Bouleversés par
les terribles images du tsunami les enfants de chez nous ont
ressenti le besoin de participer pour leur part à la
grande vague de solidarité. C’est alors que les
catéchistes de tout le diocèse ont eu cette
merveilleuse idée : un dessin d’enfant serait
envoyé aux enfants de l’Inde du sud, et transmis
par les soins des religieuses indiennes installées
chez nous depuis un an.
En effet il y a cent cinquante ans un jeune missionnaire
originaire de Valernes, le père Joseph-Louis Ravel,
avait fondé une communauté religieuse près
de Pondichéry. Or cette petite graine d’Évangile
semée jadis est devenue aujourd’hui un grand
arbre comptant à ce jour neuf cents religieuses installées
dans cent cingt-trois communautés présentes
dans toute l’Inde !
C’est en reconnaissance pour l’Église de
Digne, d’où venait leur
père fondateur, que huit religieuses indiennes ont
été « offertes » à notre
diocèse. Trois sont déjà au service de
la maison de retraite des prêtres âgés
à Digne-les-Bains et cinq prendront la suite des sœurs
Annonciades à la maison diocésaine du Bartèu
à Peyruis. C’est donc elles qui seront chargées
de transmettre ces beaux dessins aux petits enfants de là-bas
en signe d’amitié.
Voici les nouvelles qu’elles ont d’ailleurs reçues
:
« Chez nous les vies humaines ont été
épargnées mais tous les biens matériels
ont été détruits. Dans les villages de
pêcheurs la population ainsi que nos sœurs sont
vite parties vers l’intérieur quand elles ont
vu la mer se retirer. Dans notre pays les gens sont très
solidaires, les associations, les communautés religieuses
et les membres des autres religions, tous viennent en aide.
La solidarité est plus forte que la tragédie
et nous sommes très touchées par toutes les
marques d’amitié qui nous viennent de partout
et en particulier de notre diocèse d’adoption
ici dans les Alpes-de-Haute-Provence. Merci pour ce signe
d’amitié des enfants ! »
Père François Marot
|