Le journal La Croix entreprend,
pendant les cinq semaines qui nous préparent à Noël,
une enquête sur « L’avenir du christianisme
en occident : des analyses, des reportages et des témoignages
pour explorer aussi bien les motifs d’inquiétude
que les raisons d’espérer » (La Croix
12/11/07).
Cela commence par un entretien avec Mgr Claude
Dagens, évêque d’Angoulême. Je cite quelques
phrases de ses propos pertinents : « Comme en montagne,
il y a deux versants : celui des difficultés et celui des
possibilités. Nous avons du mal à les discerner
: il y a un affaiblissement incontestable, mais il y a aussi des
signes de renouveau en profondeur. Influencés par des catégories
extérieures, beaucoup ne peuvent percevoir ces signes positifs
(…). Dans la pauvreté actuelle, se réalise
pourtant une recomposition intérieure du tissu de la foi
et de l’Église (…). Quels que soient les difficultés
et les obstacles, nous sommes appelés à nous déterminer,
non de l’extérieur, mais de l’intérieur
de la foi, à partir du premier appel de Jésus à
ses disciples : ‘ Vous êtes le sel de la terre, vous
êtes la lumière du monde. ’» (La Croix
12/11/07).
Ces propos expriment tout à fait la perspective
de notre démarche « pour un nouvel élan missionnaire
», partie de l’intérieur de notre prière
à l’écoute de l’appel de Jésus
et de notre méditation des paraboles de Jésus. Dans
notre pauvreté en personnes et en moyens, notre diocèse
est une Église vivante où se manifestent des «
signes de renouveau en profondeur ». Le succès des
haltes spirituelles dans les maisons religieuses est l’un
de ces signes. De même les randonnées bibliques lancées
par notre service diocésain de catéchèse
et dont la présentation a enthousiasmé beaucoup
de participants au congrès Ecclésia qui
a réuni, à Lourdes, du 26 au 28 octobre dernier,
sept mille personnes engagées dans le renouveau de la catéchèse
en France. Il y a des signes par milliers comme nous le chantons.
Les textes liturgiques du temps de l’Avent
fondent notre parti-pris d’espérance. C’est
saint Matthieu qui est notre guide liturgique cette année.
Son Évangile commence par la généalogie de
Jésus-Christ depuis Abraham jusqu’à «
Joseph, l’époux de Marie » : trois fois quatorze
générations pendant lesquelles s’est tissée
l’histoire sainte du peuple de Dieu, histoire faite d’élans,
de chutes et de renouveaux. Les prophéties d’Isaïe
témoignent de l’espérance indéfectible
des croyants, inspirée par Dieu, à l’ère
de l’exil, surtout en accomplissement, Jésus, Dieu
Sauveur, Emmanuel est venu réaliser l’espérance
d’Israël et du monde entier, par l’œuvre
de l’Esprit-Saint en Marie (Mt 1, 21-22), première
Église, vivante Église !
Que ce temps de l’Avent affermisse
notre Espérance et nous donne de voir les signes positifs
d’un renouveau sans cesse à l’œuvre, grâce
à l’Esprit-Saint qui anime, rend vivante l’Église
de Jésus, « Dieu avec nous » !