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le message du vicaire général

septembre 2011

 
   
 

''Fête diocésaine  de la Solidarité''

 
 

           

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« L’amour du prochain, enraciné dans l’amour de Dieu, est avant tout une tâche pour chaque fidèle, mais il est aussi une tâche pour la communauté ecclésiale entière, et cela à tous les niveaux: de la communauté locale à l’Église particulière jusqu’à l’Église universelle dans son ensemble. L’Église aussi, en tant que communauté, doit pratiquer l’amour » (Deus Caritas est, n°20). Cette affirmation du Pape Benoît XVI dans son encyclique, « Dieu est amour », donne bien le sens de la fête de la solidarité qui marquera le commencement de l’année pastorale, le 17 septembre prochain à Digne de 9h30 à 16h00 au Palais des Congrès. Notre évêque nous invite à y participer largement.
Cette fête prend place dans le cadre, plus large, d’une démarche de l’Eglise de France intitulée, « Diaconia 2013, Servons la fraternité ». « Diaconia 2013 », est un appel lancé pour élargir la responsabilité du service des frères à tous les membres de l’Eglise. En effet, la diaconie (service de la charité) n’est pas d’abord une affaire de spécialistes. Elle concerne chacun d’entre nous ». Cette démarche, ponctuée de plusieurs étapes, dont la fête de la solidarité est la première, se conclura par un grand rassemblement national à Lourdes du 10 au 13 mai 2013.
Trois tâches caractérisent la vie et la mission de notre Eglise : Célébrer, annoncer, servir. Les trois ne peuvent être séparées : ce dont nous vivons et que nous célébrons, nous ne pouvons pas le garder pour nous et cela doit se traduire dans l’amour et le service concret de nos frères et sœurs en humanité, particulièrement ceux qui sont les  plus petits, les plus faibles, les plus pauvres, les plus oubliés, les plus malmenés par la vie. Nous ne pouvons pas oublier l’invitation de l’Apôtre Jacques : « Tu prétends avoir la foi, moi, je la mets en pratique. Montre-moi donc ta foi qui n’agit pas ; moi, c’est par mes actes que je te montrerai ma foi. " (Jc 2, 14-18).
L’objectif de cette journée du 17 septembre est de repérer les fragilités humaines qui existent chez nous et de mettre en valeur ce qui se vit d’effectif dans notre Eglise diocésaine en matière de charité dans nos paroisses, nos services et mouvements. Beaucoup de belles choses se vivent chez nous mais sont peu connues. « La mise en valeur et la collecte de toutes ces initiatives favorisera leur développement ». Ce mot de ‘‘charité’’, souvent mal compris, a été peu à peu abandonné dans notre vocabulaire chrétien et c’est fort dommage. La charité est fort bien définie par le Saint-Père dans sa première encyclique, « Deus Caritas est » (qu’il serait bon de lire ou de relire avant notre fête de la solidarité). Il la décrit comme « extase » (c’est  à dire sortie de soi, de son indifférence, de son « divertissement ») et « Kénôse », (c'est-à-dire abaissement pour rejoindre l’autre dans ce qui fait sa vie, ses joies et ses espoirs, ses tristesses et ses angoisses). La charité est une convocation afin que ce que vit l’autre trouve un écho en moi et me pousse à l’action en sa faveur. Le modèle de la Charité est le Christ dont la parabole du Bon Samaritain est la parfaite illustration de son action envers celui qui est blessé au bord du chemin de la vie. « L’amour est possible, et nous sommes en mesure de le mettre en pratique parce que nous sommes créés à l’image de Dieu… Voici à quoi je voudrais vous inviter: vivre l’amour et de cette manière faire entrer la lumière de Dieu dans le monde ». (Benoît XVI, op.cit. n°39).
« La charité du Christ nous presse » (2 Co 5, 14). Puisse cette réalité de la vie de l’Apôtre Paul prendre corps dans notre existence. Nous sommes les disciples d’un Dieu qui ne cesse de sortir, de rejoindre les blessés de la vie. Saurons-nous être l’incarnation, pour le monde d’aujourd’hui, de sa charité bienveillante ? Nous communions à son Corps, saurons-nous y communier aussi en le servant en ceux à qui il s’est identifié : ceux qui ont faim et soif, de nourriture mais aussi de dignité et d’amour, ceux que tout le monde rejette, ceux qui sont nus du nécessaire indispensable, ceux qui sont malades et prisonniers ? N’oublions pas : « à ceci tous connaîtront que vous êtes mes disciples, si vous avez de l'amour les uns pour les autres ». (Jn 13, 35).

Père Christophe Disdier-Chave
Vicaire Général


 

 
 
 
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