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Je vous propose un cheminement plutôt qu’un bilan de
ce que nous avons vécu aux JMJ 2005. Avec des photos et le
programme détaillé mais aussi et surtout avec des
extraits de textes que Benoît XVI nous a offert pour méditer
le passage dit de l’adoration des mages (Mt2) et l’Eucharistie.
Puis vous trouverez, dans le prochain numéro, deux textes
de participants que nous remercions pour leur accord.
Stéphane Ligier, prêtre accompagnateur
des JMJ
Nous ne nous construisons pas un Dieu privé, un Jésus
privé, mais nous croyons en Jésus et nous nous prosternons
devant Lui, devant ce Jésus qui nous est révélé
par les Saintes Écritures et qui, dans la grande foule des
fidèles appelée Église, se révèle
vivant, toujours avec nous, en même temps toujours devant
nous. On peut beaucoup critiquer l'Église. Nous le savons,
et le Seigneur lui-même nous l'a dit: elle est un filet avec
de bons et de mauvais poissons, un champ avec le bon grain et l'ivraie.
Le Pape Jean-Paul II, qui, dans les nombreux saints qu'il a proclamés,
nous a montré le vrai visage de l'Église, a aussi
demandé pardon pour ce que, dans le cours de l'histoire,
en raison de l'action et de la parole d'hommes d'Église,
s'est produit de mal. De cette manière, il nous a aussi fait
voir notre vraie image et il nous a exhortés à entrer
avec tous nos défauts et toutes nos faiblesses dans le cortège
des saints, qui a commencé avec les Mages d'Orient. En définitive,
que l’ivraie existe dans l'Église est consolant. Ainsi,
avec tous nos défauts, nous pouvons néanmoins espérer
nous trouver encore à la suite de Jésus, qui a précisément
appelé les pécheurs.
Benoît XVI
Mercredi 10 août : départ de Manosque, Sisteron et
Gap, le soir…
Dans l’Eucharistie se réalise l’acte central
de transformation qui est seul en mesure de renouveler vraiment
le monde: la violence se transforme en amour et donc la mort en
vie. Puisque cet acte change la mort en amour, la mort comme telle
est déjà dépassée au plus profond d’elle-même,
la résurrection est déjà présente en
elle. La mort est, pour ainsi dire, intimement blessée, de
telle sorte qu’elle ne peut avoir le dernier mot. Pour reprendre
une image qui nous est familière, il s'agit d’une fission
nucléaire portée au plus intime de l’être
– la victoire de l’amour sur la haine, la victoire de
l’amour sur la mort. Seule l’explosion intime du bien
qui vainc le mal peut alors engendrer la chaîne des transformations
qui, peu à peu, changeront le monde. Tous les autres changements
demeurent superficiels et ne sauvent pas. C’est pourquoi nous
parlons de rédemption: ce qui du plus profond était
nécessaire se réalise, et nous pouvons entrer dans
ce dynamisme. Jésus peut distribuer son Corps, parce qu’il
se donne réellement lui-même.
Benoît XVI
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