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les messages de l'évêque

 

voeux 2013

 

                     

Voici mes vœux d’évêque pour vous à l’aurore de cette Année 2013 :

 

-.Tout d’abord un voeu de reconnaissance envers votre soutien spirituel et sensible au cours de mes récentes épreuves de santé

et de reconnaissance envers mes collaborateurs qui ont assuré l’animation pastorale du diocèse palliant à mon indisponibilité : vicaire général, prêtres, diacres, laïcs en mission ecclésiales, conseils et secrétariat…

 

- un vœu d’élan missionnaire dans notre Eglise en cette « Année de la foi » et en cette « Année Diaconia 20013 », en associant prière et action dans un témoignage visible et attractif.

 

- un vœu d’imagination pastorale pour stimuler toujours plus notre vie en Eglise. Alors que la perspective des visites pastorale dans les archiprêtrés est ébranlée suite à mes faiblesses physiques, quoi imaginer pour, à la fois faire révision de vie pastorale, faire le point sur les initiatives prises ou non depuis la promulgation des Orientations diocésaines « Evangéliser dans l’Amour » et pour entretenir l’espérance en chacune de nos communautés ?

 

Et encore :

  • un vœu pour la restructuration de notre Maison diocésaine du Bartèu.
  • un vœu pour que nous trouvions des prêtres et diacres pour nos communautés, ainsi que des laïcs reconnus en coresponsabilité.
  • un vœu pour que moi-même je « tienne le coup » dans mon ministère épiscopal, sachant que, dès les mois prochains, je vais entreprendre mes premières démarches auprès du Nonce apostolique pour ma démission qui aura lieu, selon le Droit de l’Eglise, à la mi-année 2014. Priez pour moi !

 

+ François-Xavier LOIZEAU,

Evêque de Digne, Riez et Sisteron


11 Janvier 2013: Journée des Vœux du Clergé à l’Evêque

 Messe à la cathédrale Notre-Dame du Bourg de Digne à 10h30

Luc 5, 12-16

         Avancer dans l’Année de la foi nous permet de renouveler la profession de foi de notre baptême et de témoigner auprès de tous du baptême qui nous fait vivre « au nom du Fils de Dieu » (1 Jn 5,13).
         Les textes liturgiques de ce temps de l’Epiphanie nous en donnent des exemples et les motifs.

         Voyez l’expression de foi de ce lépreux, dont nous parle le récit évangélique selon St Luc, qui nous est proposé aujourd’hui.
         Ce lépreux « tombe la face contre terre » devant Jésus, en lui disant : « Seigneur ! ». Il oublie que, dans sa condition de lépreux, il fallait rester à distance, à cause de la contagion que l’on disait impure. Mais « il survient » devant Jésus. Il « se prosterne » dans une attitude d’humilité réservée à l’adoration. De plus, il dit à Jésus des paroles que l’on ne peut dire qu’à Dieu seul : « Si tu le veux, tu peux me purifier ! ». Acte de grande foi, que Jésus saura reconnaître.
         Que va faire Jésus ? Il va faire un geste insensé humainement parlant : il « étend la main et touche » le lépreux ! Et voilà qu’il lui dit des paroles réservées à Dieu : « Je le veux, sois purifié ! ». Par sa Parole puissante et efficace, c’est le Dieu Saint qui communique à cet homme sa propre sainteté. Acte d’autorité du Verbe de Dieu, Parole créatrice et rédemptrice, dont la bienveillance est acquise à l’acte de foi.
Et, « à l’instant même, la lèpre de cet homme le quitta » et il est « purifié ». Désormais, il est capable de reprendre sa place dans le monde des vivants. Bien sûr, il lui faudra aller chercher un prêtre pour être officiellement réintégré dans la société religieuse.
Mais, comment voulez-vous que cet homme guéri miraculeusement se taise après un tel retour à la vie ? Il se fait alors le messager de la Bonne Nouvelle du Royaume de Dieu qui est là, avec Jésus-Sauveur. Et sa guérison devient « pour tous, un témoignage » ! La guérison de ce lépreux prolonge l’expression de sa foi au Seigneur des vivants et devient un témoignage !
Le texte évangélique selon St Luc nous dit qu’ayant réintégré le lépreux dans son peuple, Jésus « se retire dans les endroits déserts pour prier », alors que de « grandes foules accourent » vers lui. On pourrait imaginer sa prière d’action de grâces après cet événement de salut acquis pour cet homme et, au-delà de lui, pour tous les hommes… Mais, plus encore, voilà que Jésus prend lui-même la place du lépreux parmi les exclus. L’Evangile de St Marc, nous dit qu’à la suite de cette guérison du lépreux, il ne lui était plus possible d’entrer ouvertement dans une ville et qu’il restait dans des endroits déserts (Mc 1,45). Admirable échange, dit la liturgie : pour guérir et sauver l’homme exclu, Dieu, en Jésus, prend sa place. Et c’est de cette humble place, la dernière, qu’il va attirer les hommes à lui. « L’on venait à lui de toute part ! » nous dit St Marc. Il en sera ainsi, jusqu’au jour prochain, où, élevé sur la croix, mis « hors de la ville » comme à Bethléem, exclu parmi les exclus, rejeté par tous, Jésus attirera à lui tous les hommes (cf. Jn 12,32).

Mais il faudra que, après l’Heure de la mort et de la Résurrection de Jésus, les Apôtres entrent par « la Porte de la foi » pour comprendre tout cela. Par la foi, ils ont suivi Jésus, ils l’ont annoncé et lui ont rendu le témoignage devant tous jusqu’au témoignage suprême de la mort pour Lui !
L’extrait de la Première Lettre de Saint Jean, que nous avons lu aujourd’hui, nous le dit clairement. C’est le fait de « croire que Jésus est le Fils de Dieu » qui est la raison de vivre et de mourir de l’Apôtre et qui ouvre à la Vie éternelle en Dieu même. « Dieu nous a donné la Vie éternelle, nous dit St Jean, et cette Vie est dans son Fils... Vous avez la Vie éternelle, vous qui mettez votre foi dans le nom du Seigneur ! » (1 Jn 5, 5-13).
La foi, selon St Jean et les premières communautés chrétiennes, se manifeste par l’eau du baptême, le sang de l’Eucharistie et l’Esprit de vérité : « Ils sont trois qui rendent témoignage : l’Esprit, l’Eau et le Sang, et tous les trois se rejoignent en un seul témoignage…, témoignage que Dieu rend à son Fils » par l’Eglise.
C’est bien, à la suite des Apôtres, le triple témoignage que nous rendons visible aujourd’hui. Les trois sacrements initiaux de la foi sont au cœur de notre vie chrétienne, de notre commencement à notre fin terrestre. Ce triple témoignage est au cœur de notre action pastorale et de témoignage évangélique.
Avec l’administration de ces trois sacrements, comme dans l’Evangile, nous « tombons la face contre terre, en demandant : Seigneur, si tu le veux tu peux nous purifier ! ». Et nous entendons le Sauveur redire par nos lèvres et nos gestes : « Je le veux, soyez purifiés ! ». Et tout notre ministère est ainsi une « diaconie » évangélique. Rendons grâces à Dieu qui confie à l’Eglise de son Fils un tel ministère et nous invite à en témoigner !

Le 30 novembre dernier, le Pape Benoît XVI a encouragé les évêques de France qui étions en visite ad limina à témoigner de l’Espérance face à une « double ignorance » de notre monde, « une méconnaissance de la personne de Jésus-Christ et une ignorance de la sublimité de ses enseignements, de leur valeur universelle et permanente dans la quête de sens de la vie et du bonheur ». Et le Saint-Père de nous rappeler que « chaque initiative prise pour l’Année de la foi favorise la redécouverte joyeuse et le renouvellement du témoignage de la foi pour que cette Année soit une occasion privilégiée de partager ce que le chrétien a de plus cher : le Christ Jésus Rédempteur de l’homme, Roi de l’univers, principe et terme de la foi (…). L’exemple du divin Maître est toujours le fondement de toute notre réflexion et de notre action. Prière et action, tels sont les moyens que notre Sauveur nous demande encore et toujours d’employer ».
Qu’il en soit ainsi dans notre Eglise insérée dans les Alpes-de-Haute-Provence !

                      

 


   

 

 

 
 
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