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UN  CAREME  « ORIENTE »

 
 

           

         

En ce Carême, je voudrais vous inviter, comme évêque, à vous laisser guider par la Parole de Dieu dans la liturgie et par l’exemple des Saints qui ont vécu cette Parole. Laissons-nous orienter vers Pâques !

         Les lectures qu’offre la liturgie du Temps de Carême sont la nourriture que l’Eglise nous donne chaque jour pour notre marche vers la Croix et la Résurrection de Jésus, notre Sauveur. C’est le premier et meilleur appui que nous puissions trouver sur le chemin de notre progrès en sainteté.

D’autres nourritures spirituelles peuvent aussi soutenir notre marche en avant. Les prêtres et religieux ont en leurs mains le Livre de l’Office divin et ses richesses spirituelles en références à la Bible mais aussi en lectures des Pères de l’Eglise commentant la Parole de Dieu. Les livrets pour tous comme « Magnificat » ou « Prions en Eglise » insèrent souvent, en plus des textes liturgiques de chaque jour, des extraits de commentaires d’auteurs spirituels.

         Les rencontres de groupes paroissiaux que j’ai souhaitées autour du livret des Orientations diocésaines « Evangéliser dans l’Amour » ( voir documents )   peuvent être un autre appui vécu pour vous orienter. Là, vous trouvez des textes de Saint Paul et de Sainte Thérèse de Lisieux propres à nourrir votre réflexion et votre prière et aussi à faire des choix à faire parmi les propositions afin de progresser ensemble, en Eglise diocésaine.

Nous pouvons aussi, dans notre liberté spirituelle, suivre plus longuement la vie et les écrits des Saints. En notre diocèse, ces derniers mois, nous avons été baignés d’abord dans la vie et les Lettres de Saint Paul (Année St Paul), dans l’existence (inscrite dans ses reliques) et les écrits de Sainte Thérèse de Lisieux ( voir passage des reliques dans le diocèse ) , puis dans l’exemple et les propos de Saint Jean-Marie Vianney (Année sacerdotale et pèlerinage des prêtres à Ars ( voir ... ). Cette méditation, à partir des témoignages que nous donnent les Saints est à poursuivre, chacun selon sa sensibilité spirituelle. En particulier, laissons-nous gagner par la façon dont ces Saints ont été associés au Chemin du Christ dans sa Passion et sa Mort : c’est le chemin de sainteté qui nous est proposé dans les joies et les épreuves de cette vie, au cours de notre existence baptisée en Christ « Chemin, Vérité et Vie ».

 

       Pour ma part, devant faire un pèlerinage (qui m’a été finalement refusé) sur les pas du Bienheureux Charles de Foucauld dans le Hoggar du Sud Algérien, je médite, pendant ce Carême, la vie et les écrits de ce « Frère universel » comme on l’appelle. Après sa naissance spirituelle, fruit d’une conversion radicale, il a cherché longtemps sa voie et l’a trouvée tout d’abord en cherchant à imiter le Christ dans le mystère de sa vie cachée et pauvre à Nazareth. Puis il fut poussé par l’Esprit de Dieu au désert, auprès des populations touarègues du Sud Algérie, à Béni-Abbès et enfin à Tamanrasset. Là, l’ermite-prêtre s’identifia peu à peu au Christ des Béatitudes auprès des pauvres du pays et au Christ portant la Croix. Et, le premier vendredi d’un mois de 1916, il mourut, « violemment et douloureusement tué » (selon son expression prémonitoire), après avoir écrit cette phrase qu’il faut avoir sous les yeux pour comprendre sa vie : « Notre anéantissement est le moyen le plus puissant que nous ayons de nous unir à Jésus et de faire du bien aux âmes ». Cette vie tout entière fut abandonnée au Père, à la lumière de la Croix et de la Gloire du Sauveur de tous.

       Avec les Petites Sœurs (d’Annot) et les Petits Frères (de Quinson), qui vivent parmi nous la spiritualité du P. de Foucauld, nous pouvons redire cette prière pascale : « Mon Père, je m’abandonne à toi. Fais de moi ce qu’il te plaira. Quoi que tu fasses de moi, je te remercie, j’accepte tout. Pourvu que ta volonté se fasse en moi et en toutes tes créatures. Je ne désire rien d’autres, mon Dieu. Je remets mon âme entre tes mains. Je te la donne avec tout l’amour de mon cœur, parce que je t’aime et que ce m’est un besoin d’amour de me donner, de me remettre entre tes mains sans mesure, avec une infinie confiance, car tu es mon Père ».

 

       Saint Carême à tous, et en particulier à nos sept catéchumènes ( voir appel décisif récent )qui seront les baptisés de Pâques, printemps pour notre Eglise !

+ François-Xavier Loizeau, évêque de Digne

 


 
 
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