Note
pour les curés des paroisses du diocèse de Digne
au sujet de l’application dans notre diocèse du Motu
Proprio du pape Benoît XVI sur la liturgie antérieure
à 1970.
C’est dans un esprit de foi que nous accueillons
ce Motu proprio, qui s’impose à tous dans l’Église
universelle, afin de répondre à l’attente
du pape Benoît XVI, dont la préoccupation première
est l’unité de l’Église et l’harmonie
de ses formes liturgiques dans la célébration du
même Mystère de la foi. Nous l’appliquerons
avec la générosité de l’accueil et
le discernement pastoral nécessaire.
Voici quelques applications propres à notre
diocèse de Digne, en fonction de ce qu’il est, après
l’avis donné à l’évêque
par les membres de son conseil, de la commission liturgique et
sacramentelle ainsi que les archiprêtres :
1) A propos de « Messe sans peuple
» : « tout prêtre catholique de rite latin »
incardiné dans le diocèse peut la célébrer,
sans autorisation de l’évêque (art. 2).
Lorsqu’un prêtre de passage souhaite célébrer
seul dans une église ou une chapelle, il devra en avertir
le curé et respecter les horaires des célébrations
et les mobiliers en place.
Est précisé (art 4) qu’y « peuvent y
être admis des fidèles qui le demandent spontanément
» : cela exclut toute publicité, annonce et affichage.
2) Messes régulières dans
les paroisses demandées par des « fidèles
attachés à la tradition liturgique antérieure
» et constituant « un groupe stable » (art 5)
:
Les curés accueilleront « volontiers » les
demandes par le dialogue et en discernant les motivations des
personnes ; ils demanderont l’avis des membres de leur équipe
pastorale avant de prendre une décision et cela « en
harmonie avec la sollicitude pastorale de la paroisse »
et sa vie cultuelle « ordinaire ».
Il n’est pas opportun de créer dans le diocèse
des « paroisses personnelles » pour la messe
selon la forme extraordinaire (art 10), ni de solliciter pour
cela des prêtres venant d’ailleurs. Ce n’est
jamais à ceux qui demandent une célébration
de rechercher eux-mêmes un prêtre (c’est une
règle générale).
3) Demandes ponctuelles de célébrations
de baptêmes, mariages et obsèques selon
la forme extraordinaire (art 5 § 3 et art 9 § 1) :
Les curés accueilleront les demandes, au cas par cas, par
le dialogue et le discernement des motivations des personnes.
S’ils acceptent une demande pour leur paroisse, ils célébreront
eux-mêmes selon la forme extraordinaire ou demanderont à
l’un de leurs confrères de l’archiprêtré
habile en cette forme et en langue latine ou bien encore ils pourront
accueillir un prêtre (idoine : art 5 § 4) souhaité
par la famille pour célébrer selon cette forme.
Dans tous les cas, on demandera le respect du mobilier liturgique
en place dans l’église paroissiale.
Pour ce qui est de demande de célébration du sacrement
de confirmation selon la forme extraordinaire, les curés
en réfèreront à l’évêque.
Un bilan sera dressé par les archiprêtres
auprès de l’évêque à la fin de
chaque année pastorale sur les demandes et les autorisations
accordées.
Je vous remercie pour tout ce que vous mettez en œuvre pour
la beauté de la liturgie paroissiale sous la forme «
ordinaire » en lien avec les équipes liturgiques.
Le service diocésain de pastorale liturgique et sacramentelle
soutient et soutiendra vos efforts. Il organisera de nouvelles
formations sur la liturgie selon la réforme du concile
Vatican II et s’assurera qu’un répertoire grégorien
« de base » (Kyriale, Credo, Pater) soit connu dans
les paroisses.
À Digne, le 5 octobre 2007