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Témoignages
Ça y est, nous y sommes ! … Il va faire beau, mais quel froid ce matin !…Je me sens un peu perdue dans ce site grandiose où de tous côtés les organisateurs affichent, installent, collent, punaisent … J’ai la chance de commencer cette première journée par l’Eucharistie célébrée dès 8 heures par notre évêque sous la tente de l’Adoration si magnifiquement décorée. Un conte mimé superbe « lance » la journée et met en appétit pour la suite des réjouissances. Nous sommes dans l’ambiance d’une grande kermesse : à l’arrivée, les participants ont reçu un badge, les noms et localités bien visibles facilitent les contacts et la convivialité. Les activités proposées sont très nombreuses : il faudra choisir. Des ballons multicolores sont distribués aux enfants qui, accompagnés des catéchistes, se rendent au bord du plan d’eau pour entendre un conte biblique qui va introduire les activités créatrices qui suivront. Je suis le groupe des enfants : ils sont attentifs et motivés ; à l’étape suivante, de belles œuvres vont surgir. (réalisation d’une grande fresque et confection de poissons). Plus tard, le repas offre un beau moment de partage et d’échange, puis à nouveau il faut choisir car les ateliers sont nombreux et variés. Pour ma part, je choisis la contemplation d’œuvres d’art : Jésus d’Auschwitz, puis les Pèlerins d’Emmaüs d’après une peinture d’Arcabas. Vient ensuite le temps de la « Lectio divina » du frère Luciano Manicardi, remarquable, mais qui marque pour moi la fin de cette journée de samedi. Cependant, le programme du jour est loin d’être achevé, j’aurai demain les échos d’une excellente paella et d’une fête musicale exceptionnelle, chaude pour le cœur, mais glaciale pour les os !!! Le réveil sonne tôt dimanche matin. Nous avons privilégié le co-voiturage : à l’arrière nous sommes 3 catéchistes de Mane, Saint-Maime et Dauphin, et le couple qui nous transporte est de St-Michel l’Observatoire… 9 h n’ont pas encore sonné lorsque la voiture se gare au plan d’eau des Marres. La prière de louange chantée et méditée dans la tente de l’Adoration nous semble une excellente façon de commencer la journée. Le grand jeu qui suit dans la prairie « Si le monde était un village de 1000 habitants » nous tenterait bien aussi, mais nous avons accepté d’avoir une participation active pour l’Eucharistie, (entre autre nous allons revêtir un costume asiatique) et il est urgent de trouver Francine qui doit nous donner toutes les indications et consignes nécessaires. La fébrilité qui précède est inévitable, et déjà une foule nombreuse commence à s’installer sur les lieux de la célébration. Cette Messe des Nations qui se déroule sous un ciel sans nuage est tout à la fois joyeuse et recueillie, priante, vivante et surprenante ! Les chants et la liturgie sont magnifiques et le grand filet de pêcheur rempli de poissons (travail des enfants de la veille) donne aux textes une dimension visuelle concrète et émouvante. Que dire de la mystagogie que le Père Thierry Cazes nous fait vivre ensuite ? La qualité d’écoute de l’assemblée témoigne de l’intensité de l’enseignement. Je souhaite et espère qu’il soit possible de se procurer le texte afin de s’y replonger, le méditer, le savourer, s’en nourrir encore… Merci à notre évêque qui a vibré à l’unisson de tout son diocèse et qui a si bien manifesté sa joie…. de voir la nôtre ! Merci à tous les organisateurs qui ont tenu ce pari un peu fou et qui nous ont permis de vivre un week-end unique, merveilleux et tellement riche… (Et pour Chantal : Chapeau, Bravo et mille fois merci !) Michelle Léouffre catéchiste à Dauphin. Secteur du Largue – Archiprêtré de Forcalquier.
Nous sommes dans un nouvel élan missionnaire nous dit notre évêque. Et que nous propose-t-il pour commencer ? La prière, la prière depuis deux ans avec les communautés qui sont proches de chez nous, et Ecclésia ce week-end pour se poser, pour être à l'écoute, pour se laisser rencontrer par Dieu. Merci, Monseigneur de ne pas nous demander de faire beaucoup de choses, de mettre en place un «plan» pour partir en mission. Vous nous demandez d'être simplement des témoins et pour cela, vous nous exhortez à nous laisser rencontrer par Dieu. Dieu qui nous aime de manière inconditionnelle comme nous le rappelle le Père Fossion. Dieu qui nous aime tel que nous sommes : chacun avec nos pauvretés et nos richesses. Oui notre premier travail est de nous laisser regarder, de nous laisser aimer par Dieu. C’est la première étape de notre mission qui semble simple mais qui rencontre tant de résistances. Oui notre mission est de nous rapprocher de plus en plus de Dieu pour devenir de plus en plus nous-mêmes, pour devenir à la fois des créatures incarnées remplies de notre humanité et le reflet de Sa présence. Merci, Monseigneur pour ce temps qui nous a fait prendre conscience de notre diversité, laïcs, prêtres, diacres, religieux de tous « poils» et de tous âges : nous faisons bien Eglise, je préfère dire nous sommes Eglise. J'ai pu le ressentir tout au long de ces deux jours et je l'ai goûté particulièrement au moment des ateliers : il y a bien eu une catéchèse intergénérationnelle. Par exemple, l'atelier danse d'Israël a réuni des personnes de 3 mois à 70 ans et plus !!! Et ce n'est pas le seul. Nous avons, bien sûr, fait Eglise lors de la messe et je rends grâce pour ce temps de «relecture » qui nous a été donné : nous avons pu commencer à prendre conscience de ce que nous avons vécu ensemble et chacun au fond de notre cœur.
Quel est ce nouvel élan missionnaire ? Pour ma part il est double : c’estcontinuer à cheminer vers Dieu et devant Dieu dans une relation de proximité et d'intimité et c'est le faire avec les personnes qui m'entourent avec mon prochain, en diocèse.
Bernadette Puyt
Merci d’avoir eu l’idée de choisir Sisteron et plus particulièrement le Plan d’Eau des Marres pour le déroulement d’Ecclésia 04. Ce lieu ouvert accueille des manifestations très diverses tout au long de l’année et les participants à notre rencontre diocésaine ont côtoyé les sportifs ou promeneurs habituels. Merci à tous ceux qui parfois de fort loin ont pu nous rejoindre. Les matins étaient ‘‘frisquets’, le samedi soir carrément froid mais nous nous sommes réchauffés aux rythmes d’Aquero. Quant aux journées, elles sont passées bien trop vite entre les enseignements de grande qualité (dont je me réjouis de pouvoir obtenir les textes) la diversité des ateliers, stands, et activités, une convivialité toute familiale, des rencontres et des retrouvailles, des possibilités de prière…. Toute cette organisation nous fait mesurer l’énergie déployée depuis des mois par l’équipe de préparation et par ceux qui peu à peu sont venus la rejoindre. Il y a eu, n’en doutons pas, des moments difficiles et même, pendant les deux jours, il a dû falloir s’adapter et composer au dernier moment. Faire travailler ensemble des groupes qui n’en ont pas l’habitude, proposer des activités pour tous les âges, le défi était de taille ! Pour moi, le point culminant fut, bien sûr, la célébration de l’Eucharistie. La Citadelle, la Vieille Ville et le Rocher de la Baume offraient leur bel écrin comme pour nous inciter à chanter la Gloire de Dieu, écouter sa Parole et vivre un moment de communion réelle avec le monde. Cette messe des Nations avait été proposée par notre regretté Père Victor Gourdon. Les temps d’Action de Grâce et la Mystagogie nous ont aidés à mettre les mots simples et vrais qui parfois nous manquent dans notre cœur à cœur avec Dieu… La parenthèse des deux journées d’Ecclésia 04 s’est refermée. Et maintenant, il faut en exploiter toutes les richesses, individuellement et en Eglise.
Francine Jean
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