En juin 2005, Monseigneur Loizeau
exprimait à notre supérieure provinciale son
désir de voir s'implanter une communauté du
Bon Pasteur dans son diocèse. D'origine vendéenne,
il connaissait notre congrégation et notre fondatrice
sainte Marie-Euphrasie Pelletier née en 1796 à
Noirmoutier, petite île de Vendée, au cours
de la Révolution française. Passionnée
de Dieu dès son enfance, elle découvre à
son adolescence la détresse des jeunes filles et
des femmes marquées par les épreuves de la
vie. Elle entre à Tours dans une congrégation
fondée par saint Jean Eudes, au service d'adolescentes
en difficultés.
Dans cette mission, elle témoigne
de la tendresse de Jésus Bon Pasteur. Cette tendresse,
elle l'exprime dans des gestes concrets. «Une tasse
de lait donnée à propos servira plus à
ramener la jeune à de bons sentiments que ne pourraient
le faire des actes de sévérité. »
recommandera-t-elle plus tard à ses novices. Elle
leur dira encore : « Aimez-les, aimez-les beaucoup.
Consolez, fortifiez ces brebis souffrantes, rendez-les heureuses,
très heureuses avec la grâce de Dieu. »
À la demande du curé
de la cathédrale d'Angers, Mère Euphrasie
Pelletier, femme passionnée de la gloire de Dieu
et du bonheur de toute personne fonde à Angers en
1829 la congrégation de Notre Dame de Charité
du Bon Pasteur. Son élan missionnaire l'a amenée
à implanter cent dix maisons sur les cinq continents.
Sainte Marie Euphrasie disait : «Il ne faut pas qu'un
petit bout de terre vous retienne. Je ne veux pas qu'on
dise que je suis Française, je suis de tous les pays
où il y a des personnes à sauver. »
Religieuses de vie apostolique
et de spiritualité école française,
les sœurs du Bon Pasteur s'engagent par vœu, au
service des personnes en grande difficulté morale,
familiale ou sociale, et cherchent à s'adapter aux
besoins des lieux et des temps, à s'inscrire à
différents niveaux de l'action sociale, à
témoigner d'un amour sans condition, celui de Jésus
le Bon Pasteur.
Aujourd'hui, nous sommes présentes
dans soixante-huit pays. Le charisme du Bon Pasteur s'exprime
à travers deux formes de vie consacrée : apostolique
et contemplative. Les sœurs contemplatives du Bon Pasteur
vivent leur solidarité avec les personnes blessées
par la vie, dans le silence, le travail et la prière.
À la suite de Marie-Euphrasie,
sœur Marie-Pierre Pernot, supérieure provinciale
de France et de Belgique, a répondu à l'appel
de Monseigneur Loizeau et envoie trois soeurs pour le diocèse
de Digne afin de partager la vie du secteur de Villeneuve-et-Volx
et au-delà.
C'est là que «l'Église
nous confie une part de sa mission de réconciliation....
Jésus Bon Pasteur nous appelle à vivre en
union avec Lui et à continuer sa Mission rédemptrice
dans l’Église. Nous vivions en communauté
ces réalités inséparables de notre
vocation par la prière, l’amour fraternel,
les conseils évangéliques et le vœu de
zèle ». (Cf Constitution du Bon Pasteur).
Sœur Marie-Louise,
sœur Denise et sœur Odile