« Nous sommes venus l’adorer »
: tel est le thème de la fête de l’Épiphanie,
que nous célébrons en ce début de nouvelle
année. Tel est l’un des thèmes de l’année
de l’eucharistie que nous vivons en Église catholique
actuellement.
Tel est aussi le thème de la prochaine rencontre mondiale
des jeunes (les « JMJ 2005 » ) qui aura lieu à
Cologne (Allemagne) en août. Le Saint-Père y a invité
les jeunes de tous les continents (cf. son message, dans Église
de Digne, octobre). Un article du père Stéphane
Ligier nous l’a rappelé, invitant les jeunes du diocèse
à se joindre à ceux du diocèse de Gap pour
le temps de la préparation et pour les JMJ (cf. Église
de Digne, décembre). Voilà un objectif important
pour la nouvelle année en notre diocèse. Car cet
événement nous concerne tous et nos communautés.
Cet événement peut être un beau cadeau de
nouvel an à offrir pécuniairement à nos jeunes
adultes. Et, pour mieux vivre cet événement avec
nos jeunes, il nous faut tous approfondir le message évangélique
(Mt 2,1-12) de cette rencontre universelle, merveilleux
cadeau, comme ceux des Mages, à offrir à Jésus,
« roi, chef et berger » de toute humanité !

Tout commence par une « étoile »,
une étoile qui se lève. Une étoile qui indique
la route de ceux et celles (et beaucoup de nos jeunes) qui essaient
de marcher à l’étoile… Cette étoile
nous dit que tout le monde est appelé à la même
joie, sur le chemin. Celui qui vient du pays le plus proche de
la foi ou celui du pays le plus éloigné, celui qui
vient du peuple élu ou celui du peuple plongé dans
la recherche d’un salut. Chacun en effet, quelles que soient
son origine et sa culture, s’il est pauvre et libre, sérieux
et curieux, peut suivre l’étoile du matin qui se
lève dans les cœurs qui ont soif d’absolu ou
de sens pour leur vie. Chacun peut suivre l’étoile
jusqu’à la crèche, où l’enfant
nouveau-né lui dira la tendresse de Dieu et le but qui
est le bonheur d’être auprès de Dieu.
Les « Mages » n’étaient pas pauvres
en ressources : la légende les a parés du titre
de rois et les a couverts de somptueux cadeaux ! Mais il fallait
qu’ils soient pauvres de cœur. Ce sont des savants
qui se mettent en route, intrigués par cette étoile,
inconnue du monde de la recherche (comme nos astronomes de Saint-Michel-l’Observatoire
le font pour de nouvelles planètes !). Ils ne savent pas
grand chose au départ, mais ils marchent et ils scrutent
toujours la comète nouvelle dans la nuit étoilée.
Ils pressentent « le Roi » qui fait scintiller et
qui oriente cette nouvelle étoile. Ils questionnent et
ils repartent des indices qui leur sont fournis.
Eux, les païens qui ignoraient la Bible et la prophétie
sur Bethléem, ils ont dû demander leur chemin, humblement.
Au terme de leur recherche épuisante, ils entrent tout
simplement « dans la maison », nous dit l’Évangile.
Ils « voient l’enfant avec Marie sa mère »,
ils « tombent à genoux » et, illuminés
de joie dans un éclair de foi, ils comprennent : c’est
Lui que « nous sommes venus adorer », Lui qui
nous a conduits jusque là !
Ayant offert leurs présents, ils « retournent dans
leur pays », dans leur observatoire ou leur laboratoire,
pour faire un rapport et surtout témoigner de leur découverte
exaltante et de leur foi nouvelle. Les voilà convertis
à un « autre chemin » et les voilà
nouveaux missionnaires de la Bonne Nouvelle pour toutes les nations.
Comme le seront les Apôtres après la Pentecôte…
Convertis et missionnaires, nous le sommes nous-mêmes,
jeunes et moins jeunes, savants ou tout-petits… si nous
nous laissons, aujourd’hui encore, guider par l’étoile
vers le Dieu fait Homme, si nous nous laissons, aujourd’hui
encore, conduire par l’Esprit-Saint sur les chemins nouveaux
de l’Évangile ! C’est ce que Dieu désire
pour nous et par nous, en cet An neuf ! C’est ce que Dieu
souhaite pour nos jeunes et par eux, en ces JMJ 2005 !