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le message du vicaire général

novembre 2009

 
   
 

Dans la joie, la fête, les chants et la danse nous avons clôturé notre démarche diocésaine, « Pour un nouvel élan missionnaire ». Quand tout est fini voilà que tout commence. La vie chrétienne est un chemin, une marche, une course en avant car « l’amour du Christ nous presse » (2 Co 5,14). Il nous presse et nous pousse car notre vocation de baptisés, comme l’affirme  l’apôtre Pierre, nous appelle à «annoncer les merveilles de celui qui nous a appelés des ténèbres à son admirable lumière.» (1 Pi 2,9).

 

L’évangélisation, qui est toujours à reprendre, à chaque génération, procède de l’amour car nous sachant aimés à la folie par un Dieu qui nous a tout donné en se donnant lui-même, nous ne pouvons pas garder pour nous cet amour. La mission «constitue le premier service que l'Eglise peut rendre à tout homme et à l'humanité entière dans le monde actuel, lequel connaît des conquêtes admirables mais semble avoir perdu le sens des réalités ultimes et de son existence même.» (Jean-Paul II). Nous ne pouvons pas dire que nous aimons nos frères si nous les laissons ignorer Celui dont nous croyons que c’est en Lui que nous pouvons trouver tout ce que nous cherchons au sujet de la vie, de l’amour, du présent, de l’éternité même. Jean-Paul II nous a également rappelé que «la mission est un problème de foi, elle est précisément la mesure de notre foi en Jésus-Christ et en son amour pour nous.»

 

L’aimer et le faire aimer est un même mouvement. L’amour est le principe de la mission. Nous nous sommes laissés renouveler «pour un nouvel élan missionnaire», il nous faut maintenant entrer «dans un nouvel élan missionnaire». Cela ne veut pas dire que nous ne faisions rien jusqu’à présent mais il nous faut, à frais nouveau, aller à la rencontre de ces enfants, ces jeunes, ces hommes, ces femmes qui ne connaissent pas, peu ou plus le Christ et son message de liberté, de vie et de bonheur.

Sur ce chemin de l’évangélisation dans l’amour nous sommes invités à nous laisser entraîner par Sainte Thérèse de Lisieux qui parcourt ces jours-ci nos communautés paroissiales et religieuses. C’est une sœur, notre sœur dans la Foi, l’Espérance et l’Amour, qui nous pousse sur ce chemin d’un amour plus grand du Seigneur et le désir de le faire connaître et aimer.

 

Les obstacles ont été multiples sur sa route : physiques, psychologiques, sociaux, ecclésiaux. Thérèse nous ouvre à la confiance. Non pas d’abord confiance en nous, en nos moyens mais confiance en Lui. C’est sa petitesse, sa faiblesse, ses incapacités que Thérèse a offert au Seigneur et il les a fécondées.

 

Oui, à l’exemple du jardin du jeu scénique du 24 octobre, notre diocèse connaît ses zones de belles floraisons, mais aussi ses jachères, ses zones arides. Mais il ne faut pas baisser les bras ! La vie de Thérèse nous révèle, après bien d’autres, que la puissance de Dieu se déploie dans la faiblesse. (2 Co 12, 9). Tout au long de l’histoire du salut, la puissance de Dieu a pris des moyens dérisoires pour se révéler. C’est dans l’humilité, et non la puissance, qu’éclate l’amour de Dieu.

 

Des orientations nous sont données et confiées par notre évêque. Elles sont le fruit de 3 années de travail ensemble dans la prière, le partage et la réflexion. Ensemble, dans la collaboration et l’imagination, cherchons comment les mettre en œuvre !  ( lire >>>)

 

Personne n’a la prétention de penser qu’elles vont magiquement transformer le visage et le destin de notre Eglise diocésaine ou rassembler les multitudes (mais est-ce l’objectif ?). Elles sont des moyens pour, dans le contexte qui est le nôtre, rendre la Bonne Nouvelle audible, accessible, désirable. Tout ne changera pas instantanément mais rien ne changera du tout si avec loyauté et dans un esprit de communion nous ne les mettons pas en pratique !

 

C’est là où nous sommes, comme nous sommes, avec celles et ceux avec qui il nous est donné de vivre, dans les réalités qui sont les nôtres et non celles dont nous rêverions, qu’il nous faut les mettre en œuvre. Elles vont bousculer nos façons de faire et de travailler mais le Seigneur vient toujours déranger, mettre en route et relancer. Rappelons-nous Abraham, tous les prophètes, les Apôtres et les saints. Beaucoup n’avaient pas envie, avaient peur, n’y croyaient plus. Dieu les a réveillés et les a bousculés pour, par eux, éclairer leur époque du feu de l’amour d’un Dieu qui n’abandonne jamais son peuple.

 

Père Christophe Disdier-Chave,

vicaire général


 
 

           

         

 

 
 
 
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