Compostelle

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Mardi 26 mai 2009

Journée de repos, ou considérée comme telle, dans la mesure où nous ne marchons pas.

C'est l'occasion également de faire le point sur la 1ère partie de notre chemin. Il y a maintenant 4 semaines que nous nous sommes mis en route au Puy. 4 semaines pour traverser la France dans toute sa diversité mais également sa beauté.

Comment avons nous vécu ces 4 semaines ?

Il y a au départ une phase d'adaptation à la marche : trouver son rythme tant au point de vue vitesse de marche que longueur des étapes. Au départ nous sommes partis sur la base de 16 kms/jour et nous avons pensé qu'il nous était facile d'augmenter cette distance car nous nous sentions bien, mais au bout d'une semaine au rythme de 20 kms/jour la fatigue nous a rattrapée nous obligeant à retrouver une distance plus raisonnable pour nous. Et encore n'avons-nous pas eu de problèmes particuliers aux pieds ni aux articulations

Cette expérience nous apprend à connaître nos limites et à en tenir compte

Quand je dis nous je ne veux pas distinguer Monique ou moi car nous faisons le chemin à deux et il ne sert à rien que l'un ou l'autre d'entre nous soit à la traîne. Lors des montées, et il y en a beaucoup, nous n'avons pas du tout la même vitesse aussi allons chacun à notre rythme et j'attend Monique en haut des côtes. Le chemin c'est aussi savoir s'attendre et s'aider dans les moments difficiles ou la fatigue apparait comme après une trop longue étape ou après une mauvaise nuit soit à cause de la pluie , soit à cause du bruit à côté, soit à cause de mes ronflements, soit sans cause apparente

En ce sens le chemin nous apprend à mieux nous connaître personnellement et réciproquement et à être à l'écoute l'un de l'autre.

Le chemin est aussi une écoute des autres lors des rencontres sur les étapes.

Il y a d'abord les rencontres des gens des pays que nous traversons avec parfois le sentiment que nous les dérangeons mais le plus souvent un sentiment d'accueil, d'encouragement et de sympathie. Plusieurs fois nous avons été amenés à discuter avec eux : ils cherchaient surtout à savoir d'où nous venions et jusqu'où nous avions l'intention d'aller et ils étaient surtout contents que nous nous intéressions à leur région, ainsi qu'à leur culture et surtout que nous les considérions positivement

Il y a surtout les rencontres avec les autres pélerins. Quelque soit l'heure à laquelle on chemine on rencontre toujours quelqu'un à un moment ou à un autre soit sur le chemin car nous n'avons pas le même rythme, soit lors des pauses, soit lors des repas sur le bord de la route. Les questions sont en général toujours les mêmes, tout au moins la 1ère fois : d'où venez-vous? jusqu'où allez-vous? quel est votre programme pour le jour?. Puis au bout de la 2ème ou 3ème rencontre les questions sont plus précises sur la personne sur son historique sur le chemin. Enfin quand nous nous rencontrons en dehors de la marche, par exemple en faisant mes liaisons à vélo nous nous arrêtons pour faire le point sur le chemin de l'autre

Le chemin est aussi une école de tolérance car il n'y a pas un chemin mais autant de chemins qu'il y a de pélerins et tous nous allons vers le même objectif : Santiago, même si nos motivations sont différentes, et nous ne savons pas en général avec qui nous cheminons et quelles sont ses motivations

C'est également une école d'humilité car on se dit parfois que l'on ne ferait pas le chemin dans les conditions qui sont celles de certains : conditions physiques limites, ennuis physiques même chez ceux qui semblent aguerris et en bonne condition. Et cependant tous veulent continuer et si certains arrêtent c'est par obligation et en toute dernière limite car ils ne peuvent pas faire autrement. On sent alors que leur peine est immense. Mais leur espérance est de revenir au plus tôt sur le chemin ( Je le sais pour avoir vécu cette expérience en 2000 )

Comment se déroulent notre journée : pas de réveil matin ( sauf les coqs à Arzacq ou les cloches des église à 7 h ), départ le plus tôt possible après avoir pris nos dispositions pour la voiture et le vélo c'est à dire début de la marche entre 8 h ou 9 h. Au bout d'un ¼h, en général, détermination de l”intention de la journée, intention commune à tous les deux dans nos prières en marchant. Discussion en marchant sur des sujets divers quand nous marchons de front ou marche silencieuse avec méditation ou prière personnelle .

Pause au bout d'une heure à 1 ½ h pour prendre des fruits secs et boire de l'eau. Nous faisons 1 à 2 pauses de ce type avant de manger le midi, en général une salade genre niçoise ( riz, oeufs, tomates, thon ou sardines ), que Monique prépare la veille et quelque fois un sandwich. Fin de la marche vers midi et au plus tard 14 h. L'après-midi est consacrée à faire les commissions, la lessive, la douche et la visite de la ville, si elle présente de l'intéret et si le camping n'est pas trop loin

Sur le chemin il existe beaucoup de monuments et surtout d'églises à visiter. Elles sont pour la plupart ouvertes et c'est un plaisir de les visiter d'autant quelles sont fleuries et que les personnes qui s'en occupent en sont très fières Par contre il n'y a pas toujours de messes aux étapes le samedi soir ou le dimanche à des horaires compatibles avec notre programme de marche sauf à ne pas marcher ces jours là. Aussi dans chaque ville étape nous renseignons-nous sur les messes éventuelles ainsi à ST Jean pourront nous aller à la messe demain et également jeudi si nous sommes toujours là.

Mais le principal intérêt du chemin est, pour nous, de vivre cette aventure à deux.De marcher au même rythme et d'apprendre encore et toujours à mieux se connaître, même après 45 ans de mariage. Et je crois que de ce point de vue il nous réserve encore des surprises

 

 

 

Mercredi 27 mai 2009

Seconde partie de notre pélerinage en quittant ST Jean Pied de Port ce matin car nous avons attaqué la montée vers Roncevaux. Col mythique avec 1300 m de dénivellé, redouté de tous les pélerins surtout par temps de pluie ou de brouillard, mais rendu plus abordable depuis quelques années avec la création d'un gîte d'étape à Orisson c'est à dire à 8 kms de ST Jean et après 600 m de dénivellé. Beaucoup de pélerins s'y arrêtent d'ailleurs pour couper l'étape en deux.

C'est un peu ce que nous avons fait aujourd'hui. Ce matin je suis allé porter la voiture à Orisson avant de redescendre en vélo à ST Jean, à fond sur les freins car, par endroit, la pente devait avoisiner 20 %, ensuite montée tranquille, à pied vers Orisson d'autant que le ciel s'était enfin dégager après 15 jours de temps bouché.

Hier nous avons également eu droit à une journée de pluie ce qui n'était pas propice pour faire sécher le linge que nous avions lavé avant hier chez notre fils à Pau. Mais après une journée de repos nous avions presqu'envie de reprendre le chemin.

Cet après midi nous avons également vérifié le bon fonctionnement de la prise de branchement électrique de la caravane, sur la voiture, que nous avons été amenés à changer à Pau avant de passer en Espagne car l'ancienne ne nous semblait plus fiable. Ces quelques jours sont en fait une remise à niveau : changer la bouteille de gaz qui vient de nous lâcher, renouveler nos provisions etc.

A + Noël

 

Jeudi 28 mai 2009

Seconde partie de notre étape vers Ronceveaux entre Orisson et Ronceveaux, 17 kms et 5 h de marche. Hier Monique avait trouvé que l'étape avait été courte, aujourd'hui elle était contente d'autant qu'il a fait très beau et que les paysages étaient magnifiques. Elle avait entendu parlé de cette étape et elle s'attendait un peu au pire, en fait nous avons eu le meilleur avec le contentement d'avoir monté à Ronceveaux.

Au retour nous avons pris en voiture un couple d'allemands qui avait fait l'ensemble des 26 kms dans la journée et qui s'apprêtait à terminer leur chemin pour cette année

Maintenant nous sommes prêts à passer la frontière pour une autre aventure



Devant la statue de la Vierge Roncesvallès vu du chemin d'Orisson

 

 

Vendredi 29 mai 2009

Transfert de ST Jean Pied de Port vers Puente la Reina en évitant Pampelune

L'après-midi visite de Puente la Reina qui se limite en fait à une rue principale ( calle Mayor ) le long de laquelle se trouvent au moins trois églises remarquables

Le camping est à l'extérieur de la ville sur une hauteur dans un complexe privé construit pour les pélerins. Comme la partie camping est toute neuve nous sommes seuls

 

Samedi 30 mai 2009

15 kms entre Cizur Minor à la sortie de Pampelune et Puente la Reina avec la montée vers le Perdon une belle colline couverte d'éoliennes et sur laquelle un groupes de pélerins en fer forgé sont en “marche” vers Compostelle. Plus bas à l'entrée de Puente la Reina la statue d'un pélerin symbolise la rencontre des chemins de Paris , du Vezelay, et du Puy qui s'étaient regroupés à Gibraltar avec celui d'Arles pour former le Caminos Francès sur lequel nous allons marcher maintenant jusqu'à Santiago

Le soir transfert de la caravane vers Estella



 

Les pélerins du Perdon Pélerin d'Obanos

( debut du Caminos Francès )

 

Dimanche 31 mai 2009

16 kms entre Puente la Reina et Estella

Nous sommes en Espagne depuis deux jours et celà se sent, se voit et s'entend

Se sent avec les odeurs de la campagne qui rappellent celles de la Provence comme la végétation avec les amandiers, les oliviers , les cultures

Celà se voit également avec le ciel bleu, les maisons

Enfin celà s'entend, actuellement nous sommes dans un camping de 300 emplacements et celà pendant un week-end ( sans commentaires ). Ce matin nous avons débuté notre marche dans un petit village : Cirauqui à 7 h ¼. C'était hier la fête du village et la musique était encore à tue-tête à cette heure là sur la plac de la mairie avec quelques jeunes qui terminaient la nuit. Les quelques pélerins que nous avons rencontré et qui avaient passé la nuit dans le village n'avaient pas beaucoup dormi

Par contre l'étape a été formidable avec les collines douces couvertes de champs de blé et de céréales d'autant que le chemin était surtout fait de gravier ou de terre en évitant le goudron

 

Lundi 1 juin 2009

Le lundi de la Pentecôte n'est pas férié en Espagne, aussi avons-nous marché comme tous les jours : 23 kms entre Estella et Los Arcos par l'autoroute à pélerin à savoir une route gravillonnée qui serpente dans les collines entre les champs de blé et les vignes car nous sommes dans la région de Rioja célèbre pour ces vins mais également dans le grenier à grains de l'Espagne surtout avec ces vallées entièrement couvertes de champs.

Par contre il n'y avait pas beaucoup d'ombre et dans les lignes droites on se serait cru dans la Méseta

Après cette longue étape pour nous nous avons déménagé pour Najera en évitant Logrono et ses zones industrielles

Mardi 2 juin 2009

La fatigue de la marche d'hier se faisant encore sentir nous avons décidé ce matin de prendre une journée de repos avec :

- ce matin visite de Najera pour apercevoir nos premières cigognes sur les falaises rouges qui dominent la ville

- puis transfert vers Santo Domingo de la Calzada et visite de la ville célèbre sur le chemin pour le couple ( coq et poule ) dans sa cathédrale qui rappelle la légende du pendu/dépendu.

Depuis notre entrée en Espagne nous avons droit à du très beau temps et même de fortes chaleurs auxquelles nous devons nous habituer aussi cette journée nous a-t-elle été bénéfique pour reprendre le chemin dès demain

Mercredi 3 juin 2009

L'étape d'aujourd'hui entre Najera et Santo Domingo nous rappelle celles d'Estella bien que distant de près de 80 kms mais nous sommes toujours dans la Rioja avec ses collines douces, ses champs de blé et ses vignes

Le matin il convient de partir tôt à cause de la chaleuret sur le chemin les longues lignes droites font déjà penser à la Meseta

La crise est également présente. Dans les villages et les villes le nombre de maisons non terminées est important mais aujourd'hui nous avons vu une ville fantôme. Près d'un golf qui n'existait pas en 2000 une ville a été construite en pleine campagne. Tout est vide, les maisons et appartements sont à vendre et pour certains ne sont pas terminés et leur construction est arrêtée

 



Le chemin avant Santo Domingo Un avant goût de la Méseta



 

Vendredi 29 mai 2009

Transfert de ST Jean Pied de Port vers Puente la Reina en évitant Pampelune

L'après-midi visite de Puente la Reina qui se limite en fait à une rue principale ( calle Mayor ) le long de laquelle se trouvent au moins trois églises remarquables

Le camping est à l'extérieur de la ville sur une hauteur dans un complexe privé construit pour les pélerins. Comme la partie camping est toute neuve nous sommes seuls

 

Samedi 30 mai 2009

15 kms entre Cizur Minor à la sortie de Pampelune et Puente la Reina avec la montée vers le Perdon une belle colline couverte d'éoliennes et sur laquelle un groupes de pélerins en fer forgé sont en “marche” vers Compostelle. Plus bas à l'entrée de Puente la Reina la statue d'un pélerin symbolise la rencontre des chemins de Paris , du Vezelay, et du Puy qui s'étaient regroupés à Gibraltar avec celui d'Arles pour former le Caminos Francès sur lequel nous allons marcher maintenant jusqu'à Santiago

Le soir transfert de la caravane vers Estella



 

Les pélerins du Perdon Pélerin d'Obanos

( debut du Caminos Francès )

 

Dimanche 31 mai 2009

16 kms entre Puente la Reina et Estella

Nous sommes en Espagne depuis deux jours et celà se sent, se voit et s'entend

Se sent avec les odeurs de la campagne qui rappellent celles de la Provence comme la végétation avec les amandiers, les oliviers , les cultures

Celà se voit également avec le ciel bleu, les maisons

Enfin celà s'entend, actuellement nous sommes dans un camping de 300 emplacements et celà pendant un week-end ( sans commentaires ). Ce matin nous avons débuté notre marche dans un petit village : Cirauqui à 7 h ¼. C'était hier la fête du village et la musique était encore à tue-tête à cette heure là sur la plac de la mairie avec quelques jeunes qui terminaient la nuit. Les quelques pélerins que nous avons rencontré et qui avaient passé la nuit dans le village n'avaient pas beaucoup dormi

Par contre l'étape a été formidable avec les collines douces couvertes de champs de blé et de céréales d'autant que le chemin était surtout fait de gravier ou de terre en évitant le goudron

Lundi 1 juin 2009

Le lundi de la Pentecôte n'est pas férié en Espagne, aussi avons-nous marché comme tous les jours : 23 kms entre Estella et Los Arcos par l'autoroute à pélerin à savoir une route gravillonnée qui serpente dans les collines entre les champs de blé et les vignes car nous sommes dans la région de Rioja célèbre pour ces vins mais également dans le grenier à grains de l'Espagne surtout avec ces vallées entièrement couvertes de champs.

Par contre il n'y avait pas beaucoup d'ombre et dans les lignes droites on se serait cru dans la Méseta

Après cette longue étape pour nous nous avons déménagé pour Najera en évitant Logrono et ses zones industrielles

 

Mardi 2 juin 2009

La fatigue de la marche d'hier se faisant encore sentir nous avons décidé ce matin de prendre une journée de repos avec :

- ce matin visite de Najera pour apercevoir nos premières cigognes sur les falaises rouges qui dominent la ville

- puis transfert vers Santo Domingo de la Calzada et visite de la ville célèbre sur le chemin pour le couple ( coq et poule ) dans sa cathédrale qui rappelle la légende du pendu/dépendu.

Depuis notre entrée en Espagne nous avons droit à du très beau temps et même de fortes chaleurs auxquelles nous devons nous habituer aussi cette journée nous a-t-elle été bénéfique pour reprendre le chemin dès demain

 

Mercredi 3 juin 2009

L'étape d'aujourd'hui entre Najera et Santo Domingo nous rappelle celles d'Estella bien que distant de près de 80 kms mais nous sommes toujours dans la Rioja avec ses collines douces, ses champs de blé et ses vignes

Le matin il convient de partir tôt à cause de la chaleuret sur le chemin les longues lignes droites font déjà penser à la Meseta

La crise est également présente. Dans les villages et les villes le nombre de maisons non terminées est important mais aujourd'hui nous avons vu une ville fantôme. Près d'un golf qui n'existait pas en 2000 une ville a été construite en pleine campagne. Tout est vide, les maisons et appartements sont à vendre et pour certains ne sont pas terminés et leur construction est arrêtée

 



Le chemin avant Santo Domingo Un avant goût de la Méseta



 

 

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