Saint Auban: la Sainte Famille, soutien des ouvriers!

« En cette fresque se retrouve la fierté des habitants pour leurs racines ouvrières! ». C'est ainsi que Mgr François-Xavier Loizeau a salué, dimanche 19 octobre 2008, la recréation, par l'artiste des Mées Mme Fabienne Nozerand, des peintures murales représentant la Sainte Famille au travail et les différents outils des corps de métiers, peintures créées en 1938 mais qui avaient été badigeonnées par la suite.

De son côté le curé de la paroisse le père Gottlieb dira: « Il fallait que cette grandeur dans la simplicité, ou cette simplicité dans la grandeur, de la Sainte Famille et des gens de St Auban soient à nouveau marqués en signe du passé, du présent et de l'avenir, sur les murs de notre église ».

De quoi mettre un peu de baume au coeur et d'espérance dans cette cité ouvrière inquiète pour son avenir. Le maire de la commune Patrick Martellini, lui, a vu dans ces peintures « toute l'histoire de la commune. Une histoire, a-t-il ajouté, qui risque de connaître des moments difficiles. On va avoir besoin de la solidarité de tous », a-t-il conclu. Mgr Loizeau a rendu hommage au curé le père Maurice Gottlieb, qui, avec le soutien du maire de l'époque José Escanez puis de son successeur, a eu il y a deux ans cette heureuse initiative de « recréer » cette oeuvre.

Le maire a indiqué avoir ressenti « une vraie communion » au cours de la messe, embellie par les talents de l'organiste de la cathédrale de Digne M. Petiot, et célébrée par Mgr Loizeau, avec à ses côtés le Père Disdier-Chave, vicaire général, le père Gottlieb, Mario Roncelli, diacre du secteur et le diacre Jean-Pierre-Marie.

Commentant l'évangile du jour, le père évêque a rappelé qu'à la différence de la monnaie à l'effigie de César, « l'image de Dieu était gravée en chacun de nous . Mais  nous avons aussi besoin d'images visibles pour soutenir notre foi », a-t-il ajouté. Observant que les outils, les conditions de travail  à « l'usine », le profil de la cité, et la conjoncture économique avaient beaucoup changé, il a repris le texte récent d'un groupe de ses collègues évêques:  « En réalité, quand, au coeur des crises, le souci de l'homme redevient prioritaire, la confiance renaît » . Il a conclu en souhaitant « que cette image de Jésus ouvrier nous redonne fierté, confiance et espérance ».

A l'issue de la célébration, une chorale a interprété le chant « A Jésus ouvrier », composé spécialement pour St Auban par l'organiste Fleury.

L'apéritif et le repas qui ont suivi avaient été préparés par les paroissiens du secteur.

Parmi les nombreuses personnes présentes, on pouvait reconnaître également les pères Savornin et Honoré, qui furent respectivement curé et vicaire de la paroisse, ainsi que le père Grange.