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Paul et Anne: « parler aux autres, oui... »
Ils sont partis à Sydney avec la cinquantaine de jeunes du diocèse de Gap. Mais en fait ils habitent les Alpes de Haute-Provence, exactement Sigoyer, près de Sisteron. « C'est Gap qui nous a contactés, explique Paul, 20 ans, inscrit dans un IUT à Saint Raphaël. On était déjà partis en pèlerinage en Pologne avec eux ». C'était leur première participation à des JMJ et visiblement le séjour a laissé des traces. « Je n'ai jamais vu autant de jeunes pratiquants de ma vie, remarque Anne, 18 ans, qui a le projet d'intégrer une école des Beaux Arts. Ici, on est un peu seuls ». De mère américaine, ils ont sans doute, grâce à l'anglais, pu mieux que d'autres capter les richesses du séjour. D'abord les rencontres. Paul raconte qu'il a fait la connaissance d'une Australienne, à Melbourne. Pour ce qui est des catéchèses, Paul a retenu qu'il ne devait pas cacher sa foi. « C'est sûr que ça donne envie d'en parler aux autres, renchérit sa soeur. Mais de là à ce qu'ils soient ouverts à ce qu'on leur dit, c'est autre chose ». De son côté, Paul a décidé de proposer ses services l'été à la communauté des frères de Saint Jean de Chateaufort. « Ca donne l'espoir », ponctue-t-il.
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Roselyne, Alexandre et Nicolas:
« Une porte ouverte pour toute notre vie! »
Ils sont trois à être partis sous la bannière du diocèse de Digne: Roselyne, 20 ans, de Barcelonnette, qui prépare un concours d'aide soignante, s'est sentie appelée à y aller. « Je suis de la génération de Benoît XVI, dit elle. De façon différente que son prédécesseur, il a de la pêche ce Pape, et une ouverture pour les jeunes ». Nicolas, 34 ans, de Digne, employé dans une blanchisserie, place ce « grand voyage » comme il l'appelle, dans la droite ligne d'une expérience spirituelle majeure qu'il a vécue en 1989, à l'occasion d'un camp. Il compare sa rencontre avec le Seigneur à un centre de gravité vers lequel on revient toujours. Alexandre, 27 ans, étudiant à Digne, reconnaît avoir été un peu poussé à y aller. Par son entourage. Mais aussi de façon plus mystérieuse. « Y en a Un, dit il, qui, quand il a décidé quelque chose, on ne peut pas l'en empêcher! ».
Tous trois, eux-mêmes intégrés au groupe des jeunes d'Aix-en-Provence et d'Avignon, ont appris à vivre ensemble, pendant ces 15 jours passés en Australie. « J'ai réussi à aimer ce groupe », commente Nicolas, non sans satisfaction. L'ensemble du groupe devait se revoir fin août pour un temps de relecture. Aujourd'hui, ils estiment ne pas avoir assez de recul pour percevoir vraiment les fruits de leur voyage. « Je ne veux pas me précipiter, explique Roselyne. Un jeune rencontré là bas m'a parlé de l'école de Jeunesse Lumière. J'ai commencé par me dire pourquoi pas, puis j'ai réalisé que ce n'était pas compatible avec mes autres engagements ». Ce qu'ils perçoivent en revanche nettement dés à présent, c'est la pression de leurs proches à témoigner. « On m'attend à l'aumônerie de Manosque, indique Alexandre (...). On m'a même sollicité pour aller parler à Avignon », observe Roselyne. Chacun parlera à sa manière de l'expérience forte, humaine et spirituelle à la fois, qu'il a vécue là bas. « On ne peut pas dissocier l'humain et le spirituel, explique Alexandre. Par exemple, c'est en plein milieu de moments d'humanité que tu peux te prendre des coups spirituels dans la tronche! ». Et de raconter combien il a été marqué par le geste de ce jeune inconnu qui, au cours d'une messe au moment de l'échange de la Paix, a recouvert la tête de deux jeunes du groupe très affaiblis ». Roselyne, de son côté, se souvient de la dernière veillée. « Je me suis levée vers 6 heures du matin, je n'arrivais plus à dormir. Tant qu'à faire que d'être debout, je suis allée devant le Saint-Sacrement. Je me suis rendue compte que c'est un temps privilégié où tu poses les choses devant Dieu ». Nicolas, lui, a été marqué par la convivialité et par « la joie qui se baladait de partout », notamment au cours de la dernière veillée. « Des Palestiniens nous ont invités à danser avec eux, explique-t-il. C'était inoubliable ». Et d'ajouter: « Cela m'a conforté dans l'idée que l'on doit regarder ce qui est beau autour de soi ».
Au final, nos trois jeunes ressentent quelque chose qui peut sembler paradoxale: ils se sentent à la fois plus forts, de la force de l'Esprit Saint, thème des JMJ, et en même temps remués, fragiles. « Je suis repartie avec davantage de questions qu'avant, reconnaît Roselyne. Avec le Seigneur, c'est souvent comme ça! ». Ce qui en tout cas revient souvent dans leurs bouches, c'est le mot de « porte ». « Les JMJ, conclut Roselyne, nous ouvrent une porte pour toute notre vie ». A l'image de des bras ouverts du Pape, une attitude qui les a beaucoup marqués.
la veillée à Digne |

Une dizaine de jeunes était
rassemblée samedi 19 juillet 2008 à l'Espace St Jacques
Chastan à Digne pour une veillée, en union avec la
délégation des trois jeunes du diocèse partis
vivre les JMJ à Sydney. ( lire
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