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Jeudi 4 juin 2009

L'étape d'aujourd'hui nous a permis d'apprécier l'autoroute à pélerins façon espagnole, à savoir une piste gravillonnée de 4 m de large en contre-bas de la route nationale sur laquelle passe toute la circulation. On sent quand même une certaine amélioration par rapport à l'an 2000 du fait que la route est doublée d'une autoroute , gratuite, ce qui réduit la circulation sur elle. J'apprécie cette facilité surtout quand je dois aller chercher la voiture après la marche

Nous avons transféré la caravane à Castrojeriz c'est à dire au début de la Méseta en passant outre les étapes de Burgos, car avoir 8 kms de zone industielle pour rejoindre le camping après une bonne marche ne nous disait rien

En arrivant à Castrojeriz nous avons pris en stop 2 pélerines françaises. La plus agée, 75 ans environ avait une tendinite qui lui interdisait de marcher. Mais ce qui nous a frappé c'était surtout leur inconscience car elle portait un sac de 15 kgs environ alors que sa collègue avait quand à elle un sac de 25 kgs. Elles faisaient du camping sauvage et portaient tout leur matériel. Même les hommes que nous avons vu faire du camping ne portaient pas une telle charge.

Castrojeriz nous a par contre enthousiasmé par son site : un petit village au pied d'une colline surmontée des ruines d'un château fort. Et pour ce qui nous concerne un camping agréable et sympatique


Vendredi 5 juin 2009

Etape normale ,20 kms entre Hornillos et Castrojeriz et première étape sur la Méseta.

La Méseta est un plateau de 200 kms de long entre Burgos et Léon à une altitude comprise entre 800 à 1000m, froide l'hiver et chaude l'été mais surtout elle est plate. La première partie que nous traversons actuellement est occupée surtout par les cultures . Le chemin serpente entre les champs sous forme d'une piste gravillonnée. A droite nous avons des champs de blé, à gauche nous avons des champs de blé, devant et derrière nous avons des champs de blé et celà à perte de vue, seuls accrochent le regard les tas de cailloux qui bornent le chemin et les champs et les tertres qui parfois bornent l'horizon. Mais celà n'est toutefois pas monotone et le paysage est même reposant. Aujourd'hui les lignes droites ne dépassaient pas 1 km et quand on regarde devant ou derrière on aperçoit toujours une dizaine de pélerins.

Ceci est également une caractéristique du chemin à savoir que les pélerins forment un peuple par eux-mêmes qui avance à son rythme et se superpose aux villages traversés qui lui apportent son soutien et en vivent, surtout dans les petites communes traversées, qui sans celà seraient désertes. Il suffit pour le vérifier de voir le nombre d'albergues ( gîtes d'étape ) qui fleurissent dans le moindre hameau. Et les villages vivent aussi au rythme des pélerins ainsi les bars ouvrent en fonction de l'heure où les pélerins commencent à passer, et il n'est pas rare de voir aux points stratégiques tels que pont, ermitages etc des marchands de café et de viennoiseries venir avec leur voiture offrir leur service.

Pour la 1ère fois depuis que nous sommes en Espagne nous avons été obligés de nous couvrir un peu car le vent soufflait de face sur la Méseta et comme le ciel était couvert nous n'avons pas eu chaud et celà devrait durer quelques jours

A demain

Noël


Samedi 6 juin 2009

Poursuite de notre découverte de la Méseta entre Castrojeriz et Fromista en évitant la route nationale mais pas une rude montée sur un plateau après Castrojeriz et 3 éléments remarquables


Dimanche 7 juin 2009

Anniversaire de notre fille que nous avons eu la joie d'avoir au téléphone

L'étape officielle de 20 kms suit normalement la RN 120 mais cette fois de manière un peu différente des autoroutes à pélerins que nous avons rencontré jusqu'ici. La piste gravillonnée le long de la route fait ici 3 m de large et chaque entrée de champ est matérialisée par des bornes portant une coquille stylisée.

Heureusement le guide que nous possédons propose des variantes le long des rivières et par les champs de blé à l'écard de la circulation et sur lesquelles nous n'avons rencontré personne, un bonheur.Ceci nous a permis en particulier de voir comment la campagne est irriguée Le seul désagrément a été le vent qui n'arrête pas de souffler encore que les haies nous protégeaient en partie. Il va nous falloir penser également à prendre un jour de repos car la fatigue commence à se faire sentir




Le rollo de Boadilla del Camino Monique sur l'autoroute à pélerins


Lundi 08 juin 2009

La galère continue ! Vendredi je notais que la Méseta était froide en hiver et chaude en été, de même mon guide notais pour cette étape courte de ne pas oublier de remplir sa gourde : tout est faux

Pour commencer nous avons eu droit à de la pluie toute la nuit et si ce matin j'ai été épargné en faisant mes 20 kms de vélo nous avons eu droit à de belles averses ensuite

En fait l'étape était courte, 17 kms de quasi ligne droite dont les 12 derniers kms se déroulaient sur une ancienne voie romaine ( la Via Aquitana ) mais avec un vent de face qui n'avait rien à envier à notre mistral ( pas celui de Digne, car il n'y a pas de mistral à Digne, mais celui de la vallée de la Durance en plein hiver ). Marcher 4 h dans ces conditions est intenable car il n'y a rien pour se protéger , le peu de chaleur que l'on a en soi on se le garde et quand un cycliste nous double il n'y a pas un mot.

Nous avons maintenant déménagé la caravane à Sahagun mais dehors le vent est toujours aussi fort. Normalement il devrait tomber un peu demain mais nous attendons de le voir pour le croire




Irrigation sur la Méseta En tenue pour se protéger du vent


Mardi 9 juin 2009

Courte étape pour rejoindre Sahagun en passant dans une multitude de villages qui ont la particularité de se référer au chemin. Les appellations se terminant par “ del Camino” fleurissent montrant ainsi leur ancienneté et leur liaison avec le chemin. De même dans chaque petit village nous sommes étonnés de voir des églises monumentales mais qui sont pour la plupart fermées contrairement à ce que nous avions pu observer en France

Aujourd'hui le vent s'est un peu calmé et celà a été un plaisir de marcher. Deux cyclistes que nous venons de rencontrer au camping nous ont parler “d'enfer” en se référant à la difficulté d'avancer dans ces conditions. Mais sur le chemin il faut parfois passer par l'enfer pour gagner son paradis





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