En 1970, le père Jean-Marie Lustiger,
nommé récemment curé de la paroisse Sainte-Jeanne
de Chantal dans le seizième arrondissement de la capitale,
rencontrait ses très nombreux paroissiens par groupes
afin de vérifier dans le dialogue ses intuitions pastorales.
À la même époque
le diocèse de Digne était représenté
dans les sessions qui, organisées sur le plan de la
Région apostolique Provence-Méditerranée,
se proposaient dans l’élaboration des objectifs
de l’action apostolique, de tenir compte d’abord
des orientations conciliaires, mais aussi autant que possible,
du contexte culturel et social d’une époque en
mutation.
Par l’entremise d’un prêtre
connu de part et d’autre, les réalités
et projets de la paroisse parisienne d’une part et du
diocèse alpin d’autre part devinrent l’objet
de dialogues fructueux qui étaient, par ailleurs, facilités
par l’apport spécifique d’un groupe de
spécialistes des sciences humaines.
Il n’est pas possible de résumer
le contenu de ces échanges entre prêtres du diocèse
de Digne d’une part et le père Lustiger accompagné
de collaborateurs, prêtres et laïcs d’autre
part, mais il faut noter que pour recentrer en permanence
une recherche faite de multiples approches, il y avait la
question du Christ : « Et vous, que dites-vous ? Pour
vous qui suis-je ? »
Au fil des années, les représentants
du diocèse de Digne se rendirent à Paris, mais
ensuite, c’est le futur archevêque de Paris qui,
avec plusieurs collaborateurs (parmi lesquels, un vicaire,
futur successeur du Cardinal), vint dans notre diocèse
où, parmi les objectifs visés, il y avait celui
d’une formation conjointe des prêtres, religieux(ses)
et laïcs, en vue d’une collaboration plus motivée
et plus harmonieuse.
En ces jours d’hommage unanime
à la mémoire du cardinal Lustiger, le diocèse
de Digne se doit d’y ajouter sa propre mémoire
et l’expression de sa reconnaissance.
père Gaston Savornin
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