le message du vicaire général

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Une année va s’achever, une autre va commencer…

A la jointure des deux, nous allons faire mémoire de la naissance d’un Enfant. En cet Enfant né à Bethléem en Judée il y a deux mille ans, c’est Dieu Lui-même qui a voulu venir habiter l’espace et le temps de nos vies. De cette naissance nous en faisons mémoire mais il nous faut l’accueillir aujourd’hui en chacune de nos vies. Dieu n’est pas lointain, il n’est pas indifférent à ce qui fait notre vie. L’autre nom de Jésus, ne l’oublions pas, est « Emmanuel », c'est-à-dire Dieu avec nous ! Il a voulu venir à nous dans la faiblesse de notre chair pour la revêtir de sa tendresse et de sa paix. Comme tout enfant il tend les mains vers nous ; ses mains tendues qu’elles ne le soient pas en vain ! Il nous supplie de ne pas le situer là où il n’est pas, loin en haut, de ne pas croire que nous-mêmes tendons les mains en vain dans le vide. Les mains de Dieu nous sont offertes. Elles ne supprimeront pas comme par magie les soucis, les peines et les épreuves, personnelles, familiales, communautaires, nationales ou internationales, que nous pourrons rencontrer, mais si nous les saisissons, ses mains seront le courage de nos combats, notre force et notre soutien pour y faire face et les traverser.

Puissions-nous, en cette « année de la Foi » voulue par le Pape Benoît XVI, découvrir le véritable visage de Dieu. Dans le regard de Jésus né pour nous à Bethléem, puissions-nous lire toute la tendresse de Dieu pour l’humanité, pour tout homme, toute femme, pour moi ! Dans le corps de cet Enfant bat le cœur de Dieu, ce cœur qu’il a voulu semblable au nôtre afin de nous façonner un cœur semblable au Sien, rempli de douceur, de compréhension, de bienveillance, d’attention aux autres. Faire la volonté de Dieu c’est accepter qu’il nous façonne un cœur semblable au Sien. « Dans l’adhésion à la volonté divine, la volonté humaine trouve son achèvement et non sa destruction » (Benoît XVI). Dieu n’est pas l’ennemi de notre liberté. Il s’en fait le serviteur afin que nous soyons toujours plus, à son image et à sa ressemblance, des êtres pour les autres, afin que nous fassions des choix toujours plus conformes à notre vocation humaine, condition de la vraie liberté, afin que « la simplicité, la bonté et la vérité » soient notre façon de vivre. Le Saint Père nous rappelle que « l’homme devient vrai, devient lui-même s’il devient conforme à Dieu. Alors il atteint sa vraie nature. Dieu est la réalité qui donne l’être et le sens ». Nous sommes chacun en quête de vérité et du sens à donner à notre vie. Pussions-nous vraiment accueillir le Seigneur qui en se donnant Lui-même nous donne avec Lui, cette bonté, cette simplicité et cette vérité. L’ayant reçu, puissions-nous en être, tous les jours de l’année, des foyers rayonnants là où nous vivons.

Ce sont les vœux que je forme. Dans ma prière, devant l’Enfant de Bethléem, puis au cours de l’année, je confie au Seigneur, « vos joies et vos tristesses, vos espoirs et vos angoisses ».

Joyeux Noël 2012, bonne et sainte année 2013.

Christophe Disdier-Chave,

 vicaire général.