Les faienciers de Moustiers-Sainte-Marie se confient à Notre-Dame de Beauvoir
Sur les marches de la chapelle, Mgr François-Xavier Loizeau les attendait pour bénir leurs oeuvres
Comme ils le font tous les deux ans, l'Union des fabricants de faïence de Moustiers-Sainte-Marie organisait, les 31 mai et 1er juin 2008, la fête de la cité de la faïence, avec leurs confrères italiens de Monte Lupo et Albissola, communes jumelées avec Moustiers.
En costume provençal, les faïenciers emmenés par leur président Martial Baudey, sont montés en procession jusqu'à la chapelle Notre-Dame de Beauvoir, accompagnés par un groupe folklorique de Riez.
Sur les marches de la chapelle, Mgr François-Xavier Loizeau les attendait pour bénir leurs oeuvres: « Accorde-leur, Dieu, de travailler avec goût affiné et courage affirmé, en contribuant ainsi au progrès de l'humanité dans son art de vivre et le sens de la beauté qui sauve le monde ».
Aux côtés du Père Plewczynski, archiprêtre, l'évêque a ensuite célébré la messe. Le jour de la Visitation, l'évêque s'est attardé sur l'attitude créatrice de Dieu et des potiers: « Dieu se penche vers nous comme il s'est penché sur son humble servante (...). Et les potiers sont penchés sur leur tour ou sur leur dessin ». Et d'inviter son auditoire à confier « notre poterie d'argile, parfois ébréchée par les blessures de la vie » à Marie « la plus belle image qui soit du Dieu créateur ».
Notre-Dame de Beauvoir :
L'étoile brille dans le soleil, entre deux pitons rocheux,
L’histoire officielle a perdu sa trace et dès 1565
on ne savait déjà plus à qui on la devait.
Plusieurs légendes courent sur ce sujet et la plus connue,
et celle du chevalier de Blacas d’Aups qui, prisonnier des
musulmans en Terre Sainte à l’époque des croisades
aurait fait le vœu de suspendre là sa chaîne s’il
parvenait à rentrer au pays.
Une étoile d’argent suspendue à une chaîne
de 250m de long (du poids approximatif de 400 kilos) relie au-dessus
de l’église les deux pitons rocheux. L’étoile
est remplacée régulièrement en raison de l’usure
due au intempéries. Celle qui y est actuellement mesure 1,15
m et fut montée le 18 août 1957.
L'église paroissiale
L’ église paroissiale de Moustiers-Sainte-Marie, classée
monument historique en 1913, qu’on nomma d’abord Notre-Dame
de Beauvoir avant que ce nom soit donné à la chapelle
d’Entre-Roches, fut à l'origine le siège d’un
prieuré dépendant de l’abbaye de Lérins,
suite à la donation de toutes les églises de la vallée
faite à cette importante abbaye en 1097, par Augier, évêque
de Riez. Elle fut pendant cinq siècles une collégiale.
La nef romane, date de la moitié du douzième siècle,
avec une magnifique voûte en berceau brisé, en pierres
de tuf, divisée en cinq travées et renforcée
par des arcs doubleaux simples. rectangulaires, retombant sur des
pilastres. Un cordon souligne la naissance de cette voûte.
Des arcs de décharge à double rouleau soulagent les
murs gouttereaux. Trois chapelles voûtées en plein-cintre,
plus tardives, s’ouvrent sur cette nef. Le visiteur ne peut
manquer de remarquer que murs gouttereaux et pilastres sont plus
écartés à la naissance de la voûte qu’à
leur base.
Le choeur gothique fut construit au quatorzième siècle
à l’initiative du cardinal Pierre de Pratis, prieur
commendataire de Moustiers.
Le clocher roman en pierres de tuf, à plan carré
de vingt-deux mètres de hauteur en quatre étages aux
ouvertures géminées, soulignés par des bandes
lombardes (bandes en relief reliées par des arcatures), date
du douzième siècle, c'est l’un des plus beaux
clochers de Provence.
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