Rencontre
avec Jean-Marc Vincenti
Actuellement adjoint
du directeur interdiocésain de l’Enseignement Catholique,
Monsieur Vincenti succèdera à Monsieur Conrad dès
la rentrée prochaine.
- Pouvez-vous
nous présenter les grandes lignes de votre carrière?
-
Entré dans l'enseignement catholique il y a 30 ans comme
professeur de mathématiques, je dirige depuis 20 ans La
Chesneraie, et depuis 6 ans je suis adjoint de M. Conrad. Je travaille
auprès des chefs d'établissement des deux diocèses
pour les questions du second degré et je représente
le directeur diocésain dans certains OGEC ou dans des instances
académiques.
Grâce
aux qualités des personnes avec lesquelles j'ai travaillé et
malgré les difficultés rencontrées ici ou
là, ces années furent très enrichissantes
pour moi, j'ai pris la mesure du chemin parcouru et des belles
choses qui restent à faire.
- À la
veille de prendre votre fonction à la direction interdiocésaine,
sur quels dossiers allez-vous faire porter vos efforts?
-
Dans le champs pastoral, il nous faut continuer à renforcer
le sentiment d'appartenance à l’enseignement catholique
chez les équipes enseignantes mais aussi auprès des
personnels techniques, administratifs et éducatifs.
Un
second élément essentiel sera de mettre en pratique
dans nos établissements le texte national pour l'orientation
de la catéchèse. Dans le même temps il nous
faut poursuivre le travail de M. Conrad sur la base du texte de
Mgr Feidt tisser des liens de communion, afin qu'il y ait entre
nos établissements catholiques, nos paroisses et nos doyennés
une osmose propre à une annonce vivante de Jésus
Christ
-
L'enseignement catholique doit poursuivre son développement
: faire un état des lieux pour savoir ce qui existe et se
vit, investir de nouveaux lieux comme l'ouest de l'étang
de Berre.
Pour
renforcer notre place dans le développement académique,
l'interdiocèse doit fournir un important travail entre toutes
ses structures d'enseignement qu'elles soient diocésaines
ou congréganistes, développer des synergies entre établissements,
aider à des regroupements pour renforcer la vitalité de
l'ensemble.
-
Un autre axe concerne la formation des chefs d'établissement
sur les questions de fond afin qu'ils aient des projets porteurs
pour ouvrir de nouveaux horizons à leurs établissements.
-
Enfin un autre chantier important concerne notre patrimoine. Nos établissements
sont héritiers d'une histoire avec parfois des difficultés
liées à cet héritage. Notre développement
ne peut se faire sans une approche patrimoniale raisonnée
mais ambitieuse.
Voilà,
M. Conrad a fait ici un beau travail et je lui suis reconnaissant à la
fois de l'héritage qu'il laisse mais aussi de la qualité des
relations qu'il a su instaurer avec tous. Sa succession me semble à la
fois facile et difficile, aussi selon la formule de Mgr Vingt-Trois,
j'essaierai «d'être moi-même sans me démarquer
de personne», donc pas de rupture, seulement être moi-même
au service de la mission que Mgr Feidt et Mgr Loizeau ont bien
voulu me confier.
Eglise
d’Aix et d’Arles n°10-2008
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