Le pèlerinage diocésain à Lourdes: les étapes du chemin.
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Enfin, les pèlerins du diocèse ont pu accéder à la grotte, tôt ce jeudi 21 août 2008, après être entrés par la porte St Michel, avoir cheminé sur l'esplanade avec la basilique du Rosaire et ses nouvelles mosaïques illuminées par le soleil levant en ligne de mire, et avoir admiré les icônes du Christ sous chacun des arcade. La messe à la grotte a été célébrée avec le diocèse de Dijon qui, avec le groupe musical « Odos » s'était chargé de l'animation. L'Evangile, lu par Mario Roncelli, était celui du pèlerinage des parents de Jésus à Jérusalem. Occasion pour l'archevêque de Dijon, Mgr Roland Minnerath, d'évoquer la double signification d'une démarche de pèlerinage: « relier, par l'évènement pascal, notre vie à celle du Christ et nous redonner, par Marie, la certitude que Dieu ne nous oublie pas (...) Toute notre vie est un pèlerinage, a-t-il ajouté, une marche vers un but. Et ce but, c'est la patrie céleste, inaugurée dans la personne de Jésus et que nous anticipons par notre foi, et par les sacrements».Et de conclure: « notre vie est fait d'étapes vers ce but ultime ».
Notre évêque Mgr François-Xavier Loizeau a lui aussi parlé d'étapes au cours de la rencontre avec les pèlerins qui a eu lieu mercredi soir sur les bords du Gave. Les étapes du jubilé, tel qu'elles sont proposées aux pèlerins de Lourdes, mais aussi les étapes de notre Eglise diocésaine, engagée dans « un renouvellement de nos personnes et de nos communautés pour annoncer le Christ dans le monde d'aujourd'hui ». « Malgré ses limites, a expliqué le Père Loizeau, notre diocèse a une réelle vitalité, et un formidable défi à relever, celui de l'accueil de populations nouvelles dans la basse vallée de la Durance, liées au projet ITER. Nous ne sommes pas au bout de ce que l'on peut donner. Comme pour le jubilé, nous avons besoin d'étapes pour avancer ».
Et les étapes ont été passées en revue: la question de la formation permanente, la question de la collaboration entre prêtres, laïcs et diacres, les haltes spirituelles de l'Avent, qui seront centrées sur l'année Saint Paul, les prochaines journées mondiales de la Jeunesse, à Madrid, qui, pour le Père évêque, sont une priorité de la pastorale des jeunes, ou encore le rassemblement Ecclesia04 à Sisteron. « Nous sommes le premier diocèse de France à proposer ce rassemblement, a précisé le vicaire général, Christophe Disdier-Chave. Au moins on ne pourra pas dire que nous sommes une église qui ronronne! ».
Après la messe à la grotte, les pèlerins ont pu poursuivre leur démarche jubilaire en se rendant à l'hospice de Lourdes. Parmi eux notre délégation de jeunes, hébergés sous tente au village des jeunes. Par hasard, ils ont rencontré un groupe de scouts et se sont faits filmer en train de chanter! Pour quatre d'entre eux, Alexandra, 17 ans, Marylise et Alicia, 14 ans, et Léo, 17 ans, c'était leur premier pèlerinage à Lourdes. « Moi, je ne suis pas croyant, je ne vais jamais à la messe, explique Léo. Je suis venu pour découvrir, encouragé par Laurie » (ndlr:il s'agit de sa copine, l'une des plus fidèles, avec Rachel, du pèlerinage de Lourdes).Et visiblement, la rencontre de Léo avec l'eucharistie, avec le Père Christophe, venu leur parler de la Réconciliation, ou encore avec les hospitaliers l'ont touché. Avec Alexandra, Léo et Laurie ont d'ailleurs décidé de s'engager dés l'an prochain parmi les hospitaliers. « Nous voulions aider nos malades ce matin, raconte Laurie. Ils n'avaient pas forcément besoin de nous. Il se trouve que nous avons aidé une fille handicapée dans la rue ». Séduits par la bonne cohésion du groupe, nos jeunes pensent déjà au pélé lycéen en avril prochain à Taizé, tandis que, la veille au petit couvent, les ados avaient réclamé de se revoir un week-end au Laus. Signes évidents que quelque chose de fort s'est passée entre eux.
Quantitativement, ils ont bien conscience des limites de notre diocèse, surtout si l'on se réfère au groupe de 700 jeunes belges arrivés le matin même au village. « Il faudrait prouver à d'autres que ça existe, admet bien volontiers Alexandra. Mais comment? ».
En fin d'après-midi, l'ensemble des pèlerins, malades compris, devaient se retrouver pour suivre une autre étape: celle du chemin de croix, tout nouvellement réalisé sur la prairie par l'artiste Maria de Faykod. Une artiste dont le Père évêque a précisé qu'elle habitait non loin de chez nous (ndlr: dans le Var), ajoutant qu'il avait l'intention de l'inviter dans le diocèse présenter son oeuvre.
La journée devait se terminer par le sacrement de Réconciliation, puis par la projection du film sur Bernadette. Demain, vendredi 22 août, dernier jour du pèlerinage avec la messe d'envoi et le dépôt du cierge du diocèse, préalablement décoré par les ados.