Cette année, dans un calendrier favorable, les dates des
fêtes pascales catholique, protestante et orthodoxe coïncident.
Nous aurons à cœur d’offrir des vœux de
Pâques à nos frères des autres confessions
chrétiennes, et spécialement cette année
aux orthodoxes de la communauté Saint-Cassien de Manosque
et aux moniales de la communauté de la Résurrection
d’Aubenas.
La fête de Pâques est au centre de notre foi et de
la vie ecclésiale en chacune de nos Églises. Malgré
nos divergences, elle est le ferment de l’unité parfaite
à laquelle nous aspirons tous, selon le désir fort
du Christ Jésus à la veille de sa Pâque.
Nous redirons, dans l’Espérance, la prière
qui précède notre rite catholique de la communion
: le soir de la Résurrection, « Seigneur Jésus-Christ,
tu as dit à tes Apôtres : 'Je vous laisse la paix,
je vous donne ma paix.' Ne regarde pas nos péchés
mais la foi de ton Église. Pour que ta volonté s’accomplisse,
donne-lui toujours cette paix et conduis-la vers l’unité
parfaite ! » et la joie commune !
Une chrétienne orthodoxe décrit ainsi la «
Grande Pâque » : « C’est l’explosion
de joie qui illumine ce jour-là, qui illumine la liturgie,
mais aussi la vie quotidienne. Les cloches sonnent à la
volée. Dans les maisons, la table est mise, surchargée
de mets spécifiques à cette fête et embellie
d’œufs de toutes les couleurs. On attend les amis et
les connaissances venus échanger le baiser de Pâque
et la salutation : 'Christ est ressuscité ! En vérité,
Il est ressuscité !' Cette joie provient du Christ ressuscité,
Résurrection vécue au plus profond de l’être,
car attendue et préparée. Il y eut le Grand Carême,
pendant lequel on a prié davantage, on a jeûné.
La Semaine Sainte, on a suivi pas à pas la marche du Christ
vers la Croix. Tous ces événements vécus
en Église actualisent pour nous la Pâque du Christ,
sa traversée de la vie à la mort, puis de la mort
à la vie. Et le cri 'Le Christ est ressuscité des
morts.', à l’ouverture des portes de l’église
submergée de lumière, inonde tout le peuple d’une
joie à partager ! » (texte cité dans Église
catholique en Essonne)
Nous vivrons ainsi en frères chrétiens la Pâque
du Seigneur Jésus.
Mais, en même temps, nous n’oublierons pas que nos
« frères aînés », les Juifs, fêteront
la Pâque (Pessah) pendant huit jours, du 2 au 10 avril,
et nous leur adressons nos vœux de fête. Nous nous
rappelons, selon les termes du concile Vatican II, que «
le salut de l’Église est mystérieusement préfiguré
dans la sortie du peuple élu de la terre de servitude (…)
et que l’Église attend le jour, connu de Dieu seul,
où tous les peuples invoqueront le Seigneur d’une
seule voix et le serviront sous un même joug. » (Nostra
aetate, n° 4)
Que la Pâque ne cesse de s’accomplir dans le cours
de nos vies, dans l’histoire des peuples et dans l’évolution
de la création tout entière !
Bonne Pâque 2007 !