
- Membre bienfaiteur, à partir de 50 euros.
Règlement des cotisations par chèque bancaire
ou postal à l’ordre de:
Association Saint Benoît-Joseph Labre
BP 16
04001 Digne-les-Bains Cedex
CCP 4 427 57 X Marseille.
Tout versement donne lieu à un reçu fiscal
et permet une réduction de l’impôt sur
le revenu. La reconnaissance d’utilité publique
permet de recevoir dons et legs sans charge d’impôt.
L’idéal pour l’association est de pouvoir
compter sur des dons, même modestes, de bienfaiteurs
réguliers.
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