(Chant composé par Christine Géraud

à l’occasion de la venue des reliques)

La venue des reliques de Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus dans notre diocèse, du 20 octobre au 19 novembre prochains (un livret disponible dans les paroisses  nous aidera à entrer dans cette démarche) va constituer le point d’orgue de la démarche de 3 années initiée par notre évêque, «Pour un nouvel élan missionnaire».

Notre grand rassemblement du 24 octobre au Palais des Congrès, auquel notre évêque nous invite à participer et à inviter largement, les rencontres locales dans nos différents archiprêtrés autour des reliques de la patronne des missions, vont nous entraîner à accueillir, comme elle l’a fait en son temps, la radicalité toujours nouvelle, et source de renouveau personnel et communautaire, de l’Evangile dans lequel  Thérèse disait trouver «tout ce qui est nécessaire à ma pauvre âme. J’y découvre toujours de nouvelles lumières». Et la principale lumière qu’elle a trouvée dans l’Evangile, et qui a transformée toute son existence, c’est l’amour miséricordieux du Père, du Fils et du Saint Esprit, amour qui a enveloppé et pénétré tout son cheminement terrestre. C’est cet amour dans lequel tout homme, toute femme, peut découvrir tout ce qu’il recherche comme à tâtons au sujet de la vie, de l’amour, de la mort, du présent et de l’avenir, de l’éternité même. Cet amour Thérèse la accueilli, elle l’a pris au sérieux, elle l’a puisé à la source, l’a goûté et en a été le canal pour les autres.

Parce qu’elle s’est offerte sans réserve à cet amour, qu’elle s’est laissée consumer par lui, elle l’a répandu autour d’elle comme un brasier ardent. Et, par sa vie et ses écrits sans jamais sortir de son carmel elle en a été l’apôtre et la missionnaire, devenant «apôtre des apôtres».

Pour Thérèse la vie n’a pas été un long fleuve tranquille. Elle avait ses limites, ses handicaps mais sa vie et ses écrits (notamment «Histoire d’une âme») nous révèlent ce que Dieu peut faire de beau, de grand, de fécond dans une existence quand on accueille vraiment son amour et qu’on s’y livre sans réserve.

Notre Eglise diocésaine a aussi ses limites, ses fragilités, ses peurs, ses découragements qui sont d’abord les limites, les fragilités, les peurs et les découragements de chacun de nous. Elle a aussi ses dynamismes et ses fécondités. Faisons attention, car, comme le dit le proverbe, un arbre qui tombe fait plus de bruit qu’une fleur qui pousse ! Rendons-nous service ! Misons sur les capacités qui sont les nôtres et encourageons nous à les transformer en actions concrètes et en initiatives audacieuses…

Alors, en recevant les orientations diocésaines de notre évêque le 24 octobre, fruits de tout ce qui a été échangé dans les paroisses, les mouvements, les services et lors de la journée du 13 juin dernier, n’oublions pas, tout au long de cette nouvelle année pastorale qui débute, que le nouvel élan naîtra d’abord de la profondeur de notre foi qui nous livrera toujours plus à l’amour infini du Père, du Fils et du Saint Esprit, Lui qui ne cesse de faire toutes choses nouvelles pourvu que nous lui ouvrions sans réserve les portes de notre vie.

Ce sont tout d’abord de saints dont notre Eglise diocésaine a besoin, c'est-à-dire des hommes et des femmes en qui, malgré leurs limites et leurs péchés, l’amour de Dieu et son Evangile ont trouvé une résonance, des hommes et des femmes qui ne mettent pas d’abord leur confiance en eux mais en la puissance de l’amour de Dieu et s’y livrent sans réserve, à la suite et à l’exemple de la petite sainte de Lisieux qui vient chez nous nous inviter à l’amour et à la confiance en ce Dieu qui n’abandonne jamais son Eglise mais la renouvelle toujours dans la puissance de sa grâce.

Il ne tient qu’à chacun de nous qu’il en soit ainsi !

Bonne rentrée, bonne année pastorale à chacune et à chacun !

Père Christophe Disdier-Chave, vicaire général.

La vie de Sainte Thérèse est une invitation à découvrir, comme nous le rappelle la lettre des évêques aux catholiques de France en 1996, « la relation qui peut s’établir entre la profondeur de la foi vécue jusqu’au bout et la participation à la mission chrétienne dans le monde. Car c’est en s’offrant totalement à l’Amour miséricordieux du Père des cieux que Thérèse est devenue « apôtre des apôtres » et soutien des missionnaires ».