Saint jeannet

Samedi 9 août 2008

Inauguration des travaux de l’église paroissiale Notre-Dame d’Espérance

Beaucoup de monde devant la petite église paroissiale de saint-Jeannet en ce samedi après-midi :

paroissiens, habitants, amis des secteurs paroissiaux, Saint-Jeannet est rattaché à la paroisse d’Oraison mais proche du secteur de Bléone (Mézel-Estoublon), élus, Mme Pierrisnard maire de la commune, M. Laurens conseiller général du canton, M. Gloaguen, maire de Digne représentant le conseil régional.

En accueillant M. François-Xavier Loizeau, évêque de Digne, le père Charles Honoré curé d’oraison et Franck Savornin, séminariste, c’est toute la communauté chrétienne qui se réjouissait de ce temps de fête.

Après la procession à la croix et la bénédiction, Mme le maire remettait officiellement la clé de l’édifice à Mgr Loizeau alors qu’il venait de frapper à la porte de l’église, symbole fort vécu avec recueillement par tous.

Joliment fleurie, l’église ouvrait ses portes pour la messe célébrée dans la ferveur.

Mgr Loizeau se félicitait d’avoir célébré dans cette église avec un grand bonheur : il faisait remarquer la qualité des vitraux qui éclairent le chœur de l’église « durant toute la messe j’avais devant moi ces vitraux magnifiques et vous tous ! »

Discours de Mme le maire.

« Après cette remarquable cérémonie et avant que chacun puisse se rafraichir, je tiens à remercier tous ceux qui ont permis à cette église d’exister. Je rappelle donc que ce bâtiment appelé chapelle Notre dame, datant certainement de la fin du 16^e siècle (date de sa plus ancienne cloche 1598) devient rapidement l’église paroissiale de Saint-Jeannet remplaçant la merveilleuse chapelle Saint-Jean du vieux village.

Vendue à la révolution, elle sera récupérée par le curé de Saint-Jeannet Louis Mariaud en 1810. Réparée et agrandie, en 1815, elle devient Notre-Dame d’Espérance et remplace presque totalement la chapelle Saint-Jean. Le curé Crépin Allary y dépose la première pierre en 1834. en 1835, on y ajoute une 2^e cloche, plus petite fabriquée à Estoublon.

Ces cloches portent toutes deux des inscriptions en latin : sur la cloche la plus ancienne c’est une invocation de protection contre la foudre et le mauvais temps, quant à la plus récente c’est une publicité qui vente ses mérites de sonner très fort.

Si l’église a été agrandie, elle présente néanmoins des faiblesses au niveau de la voûte qui supporte la toiture et aussi au niveau de ses fondations qui sont constamment dans l’eau, fragilisant l’édifice.

En 1860, le maçon Brunias, est chargé de reprendre et d’achever les travaux. Le sol est rehaussé, la voûte reconstruite, la toiture refaite sur charpente et un nouveau clocher est construit. En 1866 tous ces travaux sont achevés.

Plus récemment, en 1950, on fit l’enduit de la façade, la toiture est refaite en 1983, un chauffage électrique est installé en 1988. Le carrelage actuel et les pierres apparentes datent de 2004.

Nous remarquons donc que ce bâtiment a été entretenu et amélioré au fil des temps.

C’est alors qu’à notre tour nous constatons, que les cloches sont devenues dangereuses, elles menacent de tomber : des mesures de sécurité s’imposent.

Aidés par la communauté de communes, les cloches sont descendues. La mise en sécurité nous rassure mais ne nous semble pas suffisante, car l’église présente de grosses fissures côté ancien presbytère à l’intérieur, les vitraux sont cassés.

L’installation électrique est insuffisante. Après réflexion, le conseil municipal décide de restaurer une bonne fois pour toue, cet édifice.

Avec l’aide de M. Debroas architecte du patrimoine nous élaborons un projet dont notre dévouée secrétaire Karine Manent se sert pour faire la demande de subventions auprès de la préfecture, du conseil général et régional.

Par bonheur la réponse est positive, aussitôt nous lançons l’appel d’offre avec 4 lots de travaux : maçonnerie, cloches, vitaux et électricité. Je remercie donc pour leur compétence et leur sérieux l’entreprise Edilcia qui a consolidé les murs, enduit la façade avec une couleur locale, repassé le toit. Je remercie la maison Potevin spécialisée dans la rénovation des cloches anciennes et qui les a remontées dans le clocher le 14 janvier 2008. Je remercie l’artiste M. Ducatez qui nous a  fait et posé des vitraux contemporains.

Maintenant je m’adresse plus particulièrement à vous Mgr en vous rappelant qu’une si petite commune entretient deux lieux de culte donc la chapelle Saint-Jean et l’église Notre dame de l’Espérance. Je sais que nous sommes propriétaires de ces édifices mais que nous n’en avons pas la jouissance. J’ose espérer obtenir votre accord pour y organiser à l’intérieur des manifestations culturelles éventuelles, en définissant rigoureusement les responsabilités.

Je vous remercie encore de l’honneur que vous nous avez fait.

Bonne soirée à tous. »

Mgr Loizeau prenant la parole se réjouit d’être présent en ce jour d’inauguration. Il invitait Mme le maire à se rapprocher du père Charles Honoré pour convenir des manifestations qui pourraient être organisées dans l’église, à condition de la prévoir bien à l’avance.

Le verre de l’amitié était levé et la soirée se poursuivait dans la joie.