Le temps pascal nous fait vivre liturgiquement dans un climat
de prière illuminé par le mystère de Pâques
et guidé intérieurement vers le mystère de
Pentecôte. L’Esprit du Christ ressuscité est
notre maître de prière.
Dans notre première étape « pour un nouvel
élan missionnaire », nous nous mettons « en
état de prière pour être en état de
mission ». Pendant le temps du Carême, nous avons
médité sur « les Paraboles du Royaume »
nous présentant un Royaume de Dieu en croissance au milieu
de nous. Pendant le temps pascal, nous pourrions nous nourrir
des textes spirituellement très riches que la liturgie
nous propose chaque jour et chaque dimanche. L’Évangile
selon saint Jean (chapitres 6 et 10 particulièrement) et
les Actes des Apôtres (en lecture intégrale) peuvent
nous oxygéner au Souffle de Dieu et dilater nos artères
spirituelles. Je vous invite donc à vous laisser saisir
par cet élan pascal ! Vous pouvez également reprendre
le riche message du Saint-Père pour la Journée annuelle
de prière pour les vocations (message paru intégralement
dans le numéro d’avril d’Église
de Digne) : « La vocation au service de l’Église-communion
».
C’est tout entière que notre Église porte
vocation à donner le visage d’un peuple en communion
: « Un peuple qui tire son unité de l’unité
du Père et du Fils et de l’Esprit-Saint, un peuple
qui dans lequel se reflète le Mystère même
de Dieu. Cela implique que l’amour trinitaire se réfléchisse
en lui et que, grâce à l’action de l’Esprit-Saint,
tous ses membres forment un seul corps et un seul esprit dans
le Christ. » Sans cette communion à la source de
Dieu-Amour, pas d’élan missionnaire, pas de témoignage
possibles.
À partir de cette source unique, de multiples ruisseaux
peuvent irriguer notre terre assoiffée et en faire un verger.
« Cette communion intense favorise la floraison de vocations
généreuses au service de l’Église,
dit le pape : le cœur du croyant, rempli de l’amour
divin, est poussé à se consacrer totalement à
la cause du Royaume », à la mission dans le monde
de ce temps. « Tout cela se réalise surtout dans
la prière. Selon le commandement explicite du Seigneur,
nous devons tout d’abord implorer le don des vocations en
priant inlassablement et ensemble le « maître de la
moisson » d’envoyer des ouvriers » pour la récolte.
Et « l’invitation est au pluriel ».
En ces temps de notre Église diocésaine, même
si nous n’avons pas, cette année encore, d’ordinations
au ministère de prêtre, nous pouvons prier pour nos
trois séminaristes et pour que d’autres se mettent
en route. Nous préparons une ordination diaconale et nous
pouvons prier pour Paul Rebattu et pour que d’autres diacres
aussi se lèvent. Nous n’avons pas de profession religieuse,
mais nous pouvons prier pour la mission des sœurs Annonciades
partant de chez nous et pour la mission des sœurs d’autres
pays venues chez nous. Dix adultes et de nombreux enfants et jeunes
scolaires reçoivent le baptême en ce temps pascal,
qui est le temps aussi de plusieurs célébrations
de confirmation : ils comptent tous et toutes sur notre prière.
Nous pouvons aussi nous réjouir des nombreux mariages qui
ont lieu ces temps-ci et pendant l’été dans
nos églises et nous prions pour ces vocations au mariage
chrétien et à la famille selon le cœur de Dieu…
Notre prière pour les vocations peut être ainsi «
plurielle » et très concrète.
En ce mois qui lui est consacré spécialement,
« nous nous tournons vers Marie, qui a soutenu la première
communauté dans laquelle tous d’un même cœur
étaient assidus à la prière, afin qu’elle
aide l’Église (notre Église locale) à
être dans le monde d’aujourd’hui une icône
de la Trinité, un signe éloquent de l’amour
de Dieu pour tous les hommes… Qu’elle intercède
afin qu’au sein du peuple chrétien ne manquent pas
les serviteurs de la joie divine » !