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décembre 2011
 
 

''Paix aux hommes   de bonne volonté''

 
 

    « Paix sur la terre aux hommes de bonne volonté » :

ce fut le chant des anges à Noël, proclamation que notre liturgie reprendra comme notre chant. Deux événements récents ont décliné, chacun selon son mode, ce chant de notre terre : la rencontre internationale d’Assise et l’assemblée des évêques de France à Lourdes. Le 27 octobre, le Pape Benoît XVI a invité, à Assise, les représentants des religions du monde à venir prier pour la paix, reprenant ainsi l’intuition prophétique du bienheureux Pape Jean-Paul II, il y a 25 ans. Mais le Pape Benoît XVI avait élargi le cercle des invités : il avait convié aussi des représentants du monde des agnostiques, montrant ainsi sa volonté de considérer le dialogue interreligieux dans un contexte plus large de dialogue avec l’humanité au nom de la raison et de la recherche de la paix sur terre avec tous ceux qui la désirent ardemment, avec tous les hommes de bonne volonté et que Dieu aime. La proximité de la rencontre des Chefs d’Etat du G20, préoccupés de la crise économique et financière du monde a sans doute éclipsé la rencontre spirituelle d’Assise… Néanmoins, le cri de Benoît XVI a retenti à la face du monde : « Plus jamais la violence ! Plus jamais la guerre ! Plus jamais le terrorisme ! Au nom de Dieu, que chaque religion apporte sur terre Justice et Paix, Pardon et Vie, Amour ! ». Ce cri, nous le redirons, avec tous les « pèlerins de la vérité, pèlerins de la paix » (thème de la 2ème rencontre d’Assise) lors de la quête pour Pax Christi (le 11 décembre), de la célébration de la fête de Noël et dans son prolongement le 1er Janvier, qui est, pour les catholiques, jour de prière pour la paix dans le monde. Du 4 au 9 novembre, a eu lieu, à Lourdes, l’assemblée d’automne des 110 évêques de France. Temps très riche de prière commune, de partage fraternel et de réflexion théologique et pastorale. D’un nombre impressionnant de dossiers abordés (cf. le programme dans le numéro précédent d’ED), dont une importante considération sur la vie consacrée en France, je retiendrai surtout, pour ma part, un engagement d’ « incarnation » de notre Eglise en France dans divers secteurs de la société, ceci dans un dialogue de vérité avec la culture contemporaine. Un dossier sur l’écologie nous a été remis par un groupe de travail (auquel a participé Jean-Hugues Bartet) afin de nous sensibiliser au thème de la Création, de la co-création avec le Créateur et aussi afin de nous engager dans des actions concrètes: journée œcuménique de la création (faut-il un dimanche sur ce thème ?), actions de sensibilisation au moment de Noël pour une consommation plus sobre, actions locales de respect de l’environnement, etc.. Nous avons fait le bilan d’une « Année de la famille », marquée par des colloques dans nos régions puis, en finale, à Lourdes. La famille est au centre des préoccupations de nos contemporains dans leurs vies intimes et leurs responsabilités sociales. Elle est au centre de la Révélation de l’Alliance entre Dieu et l’humanité. Les attentes des familles à l’égard de l’Eglise sont parfois contradictoires et donnent souci aux pasteurs, qui doivent conjuguer la pédagogie de l’accueil et la clarté de la référence chrétienne qui a toujours son mot évangélique à dire dans notre société. Nous nous sommes aussi instruits sur la « culture internet », non pas sur le maniement des instruments de communication mais sur les enjeux de leur utilisation et leurs pouvoirs accrus : enjeux anthropologiques et théologiques. Bien d’autres sujets ont capté notre réflexion comme un message à nos frères chrétiens orientaux, les rassemblements dominicaux, la révision des statuts de l’Enseignement catholique, les provocations théâtrales qui mettent en cause le visage du Christ… Sujets qui sont liés au rapport entre la foi chrétienne et un monde sécularisé : les extraits ci-joints du discours de clôture de notre président, le Cardinal Vingt-Trois vous en disent la pertinence. Ainsi, à l’approche de la fête de l’Incarnation du Fils de Dieu prenant visage humain s’engageant dans notre Histoire, nous mesurons, avec confiance, la profondeur de notre incarnation sanctifiée par le Sauveur de tous, qui est le Prince de la Paix ! Bon temps de l’Avent !

+ François-Xavier Loizeau
Evêque de Digne, Riez et Sisteron


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