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Rencontres au Costa-Rica

 

Alajuela… Alleluia !

 
   

 

         Le Costa-Rica est un paradis écologique au cœur tropical de l’Amérique Centrale. Mais ce n’est pas le tourisme qui nous a attirés, le Père Charles Honoré et moi-même, à passer une semaine là-bas à nos frais, même si nous nous sommes laissés éblouir par la nature luxuriante de ce pays au pied de plusieurs volcans.

         Le but premier de ce voyage était de rendre visite aux Sœurs Annonciades qui nous ont quittés, il y a presque deux ans, pour une fondation missionnaire dans un pays catholique qui ne connaissait pas la vie contemplative. Nous pouvons dire que leur implantation en terre lointaine est bien réussie et que le monastère a trouvé sa place dans l’Eglise locale.

         Conjointement, l’autre but du voyage était le contact avec l’Eglise locale, le diocèse d’Alajuela, situé au centre du pays. Nous avons été accueillis chaleureusement par l’évêque (que nous avons rencontré à quatre reprises), par le vicaire général (qui parle français et chez qui nous logions) et par de nombreux laïcs proches de nos Sœurs. Par celles-ci et directement, je pense que nous pourrons poursuivre des liens entre nos Eglises.

         Le Père Charles Honoré va développer tout cela. Mais, dès maintenant, je peux dire : « Alajuela : Alleluia ! » et vous souhaiter (avec les seuls mots espagnols que je connaisse et ai répété à maintes reprises) « Feliz Navitad » !

 

+ François-Xavier Loizeau, évêque de Digne

 

Rencontres au Costa-Rica

Père Charles Honoré

Deux voitures nous attendent à l’aéroport de San José. Tout de suite nous sommes dans le bain. Mère Ancelle et Sœur Marie-Luc nous accueillent très chaleureusement avec Alfredo et Magda, un couple de chrétiens très engagés, qu’elles ont connus lors de la première implantation au cœur d’Alajuela.

 

Et ce sera comme cela tout au long du séjour. Un jeune étudiant journaliste, Pablo, s’est rendu libre pour assurer les traductions. Il nous parle avec enthousiasme de son engagement auprès des jeunes de sa paroisse tenue par les pères rédemptoristes. C’est avec eux que nous voyons les volcans et que nous visitons de nombreuses églises où nous trouvons toujours un jeune ou un moins jeune en prière ou en train de se confesser. Nous faisons aussi connaissance de communautés et locaux du Chemin néo-catéchuménal.

 

Il y a eu aussi Sonia et Enivrer, deux des innombrables cousines de Sœur Anne-Marie. L’une est professeur de français en retraite, l’autre psychologue, travaillant en partenariat avec les évêques du Costa-Rica et des communautés religieuses, pour aider les prêtres en difficultés et permettre à tous, séminaristes, prêtres et autres consacrés d’affronter les épreuves de la vie avec le maximum de forces.

 

Il y a eu encore le Père Marcello, curé de la cathédrale et vicaire général. C’est lui qui nous a logé dans son presbytère et nous a fait connaître la vie et les lieux diocésains de la région d’Alajuela. C’est avec lui que nous avons participé une belle et dynamique liturgie d’ordination diaconale. Nous avons rencontrés ses vieux parents et sa famille au petit village de San Ramon. Nous avons aussi vécu une belle messe du dimanche au cours de laquelle un mariage. Plus de mille personnes dont de très nombreuses familles avec de jeunes enfants.

 

Il y a eu en plus tous les prêtres, les fidèles laïcs très engagés, ces rencontres au hasard des visites de sites grandioses ou de musées… Comme le Padre de 84 ans et sa paroisse de 30.000 habitants ; ou le Père Fernando, jeune et joyeux supérieur de la communauté franciscaine qui jouxte le monastère des sœurs ; et encore la provinciale des Sœurs franciscaines de l’Immaculé conception ; ou bien le vieux Padre Ruiz et sa magnifique propriété remplie de fleurs et d’arbres merveilleux.

 

Et que dire de la rencontre de deux entrepreneurs passionnés de leur art : l’un, artisan dans une fabrique familiale, créée en 1926. Il fabrique des charrettes peintes. Il nous a présenté sa petite entreprise avec une telle fierté. Des œuvres d’art avec l’écologie en plus ! Tous les outils fonctionnent à l’énergie hydraulique. L’autre dirige une fabrique de souvenirs en bois exotique du Costa-Rica. Là aussi respect de la nature. Le bois attend douze ans avant d’être utilisé et tout est employé ou recyclé jusqu’au moindre copeau.

 

Mais les sœurs dans tout ça ? Elles sont au cœur de la vie du Costa-Rica. Bien présentes et intégrées. C’est précisément grâce à toutes ces rencontres que nous avons la preuve. Même en restant au monastère, elles ont déjà un fort rayonnement.

 

Après quelques mois au centre ville d’Alajuela, dans des conditions correctes mais pas faciles, elles ont rejoint l’ancien noviciat des franciscains, plus à l’écart mais au bord de la grande et unique nationale du Costa-Rica. Une propriété d’un peu moins d’un hectare comprenant un jardin à la végétation très abondante, trois bâtiments en rez-de-chaussée (une chapelle, une maison pour la vie commune avec quelques chambres, une autre pour les ateliers avec quelques chambres également). L’hôtellerie est réduite, pour l’instant, à sa plus simple expression : une petite chambre et une salle d’eau, ainsi qu’un modeste parloir qui fait office également de salle à manger des hôtes et de magasin. Mais il faut un début à tout.

 

La liturgie est en espagnol, toujours aussi belle, avec les mêmes rendez-vous devant le Seigneur que ceux que nous connaissions au Barteù. La sonnette de l’entrée fonctionne ! Beaucoup viennent pour une rencontre, confier une intention, profiter des produits artisanaux de la boutique (confitures, gâteaux, broderie… les sœurs ont fourni la nonciature apostolique et s’apprêtent à broder pour l’ambassade de France !).

 

Même si tout n’est facile en temps de fondation, les sœurs ont le moral et leur joie de vivre contente les cœurs. L’accueil était à la mesure de leur enthousiasme et de la sérénité de cette fondation. De plus, elles ont trouvé un pays très marial : leur intégration ne fait pas de doute, grâce à Notre Dame des Anges, invoqué dans un beau sanctuaire de ce pays.

 

Alors, comme dit Mgr LOIZEAU : ALAJUELA = ALLELUIA.       

Père Charles Honoré

 

 

   
   
 
 
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