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FETE DIOCESAINE et UNIVERSELLE
C’est tout le diocèse de Digne, Riez et Sisteron qui sera à la fête
le dimanche 20 juin après-midi en la Cathédrale Notre-Dame du Bourg, à Digne.
Cet événement concerne tout le diocèse
vous êtes tous et toutes invités à cette célébration,
que vous connaissiez ou pas les ordinands. Car c’est pour notre Eglise diocésaine qu’ils vont être ordonnés : ordonnés au service de Dieu et de leurs frères et sœurs à qui ils seront envoyés pour que se construise notre Eglise. (lire la suite) |
Le futur diacre… par lui-même
« Ce n’est pas nous qui avons aimé Dieu,
mais c’est lui qui nous a aimés le premier ». (1Jn 4, 10)
Dieu m’a aimé le premier ! Et il s’est donné à se connaitre le jour de mon baptême quand je n’étais encore qu’un bébé. Dieu a continué de m’aimer, même si je ne le connaissais pas du cœur car je n’ai pas suivi le parcours ordinaire avec le catéchisme. Le Christ s’est donné à se connaitre quand j’ai accepté l’invitation d’aller à l’aumônerie en 5ème : tous, avec le père Racine, curé de Seyne, préparaient la Semaine Sainte. Touché par le Christ, par le témoignage de son ministre en la figure du père, j’ai cheminé avec «Lui» et je l’ai accueilli, don gratuit, à ma première communion.
Autre expérience importante pour un enfant de 12 ans : la rencontre de l’évêque. Nous allions être tous confirmés par quelqu’un que je ne connaissais pas : Monseigneur Pontier. Impression forte quand, à l’appel de mon nom, je me suis avancé pour recevoir l’onction de Saint Chrême (ouf je n’ai pas eu la gifle).
Les années passent, le Christ, Lui, est resté fidèle. Je ne peux pas en dire, autant (j’allais à la messe pour les grandes occasions seulement).
Le Christ s’est rappelé à moi quand je fus prêt, lorsque les expériences de la vie, les joies, les peines, les réussites et les erreurs m’ont façonné pour que je sois attentif à son appel. Un appel qui était peut être enfermé en moi depuis la cinquième car un de mes plus proche ami, quand j’ai annoncé que je rentrais au séminaire m’a dit : « De toute façon, on le savait ! ». Oui, le Christ s’est fait visiteur à nouveau dans ma vie en la figure du bon pape Jean XXIII. J’ai dit OUI : je tente le coup de rentrer au séminaire !
La première expérience à faire au séminaire, même ayant le sentiment profond d’être appelé par Dieu à devenir prêtre, c’est de remettre l’appel au discernement de l’Eglise. C’est l’Eglise qui confirmera par l’appel de l’évêque que nous sommes appelés ou pas à devenir prêtres (sans oublier notre discernement personnel).
Au séminaire (Aix d’abord puis Lyon), l’essentiel, c’est de se laisser configurer par le Christ dans la prière, les études, ceux qui nous sont donnés de rencontrer. Il me faudrait plusieurs pages pour dire ce que nous vivons au séminaire. Ce que j’aimerais partager avec vous, c’est que nous ne sommes pas en formation «de clones» mais que Dieu nous a appelés tels que nous sommes et c’est cultiver ce que nous sommes, accepter qui l’on est, avec nos qualités et nos limites pour se laisser remplir par le Christ, pour toujours mieux en témoigner auprès de nos frères et le servir en ce monde.
Pour toute vocation, l’essentiel c’est le bonheur ! Pourquoi refuserions-nous d’être heureux !
Franck SAVORNIN
Le futur prêtre… par lui-même
Ordonné prêtre le 20 juin par Monseigneur Loizeau, le diacre Jean Boudoux qui deviendra«l'abbé Jean» - vient «du monde turbulent des affaires» et de l'univers douloureux de l'hôpital.
Né en 1938, marié en 1961, sans enfant, il est ordonné diacre permanent en 1988 à Paris par le Cardinal Lustiger qui l'envoie exercer la fonction d'Aumônier de l'hôpital de la Pitié Salpêtrière où il est actif jusqu'en 2009 inclus, plus spécialement chargé de l'accompagnement des personnes malades des services de Neurologie, Neurochirurgie et Rééducation fonctionnelle.
Son parcours professionnel l'avait amené, en 1980, à devenir Directeur Financier et du Personnel du patronat mondial représenté par la Chambre de Commerce Internationale dont le siège est à Paris, et qui administre le Règlement de la Cour Internationale d'Arbitrage. A sa demande, il était devenu en 1985 Secrétaire Général du Comité National Français de cette organisation non gouvernementale, poste qu'il occupera jusqu'en 1996, tout en assumant parallèlement sa charge d'Aumônier. Avec son épouse, il prit également part pendant 20 ans aux travaux de la Fraternité Chrétienne des Personnes Malades et Handicapées (FCPMH) de l'ensemble du diocèse parisien.
Frappée par un premier cancer en 1976, puis par un second en 1981 ayant provoqué son handicap irréversible, son épouse Andrée, originaire de Barrême par sa maman, affronte un troisième cancer en 1999, puis un autre en 2002 et un dernier en 2005 qui conduira à son décès en février 2008. Cet évènement incite alors le diacre Jean à un nouveau discernement quant à découvrir en quoi consiste donc maintenant le dessein de Dieu sur lui.
Au cours d'une retraite à l'Abbaye de Sénanque en septembre 2008, il lui est donné de comprendre quel est le chemin qu'il doit désormais entreprendre. En conséquence, il demande au Cardinal Vingt-trois à quitter le diocèse de Paris, transférant sa résidence à Barrême afin d'être «incardiné» au diocèse de Digne en vue de l'Appel à devenir prêtre, Appel que Monseigneur Loizeau, Evêque de Digne, Riez et Sisteron lui adresse le 30 novembre dernier en la Fête de Saint André ...
Diacre Jean Boudoux
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