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le message du vicaire général

avril 2012

 
   
 

Vatican II, boussole pour notre temps

C’est face à la grotte de Massabielle, à Lourdes, que je rédige ces quelques mots, confiant chacune et chacun de vous, chers diocésains, vos familles, vos joies et vos espoirs, vos soucis et vos peines, vous confiant à l’amour miséricordieux du Seigneur, par l’intercession de Notre Dame de Lourdes, Marie, Mère de l’Eglise.
C’est un extraordinaire moment et évènement de grâce que nous vivons ici ces 24 et 25 mars, avec 2500 personnes, évêques, prêtres, diacres, religieuses et religieux, laïcs, à l’occasion du rassemblement des Eglises diocésaines de France pour rendre grâce de cet évènement extraordinaire que fût, pour l’Eglise, le Concile Vatican II (1962-1965). (voir les photos )
Notre délégation diocésaine, de 20 personnes, se réjouit de vivre ce temps fort même si elle regrette que pour raisons de santé, elle ne puisse être conduite par notre évêque que nous portons dans notre prière ; il s’associe à cet évènement par la prière et la proximité amicale.
Le Concile n’est pas un évènement qui s’est passé à un moment de l’histoire de l’Eglise mais il est, et doit être, un élément permanent de sa vie. Comme l’écrivait le Bienheureux Pape Jean-Paul II, repris par son successeur Benoît XVI, « je sens plus que jamais le devoir d’indiquer le Concile comme la grande grâce dont l’Eglise a bénéficié au 20ème siècle : il nous offre une boussole fiable pour nous orienter sur le chemin du siècle qui commence ».
L’Eglise, chacun de nous, pierre vivante du Corps du Christ, doit être un auditeur attentif de cet « authentique signe de Dieu pour notre temps » (Benoît XVI dans le message vidéo adressé aux participants du rassemblement de Lourdes). Nous allons beaucoup entendre parler du Concile, le travailler en petits groupes, en paroisse, dans nos services et mouvements diocésains à partir du livret des diocèses de la province de Besançon. Mais la meilleure façon d’en parler, et d’en témoigner, sera de le vivre, de le mettre toujours plus en œuvre dans la vie de nos communautés.
Chaque Concile, dans l’Eglise, l’aide à répondre aux défis de son temps. A l’approche du 3ème millénaire, l’Eglise avait un besoin tout particulier d’ « aggiornamento », selon l’expression du Bienheureux Pape Jean XXIII. Il ne s’est pas agi d’adapter la Foi au monde, de la mettre au goût du jour, mais de la dire en des ‘‘mots qui parlent aujourd’hui et nous façonnent’’ afin que chacun puisse entendre proclamer les merveilles et l’amour de Dieu (Cf. Ac 2,3). L’Eglise, chacun de ses membres, doit être en état de conversion et de purification, doit être en état d’ « aggiornamento ». Pour cela, il nous faut retourner à la Source, le Christ.
Le Concile est une « boussole » pour nous conduire à la source de la Foi, nous remettre face à Celui qui est le « Chemin, la Vérité et la Vie » (Jn 14,6), afin de « nous orienter sur le chemin du siècle qui commence ». Le Pape Benoit XVI « souhaite vivement que cet anniversaire soit… pour toute l’Eglise… l’occasion d’un renouveau spirituel et pastoral » (ibid). C’est pourquoi, il a voulu que la célébration de l’anniversaire de Vatican II coïncide avec une année de la Foi. L’objectif de ces deux démarches est de nous relier toujours plus à Jésus-Christ, d’être toujours plus transparent de sa lumière. L’Eglise a la mission de vivre du Christ, de témoigner du Christ, d’aller à sa suite sur les « chemins d’Emmaüs » de nos contemporains pour les illuminer de la lumière, de l’amour et de l’Espérance qui viennent du Christ. Cela ne sera possible que si nous repartons sincèrement du Christ, en nous attachant à Lui par une vie de plus en plus fidèle, en correspondant le mieux possible à ce que le Seigneur veut de nous, attend de nous et de toute son Eglise : faire resplendir sa lumière.
Le Concile s’est tenu à une époque qui était un temps d’épreuve et de mutations ; notre époque l’est peut-être plus encore. Mais ces temps là, sont aussi, comme l’affirme l’historien Henri-Irénée Marrou, des temps de renouveau spirituel. Le renouveau passera, entre autre, par une meilleure connaissance des « textes que les Pères Conciliaires nous ont laissés en héritage et qui n'ont rien perdu de leur valeur, afin de les assimiler et d'en faire produire des fruits pour aujourd'hui » (Benoît XVI, ibid), et par la sainteté de chacun de nous. « Vatican II recèle de l’inexploré, des pépites enfouies que les paroles d’Isaïe, toujours pertinentes, nous incitent à découvrir : « Maintenant je te fais entendre des nouveautés mises en réserve que tu ne connaissais pas. C’est maintenant qu’elles sont créées (…) et tu ne les avais jamais entendues, pour éviter que tu dises : « Vu ! Je les connaissais » (Is 48, 6-7). (Alain Weidert) ». Allons à la recherche de ces « pépites » ; ne laissons pas perdre en nos vies, et en celle de nos communautés, cette grâce que fût, qu’est Vatican II, un dynamisme renouvelé qui, si nous en vivons vraiment, « deviendra toujours plus une grande force pour l'avenir de l'Église » (Benoît XVI, ibid).

 

Père Christophe Disdier-Chave,

vicaire général


 
 

           

         

 

 
 
 
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