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août 2011
 
 

.''Marie,  Notre-Dame de fidélité''

 
 

          Au milieu de l’été, la fête du 15 août tourne nos regards vers Marie, glorifiée auprès de son Fils, « triomphe définitif et complet de l’œuvre divine jusqu’en ses retentissements corporels, promesse et anticipation de notre propre triomphe » dans la gloire de Dieu !

         Ce disant, je cite le Père de Lubac dans son livre « Méditation sur l’Eglise ». Ce livre, paru en 1952, a été pour moi un livre de chevet au long de ma formation au Séminaire et, depuis, je m’y réfère souvent.

         Il a été écrit dix ans avant le Concile Vatican II et le Décret sur l’Eglise, dont un chapitre parle de Marie dans l’Eglise. Le P. de Lubac, théologien jésuite, en fut l’un des principaux inspirateurs. Il devint ensuite cardinal.

         Or ce livre « Méditation sur l’Eglise » fut écrit à Gap en 1952, alors que le P. de Lubac avait été retiré de l’enseignement théologique et traversait une rude épreuve qui touchait à l’obéissance à l’Eglise. Ce livre fut la réponse silencieuse de sa fidélité.

         Le dernier chapitre du livre porte sur « l’Eglise et la Vierge Marie ». J’en souligne quelques extraits qui parlent de Marie « Vierge fidèle ».

 

         « S’il est vrai que l’Eglise est fondée sur la foi en son Seigneur ; au cours de la Passion, Marie, par la force de sa foi, soutint et porta tout l’édifice de l’Eglise, comme une charpente faite d’un bois imputrescible. Quand elle se tenait debout, devant la croix, c’était toute l’Eglise qui en elle se tenait debout. Au soir du Vendredi saint, tandis que chez tous les autres la foi s’était plus ou moins obscurcie, à elle seule elle constitua, par sa foi toujours inébranlée, l’Eglise de Jésus. Et dans la longue veille du Samedi, pendant que le Christ dormait au sépulcre, toute la vie du Corps mystique s’était retirée, réfugiée en elle comme dans son cœur. Si l’Eglise est une épouse vierge, à la fidélité indéfectible, Marie, l’âme la plus fidèle de l’Eglise, est par excellence cette épouse. Si l’Eglise, dans ses saints, mérite d’être appelée spirituellement la mère du Christ, selon que lui-même l’a proclamé un jour, Marie par son obéissance parfaite à la volonté du Père est la première à mériter ce titre » (p. 293-294).

         « C’est pourquoi, d’instinct, l’Eglise fait tout passer par la Vierge. Elle se réfugie sous sa protection. Elle s’enveloppe de son manteau. Elle abrite sa louange à l’ombre de la sienne. Dans la victoire totale et incessante de la grâce de Marie, elle voit l’annonce de sa propre victoire, dès maintenant acquise au point le plus pur d’elle-même (…). Aussi le jour de l’Assomption est-il, pour tous les membres de l’Eglise, jour de merveilleuse espérance (…). Comme elle fut, au jour de l’Annonciation le type de l’espérance chrétienne, Marie, en son Assomption, en devient le gage. Ainsi l’enseigne ingénieusement le grand portail sculpté de la cathédrale de Reims, où la statue de l’Eglise fait pendant à celle de la Vierge couronnée : le couronnement de celle-ci dans le ciel, c’est déjà le couronnement de l’Eglise et le baiser qu’elle rend alors au Christ, c’est, en elle, l’Eglise qui le lui rend » (p. 299-300).

 

         En cette fête de l’Assomption de Marie, Mère fidèle, nous sommes invités à monter vers le ciel, malgré (ou avec) nos infidélités quotidiennes, avec toute la communauté des sanctifiés, essayant d’entraîner nos frères et sœurs en humanité ! Car là est fondée notre espérance, dans la fidélité de Marie et de l’Eglise tout à la foi(s) !

+ François-Xavier Loizeau, évêque de Digne, Riez et Sisteron

         

+ François-Xavier Loizeau, évêque de Digne


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