La
musique sacrée au service de la foi
Parmi les nombreux textes publiés par le pape Jean-Paul
II, figure sa lettre aux artistes du 4 avril 1999. Malheureusement
passée inaperçue en France, elle offre, en une
vingtaine de pages, une belle réflexion sur le service
de la beauté, réalisé par les artistes.
Ayant reçu un talent particulier, ceux-ci le mettent
au service des autres, pour assurer un véritable «
service social qualifié » au profit de tous.
En effet,
l’art dit à lui seul quelque chose de Dieu. L’homme
n’a-t-il pas été créé à
son image ? Réaliser un chef d’œuvre admirable,
n’est-ce pas refléter l’image de Dieu,
que nous sommes ? N’est-ce pas vouloir susciter l’émerveillement,
l’enthousiasme et inviter à dépasser les
horizons limités de notre monde ? De fait, la beauté
renvoie à la transcendance de Dieu et elle invite à
savourer la vie, à rêver de l’avenir. La
beauté est du côté de la vérité
: elle met la joie dans le cœur de l’homme. L’artiste
est toujours en recherche du sens profond des choses. C’est
ainsi que Dostoïevski a pu dire que « La beauté
sauvera le monde » (dans L’idiot). On le voit
bien : là où on se plaît à réaliser
des « horreurs », il n’y a que tristesse.
L’Église
le dit à sa manière. D’abord, le Vatican
met toute son énergie à ouvrir largement son
musée, extraordinairement riche (on parle de dix mille
visiteurs par jour). On y découvre un véritable
patrimoine de la beauté. Il appartient à tous
et pas seulement au Vatican. Vendre ces richesses, sous prétexte
de pauvreté, ce serait privilégier quelques
riches en mal de collections privées. Mais l’Église,
de tout temps, a encouragé un véritable art
chrétien.
Les artistes
ont souvent puisé dans l’ « immense dictionnaire
» de l’Écriture (Paul Claudel), montrant
l’alliance féconde qui existe entre l’Évangile
et l’art : l’art exprime à sa manière
l’Évangile. Toujours, il s’agit de dire
que l’unique grand art est la foi au Christ. De fait,
l’Église a besoin d’hommes doués
dans le littéraire, le figuratif, l’architecture,
le chant, la musique pour présenter un aspect ou un
autre du message chrétien, le traduisant en formes,
en sons, en couleurs, pour forcer le regard de celui qui regarde,
l’attention de celui qui découvre. De plus, on
note que le religieux est l’un des sujets les plus traités
par les artistes.
Ainsi, d’innombrables
compositions musicales sacrées ont été
écrites par des artistes imprégnés du
sens de Dieu. Beaucoup disent avoir alimenté leur foi
grâce à des mélodies jaillies du cœur
d’autres croyants, à une musique qui élève
les cœurs. C’est pourquoi, à Oraison, nous
venons de faire un choix, voire un pari : remplacer l’orgue
actuel par un nouvel instrument offrant de nombreuses possibilités.
Instrument de la liturgie, il sera d’abord au service
de la prière de la communauté. Il pourra aussi,
à certaines occasions, permettre la réalisation
de concerts spirituels.
Denis Baudot.
Un orgue pour l'église d'Oraison
Le petit orgue de l’église d’Oraison
a plus de vingt-cinq ans, pour un Whisky ou un vin de Bourgogne
c’est un bon signe, mais pour un orgue il faut commencer
à songer à le remplacer.
C’est pourquoi le conseil économique paroissial,
dans sa séance du 9 mai dernier a décidé
l’acquisition d’un nouvel orgue.
Le choix s’est porté sur un orgue numérique
(le prix du moindre orgue à tuyau est sans commune
mesure avec les finances paroissiales)
La configuration de l’orgue (deux claviers, un pédalier,
trente-quatre jeux) laissera une grande liberté à
l’organiste connaisseur sans pour autant perturber ceux
qui sont moins expérimentés. Deux enceintes
sonores placés dans le fond de la nef diffuseront le
son, elles créeront toutes les sensations d’un
orgue à tuyaux (la cathédrale Notre-Dame du
Bourg à Digne-les-Bains est équipée d’un
orgue de ce type). Pour plus de détail sur ce nouvel
orgue, lisez le panneau dans l’église d’Oraison.
Pour financer cette acquisition une souscription
paroissiale a été lancée le 12 mai dernier.
En effet, l’ensemble du devis (achat + installation
électrique) s’élève à 13.000
Euros. Cette dépense ne peut pas être supportée
par le budget annuel paroissial. Aussi, pour y faire face
nous lançons un appel à la générosité
de tous par l’intermédiaire d’une souscription.
Grâce à un emprunt auprès
du diocèse nous pourrons étaler la dépense
sur trois ans. Vous pourrez donc, vous aussi, soit faire un
don ponctuel, soit vous engager à verser une somme
déterminée, chaque année durant trois
ans.
Les chèques doivent être libellés à
l’ordre du « conseil paroissial » mais,
pour pouvoir bénéficier de la réduction
d’impôt prévue par la loi, ils sont à
libeller à l’ordre de « l’Association
diocésaine de Digne », dans ce dernier cas ils
doivent impérativement être remis à la
paroisse (Père Baudot ou M. Mellon, trésorier)
pour être comptabilisés avant d’être
transmis à l’évêché.
D’avance merci pour votre aide généreuse.
Si vous le désirez, des bulletins de
souscription sont à votre disposition à l’église
sous le panneau décrivant le nouvel orgue.
L’installation du nouvel orgue est prévue début
juillet.
Sa bénédiction fera l’objet d’une
cérémonie solennelle dont la date vous sera
indiquée ultérieurement, un concert inaugural
sera rapidement organisé.
Denis Baudot
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