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La diversité du diocèse de Digne
Avant la Révolution, plusieurs sièges épiscopaux se sont constitués sur le territoire: Digne, Riez, Castellane puis Senez, Sisteron, Glandèves puis Entrevaux, Thorame. Digne, Glandèves et Senez relevaient du diocèse d'Embrun, les autres d'Aix-en-Provence. Seul le diocèse de Digne, sera maintenu à la Révolution et étendu à tout le département. On lui ajouta même le territoire des Hautes-Alpes du fait de la suppression des diocèses de Gap puis d'Embrun. En 1817, le diocèse retrouve son périmètre acquis à la Révolution, englobant les anciens sièges épiscopaux, et prit en 1916 le nom de diocèse de Digne Riez et Sisteron.
Le diocèse de Digne, Riez et Sisteron est divers :
-Géographiquement, d’abord. Toute une partie est une partie de plaine, comme la plaine de la Durance, on y trouve, des collines et des plateaux comme celui de Valensole qui, à la fin juin, sent bon la lavande et le blé doré au soleil, mais les amateurs de Haute-Montagne seront heureux de pouvoir arpenter les hauts sommets de l’Ubaye, de nombreuses vallées sillonnent notre diocèse, la Blanche, le Verdon, le Largue… On y entend les cigales et on y voit les chamois et les marmottes, l’olivier et la lavande cèdent la place aux mélèzes et aux édelweiss…
C’est un des départements les plus étendus de France mais aussi un des moins peuplés même si, contrairement à d’autres départements plutôt ruraux, le nôtre croît régulièrement en population, notamment dans le Sud.
-Au niveau des réalités ecclésiales, le diocèse de Digne, Riez et Sisteron est également divers. 5O prêtres sont à son service, dont 26 ont moins de 75 ans (âge de le retraite des prêtres). La moyenne d’âge des prêtres de moins de 75 ans est de 57 ans, c'est-à-dire dix ans de moins que la moyenne nationale. Nos confrères aînés, ne sont pas « retraités » ; certains, dont la santé le leur permet, rendent de précieux services, les autres portent la vie et la mission de notre Eglise diocésaine dans la prière.
Il y a dans le diocèse 9 diacres permanents et 2 séminaristes.
Le diocèse compte de nombreuses communautés religieuses, féminines et masculines, contemplatives et apostoliques. Depuis 10 ans que Mgr Loizeau est l’évêque de notre diocèse, 6 nouvelles congrégations ont implanté des communautés dans le diocèse, présence attentive et aimante de l’Eglise au cœur de nos paroisses et de nos villages. La vie religieuse, par sa prière et les missions qu’elle assure, est précieuse dans la vie d’un diocèse.
Le diocèse compte également des laïcs salariés avec lettre de mission ; ils sont actuellement 17 et travaillent soit à plein-temps soit à mi-temps. La plupart sont engagés au service des jeunes, du monde de la santé.
Nombreux aussi sont les chrétiens bénévoles qui donnent de leur temps et de leur dynamisme au service de notre Eglise : catéchèse, aumônerie des jeunes, visite aux malades, services divers.
Cette diversité est caractéristique de l’Eglise. Elle est une communauté de Foi, d’Espérance et de Charité, un Corps, qui a plusieurs membres, ministres ordonnés, religieux et laïcs. Chacun, en fonction de sa vocation et de sa mission spécifiques, participe à l’annonce de la Bonne Nouvelle.
-Un Synode (1991-1994) a donné un dynamisme certain au diocèse permettant à beaucoup de se rencontrer, d’échanger, de trouver des pistes pour l’annonce de la foi dans notre département. 5 priorités missionnaires ont été données au diocèse, reprises par Mgr Loizeau qui par ses visites pastorales dans les différents secteurs du diocèse a aidé à leur mise en œuvre. Suite à ces visites, l’évêque a proposé au diocèse d’entrer dans une démarche, « Pour un nouvel élan missionnaire ». Le projet (commencé en 2006), sur plusieurs années, est de raviver nos communautés chrétiennes du diocèse de Digne en vue de retrouver l’élan donné par le synode diocésain.
L’objectif est de revivifier nos communautés paroissiales, nos mouvements et nos services afin qu’ils soient toujours plus des communautés « humbles et fidèles, fraternelles et joyeuses, ferventes et audacieuses pour donner aujourd’hui par leur vie des signes de l’Espérance que l’Esprit de Dieu met en nos cœurs » (selon les expressions de la prière composée à l’occasion du synode diocésain).
L’évêque invite toute la communauté diocésaine à s’interroger :
- Que nous faut-il aujourd’hui entreprendre comme Église du Christ pour que la foi soit mieux connue, mieux célébrée et mieux vécue ?
- Quelles propositions de la foi devons-nous faire, à frais nouveaux, en partant de zéro parfois ?
- Comment prendre en compte les demandes inattendues qui nous sont faites ou les attentes implicites qui sont murmurées ?
- Comment répondre aux attentes de ces personnes arrivant de divers horizons ?
- Quelle proximité ecclésiale assurer à tous, les dimanches et aux grandes étapes de la vie des familles ?
- Faut-il envisager une autre organisation de nos paroisses pour répondre à cela ?...
- Les chemins de l’évangélisation ne passent-ils pas par l’amitié humaine, la confiance en l’autre, l’écoute des aspirations, des doutes et des peurs, le partage de la joie de la foi, la proposition en gestes et en paroles de l’Évangile comme une annonce de bonheur, l’ouverture à l’universel, le souci des pauvres… ?
- Quels itinéraires de proposition de la foi pourrions-nous mettre en œuvre chez nous ?
- À qui confier des responsabilités renouvelées ou nouvelles dans nos communautés et dans le diocèse ?
Des haltes spirituelles sont proposées par les différentes communautés religieuses du diocèse. Elles ont comme objectif de reprendre souffle en Dieu qui nous donne son Esprit qui est le principal acteur de la mission. La prière nous donne de comprendre que nous ne sommes pas seuls. Le Seigneur marche avec nous et nous assure le réconfort de sa présence.
Le diocèse mise aussi beaucoup sur la formation chrétienne des adultes, notamment les personnes qui ont une lettre de mission ou sont membres des services diocésains ou de différents conseils. Il y a une intelligence de la foi qui doit être mieux comprise, afin d’être mieux vécue et annoncée. 3 journées de formation par an permettent de nous retrouver entre ministres ordonnées et laïcs pour nous former ensemble afin de mieux pouvoir collaborer, ensemble, au service de l’Evangile. L’évêque tient beaucoup à faire grandir la collaboration dans l’Eglise entre ministres ordonnés et laïcs.
Au jour le jour, sur le terrain, les prêtres et les laïcs sont au service des joies et des peines des hommes et des femmes et les accompagnent dans la préparation et la célébration des baptêmes, mariages, obsèques, rencontres diverses.
Notre Eglise diocésaine, comme chacun de nous qui la composons, a ses richesses et ses faiblesses. Les richesses sont toujours plus grandes que les faiblesses, en tout cas c’est sur les premières que nous misons et que nous nous appuyons. Les structures et les activités de l’Eglise sont au service de l’Evangile dans le monde d’aujourd’hui. Il est un trésor, une lumière, une force que nous avons envie de partager avec les hommes et les femmes de notre temps. L’Eglise qui est dans un diocèse, en union avec l’Eglise universelle, a pour mission d’annoncer le Christ aujourd’hui et ce qu’il propose à l’homme pour son bonheur, sa liberté, sa croissance; elle doit le faire avec audace et conviction mais aussi douceur et respect dans la société qui est la nôtre.
Père Christophe Disdier-Chave
Vicaire Général
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