La chapelle Sainte-Marguerite est située près de
la route de Pierrevert à La Bastide-des-Jourdans, l'ancienne
route de Manosque à Pertuis, dans les vignes et au bord d'un
bois, au droit de la cave de Régusse.
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C'était la chapelle du quartier Sainte-Marguerite, qui comprenait
en plus de ce lieu-dit (où se trouvent encore plusieurs fermes
et habitations) Régusse et Petit Plan.
« Elle fut reconstruite plusieurs fois au cours des siècles
; elle formait autrefois, avec ses terres attenantes, le prieuré
rural de Sainte-Marguerite. Avant le quinzième siècle,
ce dernier avait donné son nom au fief qui se trouve à
quelque cent mètres au-dessus et qui appartenait aux Bénédictins
de Villeneuve-lès-Avignon. Ce fut le 11 juillet 1408 que
ceux-ci, d'après les anciennes chartes, avaient fait l'union
de ce prieuré à la sacristie de leur église.
ils en retiraient les bénéfices, et la dîme
dont la perception donna lieu à un long procès entre
ses prieurs et ceux de l'église de Pierrevert.
Cette chapelle, où l'office religieux n'avait cessé
de se faire durant toute l'époque révolutionnaire,
par M. Raspaud, prêtre vivant dans le quartier, prédicateur
distingué en langue provençale, curé à
beaumont, puis à Cucuron, fut abandonnée quelques
années après le rétablissement du culte et
servit de grenier à foin.
Le marquis de Montaigu, possesseur des terres de Régusse,
la céda à la fabrique de l'église paroissiale
de Pierrevert en 1858. Réparée et bénite, elle
fut confiée à un ermite du nom de Claude qui en fut
le gardien jusqu'à sa morte, en 1903. L'office divin y était
célébré quelqufois durant l'année, particulièrement
le jour de la fête de Sainte-Marguerite (le 20 juillet) avec
un grand concours de fidèles ; mais cette fête dégénéra
plus tard en réjouissances mondaines et elle fut supprimée.
Ainsi meutent les plus antiques monuments, ainsi s'éteignent
avec la religion les traditions les plus vénérables
de nos pères, les plus pieux souvenirs du temps passé
»
d'après le père Aillaud
Elle est aujourd'hui en cours de restauration.
Elle a été une première fois restaurée
en 1934 pour honorer la mémoire du lieutenant Edouard Coste,
tué à Verdun le 20 août 1917, à l'âge
de vingt six ans. Sa tombe est située à proximité
de la chapelle.
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