Orientations diocésaines

Groupes de Carême
sur les orientations

Message de Monseigneur Loizeau

  Un carême " orienté "

 

Bonjour à toutes et à tous, mercredi nous entrons en carême. Il vous est proposé de former des groupes de partage pendant ce carême et le texte qui est à relire est celui de l’évêque « évangéliser dans l’amour » ( vous trouverez le texte ci dessous ) c’est pourquoi je vous propose des fiches de lecture pour soutenir le partage de ces groupes.
                                                Ce sont des fiches qui aident à une lecture suivie.

Vous pouvez soit vous en passer, soit vous en inspirer soit les suivre à la lettre…

L’important est d’ouvrir un échange avec d’autres personnes même non-engagée dans la paroisse.

Les fiches sur papier sont en format livret. >>>>>>>>>>>>  voir les fiches du secteur de Malijai - Les Mées - Peyruis  

                                              Bon partage et bon carême
                                                         Père Stéphane Ligier

 

 

Le secteur du Largue ( archiprêtré de Forcalquier) a lui aussi élaboré un document de travail ! >>>>> voir ...

 

le secteur de Gréoux - Valensole également   >>>>>  voir ...

 

l' archiprêtré de Manosque fait une série de propositions ...   >>>>> voir


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 Orientations pour les communautés

du diocèse de Digne

24 octobre 2009


 

 SOMMAIRE

 

 

Frères et sœurs de l’Église de Dieu qui est à Digne, Riez et Sisteron, dans les Alpes-de-Haute-Provence. Nous sommes un peuple, le Peuple de Dieu en marche !

 

Nous voici arrivés à l’un des ‘‘cols’’ de notre randonnée diocésaine, à l’un de ces passages en altitude qui font notre histoire chrétienne.

 

Ensemble, chrétiens de Digne, tout d’abord rendons grâce à Dieu pour ce chemin parcouru qui nous a davantage unifiés dans notre appartenance à l’Église du Christ, qui nous a ouverts au souffle de l’Esprit-Saint.

 

Au point où nous sommes arrivés, je reprends à mon compte, en tant que votre évêque, l’action de grâce de Saint Paul au début de sa Lettre aux Colossiens :

 


         « Nous rendons grâce à Dieu, le Père de Notre Seigneur Jésus Christ, en priant pour vous à tout instant. Nous avons entendu parler de votre foi dans le Christ Jésus et de l’amour que vous avez pour tous les fidèles dans l’espérance de ce qui vous attend au ciel. Vous en avez déjà reçu l’annonce par la Parole de Vérité, la Bonne Nouvelle qui est parvenue jusqu’à vous. Elle qui porte du fruit et progresse dans le monde entier, elle le fait de même chez vous (…) grâce à l’Amour que vous vivez dans l’Esprit-Saint ». (1,3-8) 


Pendant trois années (2006-2009) nous nous sommes encouragés ‘‘pour un nouvel élan missionnaire’’, puisque tel a été le titre-symbole de notre marche en avant. ( à relire ici )

Avec moi, votre évêque, les prêtres, diacres, consacrés, laïcs en mission se sont activés ‘‘pour ce nouvel élan’’ et l’ont proposé à tous.

Dans la lettre pastorale de la Toussaint 2006 (à relire en son entier ici ), je donnais à notre marche l’objectif suivant :

‘‘N’avons-nous pas aujourd’hui à mieux prendre conscience de ce que nous sommes, l’Église du Christ une et sainte, et à reprendre souffle pour devenir toujours plus ce que nous sommes, l’Église du Christ catholique et apostolique, afin d’annoncer dans le monde de ce temps, l’Évangile comme une Bonne Nouvelle proposée à tous nos compatriotes et contemporains ?(…)

L’objectif est donc de revivifier nos communautés paroissiales nos mouvements et nos services, afin qu’ils soient toujours plus des communautés humbles et fidèles, fraternelles et joyeuses, ferventes et audacieuses pour donner aujourd’hui par leur vie des signes de l’Espérance que l’Esprit de Dieu met en nos cœurs’’.

 

Nous avons envisagé cette première étape de trois années comme une prise de conscience commune de cet objectif d’évangélisation pour chacune de nos communautés ecclésiales.

 

Nous avons ainsi essayé d’entrer « dans ce nouvel élan missionnaire » par diverses actions communes :

  1. des temps de prière plus intense, comme ces ‘‘Haltes spirituelles’’ ( voir ) dans les communautés religieuses pendant l’Avent ;
  2. des temps de réflexion, de partage et d’approfondissement de notre foi en communauté, par exemple en groupes paroissiaux ou de quartier pendant le Carême, avec le support de livrets adaptés ;
  3. des temps de formation, comme ceux proposés trois fois par an aux acteurs principaux de la vie ecclésiale (une centaine de personnes) : prêtres, diacres, membres du Conseil diocésain de pastorale, laïcs en mission ecclésiale, chrétiens-relais, responsables de mouvements et de services.

 

 

 

Depuis janvier 2009, des groupes, qui se sont formés dans les secteurs paroissiaux, les mouvements et services diocésains, ont proposé des initiatives de nouvelle évangélisation que nous puissions mettre en œuvre chez nous.

Le 13 juin dernier une assemblée de prêtres, diacres, laïcs a discuté ces propositions missionnaires puis les a prolongées par ses remarques. Un groupe a bien résumé notre démarche :

‘‘Un nouvel élan suppose imagination, créativité, et mouvement. La mission implique d’appeler et d’envoyer, de dire ‘‘j’ai besoin de toi pour…’’ Le nouvel élan missionnaire s’appuie sur de nouveaux appels plus nombreux et plus ciblés dans tous les domaines.

Il convient donc de recenser les besoins de notre Eglise, ceux des hommes et des femmes de notre diocèse ceux des jeunes et des moins jeunes, d’identifier et de clarifier les missions puis d’appeler…’’

 

Il s’agit maintenant, passé le « col », de descendre vers toutes nos vallées et d’envisager de nouveaux chemins, en partant de la Source et du Sommet qu’est le Christ, pour ‘évangéliser’ avec plus d’audace.  Il s’agit de revivifier nos communautés locales capables d’annoncer, dans le monde en crise de ce temps, l’Évangile comme une Bonne Nouvelle proposée à tous nos compatriotes des Alpes-de-Haute-Provence.

 

 

Moi, votre évêque, ayant donc reçu de votre part une « moisson » d’initiatives possibles, je rassemble maintenant pour vous une « gerbe » d’orientations diocésaines pour les cinq années à venir (2009-2014). Je les confie à la grâce de l’Esprit-Saint et à l’esprit d’inventivité de tous les membres du Peuple de Dieu.

 

Ces orientations, nous les confions aussi spécialement à l’intercession des saints de notre diocèse (St Vincent et St Domnin, missionnaires fondateurs, St Jean de Matha et St Jacques Chastan, missionnaires apostoliques), à Ste Thérèse de Lisieux (qui, avec St François-Xavier est la patronne des missions) et à l’Apôtre St Paul (auquel nous venons de consacrer une Année spéciale en lien avec l’Église universelle en 2008-2009), afin que nous tous puissions ‘‘aimer et faire aimer’’ le Christ et Jésus Notre Seigneur.

 

Faisons nôtre la première phrase de l’Acte d’offrande de Ste Thérèse à l’Amour miséricordieux :


 

 

 

 

’’O mon Dieu ! Trinité bienheureuse, je désire vous Aimer et vous faire Aimer, travailler à la glorification de la Sainte Église en sauvant les âmes (…). Je désire être sainte, mais je sens mon impuissance et je vous demande, ô mon Dieu d’être vous-même ma sainteté’’.

 

 

 

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Orientations

 

 

 

 

 

Chacun est appelé à être témoin de l’Amour de Dieu :

 


 

Sainte Thérèse nous dit :

« Ouvrant le Saint Évangile, mes yeux sont tombés sur ces mots : ‘‘Jésus étant monté sur une montagne, il appela à lui ceux qu’il lui plut; et ils vinrent à lui’’ » (Mc 3,13)

Voilà bien le mystère de ma vocation tout entière et surtout le mystère des privilèges de Jésus sur mon âme. Il n’appelle pas ceux qui en sont dignes, mais ceux qu’il lui plaît ou comme le dit St Paul ‘‘Dieu a pitié de qui Il veut et il fait miséricorde à qui Il veut faire miséricorde. Ce n’est donc pas l’ouvrage de celui qui veut ni de celui qui court mais de Dieu qui fait miséricorde (Romains 9,15-18) »

 (Ste Thérèse, Manuscrit A, 2r).

 

 

Ce texte de Sainte Thérèse est « un beau commentaire de l’apostolat décrit dans la lettre aux Romains de Saint Paul.

La méditation de l’Évangile éclaire et exprime ce que Thérèse porte dans son cœur : elle se sait appelée par pure grâce de miséricorde. Aucun mérite de sa part, tout vient du bon plaisir de Dieu de choisir des êtres faibles pour en faire des chefs d’œuvre de miséricorde. Et, à son tour, elle aspire à témoigner de cette faveur divine, dont elle a été l’objet, en devenant le témoin de l’Amour miséricordieux au secours des pauvres, des petits, des grands pécheurs et de tous ceux qui n’ont plus rien à donner ou espérer. »

(J . Pralong ‘‘De la faiblesse à la force’’, p.203-204).

 


 

 

Comment répondre à cet appel au témoignage d’évangélisation ?

 

 

 

 

 

         Voici quelques orientations pour répondre à cet appel aujourd’hui dans notre Église diocésaine en mission dans les Alpes-de-Haute-Provence :

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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1. Un nécessaire esprit de collaboration

en Église diocésaine.

 

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         La collaboration dans l’Église qui implique la participation des laïcs à la vie et à la mission des communautés chrétiennes se révèle être un des plus beaux fruits du Concile Vatican II, même si c’est la même grâce de collaboration qui se poursuit depuis les temps apostoliques jusqu’aux temps contemporains dans des contextes différents.

 

         Le 18 juin 2009, le Pape Benoît XVI parlant du Saint curé d’Ars, affirme :

« Son exemple me pousse à évoquer les espaces de collaboration que l’on doit ouvrir toujours davantage aux fidèles laïcs, avec lesquels les prêtres forment l’unique peuple sacerdotal et au milieu desquels, en raison du sacerdoce ministériel, ils se trouvent,  pour les conduire tous à l’unité dans l’amour «  s’aimant les uns les autres d’un amour fraternel, rivalisant d’égards entre eux » (Romains 12,10).

Il convient de se souvenir, dans ce contexte, comment le Concile Vatican II encourageait chaleureusement les prêtres à « reconnaître sincèrement et à promouvoir la dignité des laïcs et la part propre qu’ils prennent dans la mission de l’Église… Ils doivent écouter de bon cœur les laïcs, en prenant fraternellement en considération leurs désirs, et en reconnaissant leur expérience et leur compétence dans les divers domaines de l’activité humaine, afin de pouvoir discerner avec eux les signes des temps »  (Ministère et vie des prêtres n°9) ».

 

         Le Pape Jean-Paul II a développé ce point essentiel à la vie de l’Église du Christ dans son Exhortation apostolique sur les fidèles laïcs « Christifideles laici » de 1988, spécialement dans le chapitre 2 intitulé « Tous sarments de l’unique Vigne. La participation des fidèles laïcs à la vie de l’Église-communion ». Voici quelques extraits de ce texte important, qui nous invitent à la nécessité de la collaboration spécialement entre laïcs, prêtres et diacres dans nos communautés chrétiennes pour intensifier la communion entre baptisés et la mission de salut offert au monde :

 

« La communion des chrétiens avec Jésus a pour modèle, source et fin la communion même du Fils avec le Père dans le don de l'Esprit Saint.

De la communion des chrétiens avec le Christ découle la communion des chrétiens entre eux. Cette communion est le mystère même de l'Église (§18) : Église-communion dans son indivisible dimension de communion des chrétiens avec le Christ et de communion des chrétiens entre eux (§19).

 « Dans l'Église, les ministres ordonnés reçoivent l'autorité et le pouvoir sacré pour servir l'Église, agissant alors « dans la personne du Christ Tête », et pour la rassembler dans l'Esprit par le moyen de l'Évangile et des sacrements (§22).

 

« La mission salvifique de l’Église dans le monde est réalisée non seulement par les ministres qui ont reçu le sacrement de l’ordre, mais aussi par tous les fidèles laïcs ».

« Il est nécessaire que les pasteurs, en reconnaissant et en conférant aux fidèles laïcs les divers ministères, offices et fonctions, mettent le plus grand soin à les instruire de la racine baptismale de ces tâches (§ 23).

 

« Il faut rappeler ici une parole si vraie, si pleine de sens, du Concile : " Dans les communautés ecclésiales, les actions des laïcs est si nécessaire que, sans elle, l'apostolat des pasteurs ne peut, la plupart du temps, obtenir son plein effet"  (Décret sur l’apostolat des laïcs, n°10). (§ 27) ».

 

 

        

Les trois années de formation nous ont aidés à la compréhension de ce texte majeur de Jean-Paul II et elles ont mis en valeur le « style » que doit prendre cette collaboration. Ce style renvoie au « génie » propre de l’Église et donc à celui du Christ fondant son Église. Ce « style » peut être caractérisé par cinq mots :

 

  1. Reconnaissance : de nos capacités, de nos dons (être fiers sans faire les fiers), être heureux de les mettre en valeur pour la vie de l’Église ; et reconnaissance des dons des autres pour le bien de tous...
  2. Responsabilité : qu’il s’agisse de répondre à un appel du Christ ou qu’il s’agisse de répondre, dans le dialogue, de l’engagement pris en Église…
  3. Ouverture : qui suppose une volonté d’articuler notre action avec celles des autres, de savoir relativiser nos opinions, d’apprécier ce que font les autres (surtout lorsque c’est fait différemment de ce que nous aurions fait), de nous intéresser à la responsabilité des autres, et de travailler ensemble en échangeant les points de vue…
  4. Dialogue : capacité de dire ce que nous pensons sans crainte et d’accueillir ce que dit ou fait l’autre sans le juger, dans un dialogue qui construit…
  5. Évaluation : de la collaboration entreprise, à date prévue et selon une méthode à bien préciser à l’avance…

 

 

Il y a des défauts qui tuent la collaboration :

  1. la jalousie et le mépris ;
  2. le pouvoir et le cléricalisme ;
  3. le refus a priori qui blesse ;
  4. l’individualisme et la rigidité…

Il y a des vertus qui développent la collaboration :

-    le premier accueil bienveillant ;

  1. la confiance et le respect ;
  2. l’imagination et l’initiative ;
  3. la modestie et l’humilité…

 

L’Apôtre Saint Pierre résume ce « style » de collaboration ecclésiale dans sa première Lettre (4, 10-11) :

 

         « Mettez-vous, chacun selon le don qu’il a reçu, au service les uns des autres, comme de bons administrateurs de la grâce de Dieu, variée en ses effets. Si quelqu’un parle, que ce soit pour transmettre les paroles de Dieu ; si quelqu’un assure le service, que ce soit avec la force que Dieu accorde, afin que par Jésus-Christ, Dieu soit totalement glorifié, lui à qui appartiennent  gloire et domination pour les siècles des siècles. Amen ! ».

 

 

 

Un point est à souligner dans la gérance des problèmes internes à une communauté.

 

Relisons le Livre des Actes 6, 1-7. La résolution chrétienne d’un conflit (au sujet de personnes oubliées dans le service quotidien) s’y passe comme une série d’allers et retours entre des disciples, qui amènent la question, et les apôtres, qui ont reçu le ministère de gouvernance. Dans ce va-et-vient des discussions, le « curseur » de cette assemblée va du pôle de la « synodalité » (les disciples) au pôle de « l’autorité » (les apôtres). Le dialogue entre eux est la mise en acte de la communion dans l’Église : il porte une double signature. Grâce à ce dialogue, la communion se crée et la mission commune va trouver son chemin de vérité évangélique dans « une proposition agréée par toute la communauté » (6,5).

 

L’assemblée chrétienne est une communauté hiérarchisée : elle a en son sein (ni au-dessus, ni à l’extérieur) le principe sacré de l’autorité qui s’exerce au service de la synodalité. L’autorité est un principe « sacré » dans le sens du pouvoir reçu par ordination, du don de Dieu qui passe par elle pour dire le dernier mot du discernement : elle imprime alors son sceau, sa signature, sur les actes décidés en commun.

 

Cette autorité n’est pas absolue mais doublement relative : relative au Christ, Tête de l’Église ; relative à l’assemblée des fidèles. Elle n’est pas autoritaire (il y a toujours le risque d’un autoritarisme de l’autorité comme d’un autoritarisme de la synodalité). Elle n’est pourtant pas secondaire. Ce qui fait que l’Église n’est ni démocratique, ni monarchique…

        

Dans l’Église du Christ, chacun a sa part dans le gouvernement (tous sont, en tant que baptisés, « prêtres, prophètes et rois »). Les rôles sont pourtant différenciés, chacun avec ses grâces ; aucun n’est plus prestigieux que l’autre.

Ensemble, au service du bien de tous, les « ministères » et les « charismes » (les services) vont s’exercer de manières différentes mais solidairement et sans confusion pour que l’Église vive au mieux la communion et la mission données par le Christ.

 

En évitant les excès de « prise de pouvoir », nous avons, à partir de la grâce baptismale qui nous est commune, à rechercher, sans cesse et parfois dans la peine, la collaboration ecclésiale au milieu des méandres de situations complexes et à trouver la juste position pastorale, toujours avec ce « curseur » qu’est le dialogue !

 

 

Dans la situation actuelle de passage d’un régime de chrétienté à celui de la sécularisation, un autre point est à considérer : celui de l’accueil pastoral. En particulier, le premier accueil des personnes qui s’adressent à nous, qui se trouvent sur notre chemin ou que nous pouvons interpeller.

Ne devons-nous pas nous mettre d’abord à leur niveau et partir de leurs besoins, pour ouvrir à l’appel évangélique ? Comme Jésus rencontrant la samaritaine, ou l’aveugle-né ou les sœurs de Lazare, nous sommes peut-être à des moments qui sont décisifs pour ces personnes ou qui peuvent les marquer pour la vie.

Même si leurs demandes sont maladroites, inexactes, parfois revendica-tives, la première attitude doit être d’écoute et de bienveillance. Cela n’empêche pas ensuite d’amener à un discernement et d’exprimer des exigences au nom de notre foi. Cette attitude d’accueil premier demande du doigté pastoral dans la perspective de faire grandir progressivement les personnes. Cela demande, de notre part, une humilité et une clarté qui nous fassent grandir nous-mêmes en humanité et en réponse à la mission reçue.

 

Ces remarques valent pour les ministres ordonnés, évêque, prêtres et diacres, pour les laïcs en mission pastorale et pour les personnes qui sont au service si précieux de l’accueil dans les presbytères (premier accueil au téléphone, inscriptions pour les sacrements, conseils donnés…).

 

Pour les acteurs en pastorale, n’y aurait-il pas besoin de formation à l’accueil de tous ? Le renouveau de nos communautés passe par un renouveau de nos personnes en mission d’accueil pastoral auprès de tous !

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2. Un cadre pour faire un choix

d’actions communes.

 

 


Depuis janvier 2009, les secteurs pastoraux, les services et mouvements diocésains se sont interrogés à propos de « la collaboration dans l’Église sur le terrain » et se posant deux questions :

 

1/ Quelle évaluation pouvons-nous faire de notre collaboration concrète dans le secteur, le service ou le mouvement.

2/ Comment nourrissons-nous notre vie spirituelle dans et pour la collaboration ?

 

 

Ce travail a abouti à des comptes-rendus formant un document d’une soixantaine de pages. C’est sur cet ensemble que je m’appuie, en tant que votre évêque, afin de préciser maintenant nos orientations pour les cinq ans à venir comme un choix d’actions communes à entreprendre dans nos secteurs pastoraux.

 

Je demande que dans chaque secteur soit fait, lors des prochains mois, le choix de deux initiatives nouvelles d’évangélisation, à mettre en œuvre pour un temps d’essai puis, si cela s’avère fécond, pour une transformation continue de nos manières d’évangéliser et dans un partage avec d’autres secteurs du diocèse.

 

Pour le choix de ces deux initiatives nouvelles, je donne deux directives :

 

1. Que l’une de ces initiatives soit de l’ordre de la prière communautaire et que l’autre soit de l’ordre de l’action communautaire : en mettant des liens entre elles si possible. Car notre action missionnaire jaillira de la prière, s’appuiera sur elle et retournera en prière, comme j’ai essayé de le promouvoir tout au cours de ces trois années passées.

 

Ci-après, vous trouvez la liste de 7 propositions de prière et de 7 propositions d’action. Cette liste ressort de l’enquête faite depuis janvier et de la discussion de l’assemblée du 13 juin. Elle n’est pas exhaustive.

 

2. Que ces initiatives d’évangélisation ne soient pas le fait de personnes isolées ou même de groupes particuliers, mais, si elles peuvent remonter, ou être souhaitées par ces personnes et ces groupes, qu’elles viennent toutes sur la table du conseil pastoral de secteur où elles seront discutées, choisies ou refusées avec motivations.

C’est là, dans le Conseil pastoral, que l’Église commence à prendre Corps dans la complémentarité des vocations et des missions reçues. C’est là que, selon une bonne méthode de travail ecclésial, les décisions seront prises suivies des mises en œuvre (en osant appeler des acteurs nouveaux) et de nécessaires relectures. Le tout dans un climat d’écoute et d’accueil de l’Esprit Saint.

     C’est pourquoi je demande que toute rencontre commence avec un chant ou une prière qui soit une invocation à l’Esprit-Saint ; c’est Lui qui guide et anime la mission.

 

Ces initiatives nouvelles pour l’évangélisation n’effaceront pas les priorités habituelles qui constituent fondamentale-ment la mission de l’Église et qui sont à l’oeuvre partout : annoncer la foi, célébrer dans la foi et servir au nom de la foi.

Elles seront coordonnées avec les actions diocésaines et seront, au besoin, coordonnées et soutenues par les services et mouvements diocésains.

 

Ainsi se construit l’Église du Christ, qui est faite pour évangéliser dans l’audace et l’unité où chacun ‘‘trouve sa place’’.


 

 

 

 

 

 

 

Notre place dans l’Église

 


Sainte Thérèse nous dit :

 

« À l’oraison, mes désirs me faisant souffrir un véritable martyre, j’ouvris les épîtres de St Paul afin de chercher quelque réponse. Les chapitres XII et XIII de la première épître aux Corinthiens me tombèrent sous les yeux. J’y lus, dans le premier, que tous ne peuvent être apôtres, prophètes, docteurs, etc..., que l’Église est composée de différents membres et que l’oeil ne saurait être en même temps la main. La réponse était claire mais ne comblait pas mes désirs, elle ne me donnait pas la paix (…).

 

Sans me décourager je continuai ma lecture et cette phrase me soulagea : ‘‘Recherchez avec ardeur les dons les plus parfaits mais je vais encore vous montrer une voie, plus excellente’’.

 

Et l’Apôtre explique comment tous les dons les plus parfaits ne sont rien sans l’Amour. Que la charité est la voie excellente qui conduit sûrement à Dieu.

 

Enfin j’avais trouvé le repos. Considérant le Corps mystique de l’Église je ne m’étais reconnue dans aucun des membres décrits par St Paul, ou plutôt je voulais me reconnaître en tous.

La Charité me donna la clef de ma vocation. Je compris que si l’Église avait un corps composé de différents membres, le plus nécessaire, le plus noble de tous ne lui manquait pas, je compris que l’Église avait un Cœur et que ce Cœur était brûlant d’Amour.

Je compris que l’Amour seul faisait agir les membres de l’Église, que si l’Amour venait à s’éteindre, les Apôtres n’annonceraient plus l’Évangile, les Martyrs refuseraient de verser leur sang….

Je compris que l’AMOUR renfermait toutes les vocations, que l’Amour était tout, qu’il embrassait tous les temps et tous les lieux, en un mot qu’il est éternel !

 

Alors, dans l’excès de ma joie délirante, je me suis écriée : Ô Jésus, mon Amour... ma vocation, enfin je l’ai trouvée, ma vocation, c’est l’Amour !

 

Oui, j’ai trouvé ma place dans l’Église et cette place, ô mon Dieu, c’est vous qui me l’avez donnée. Dans le cœur de l’Église, ma mère, je serai l’Amour !’’

(Manuscrit B).

 

 

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3. Une liste d’actions possibles

pour renouveler l’évangélisation.

 

 

 

 


De nombreuses propositions sont remontées depuis les secteurs pastoraux, les services et mouvements diocésains depuis janvier 2009.

 

Le 13 juin, en assemblée, elles ont été discutées, complétées et présentées en synthèse. Après les avoir relues plusieurs fois, je vous donne celles que j’ai retenues pour avancer dans notre mission commune d’évangélisation.

 

Je les ai regroupées en initiatives de prière communautaire et en initiatives d’action communautaire.

 

 

D’ici le Carême 2010, chaque secteur pastoral en choisira une en chaque groupe pour les mettre en œuvre dès que possible, de façon à allier la prière et la mission.

 

 

Voici les initiatives spécifiques, dont vous pourrez trouver, « en Annexes », un bref descriptif pour certaines(indiquées par *).


 

 

Pour intensifier une prière communautaire évangélisatrice :

 

 

 

1 - ‘‘Écoles de prière’’ (comme celles des « Haltes spirituelles’’ ( voir ) , mais plusieurs fois par an) qui puissent être aussi lieux d’écoute des personnes et points de départ d’accompagnement spirituel. Initiation à l’oraison.

    Groupes de prière aussi pour les vocations : par exemple avec « Le monastère invisible »*.

2 - Groupes de lecture méditative de la Parole de Dieu (« Lectio Divina »)*.

3 - Une ‘‘Messe qui prend son temps’’* ou/et un dimanche par trimestre incluant une catéchèse communautaire*. Avec l’aide du service de catéchèse.

          La messe suit le Missel romain jusqu'au psaume inclus. Puis l'accent est mis sur une appropriation progressive du texte de l'Évangile de la liturgie du dimanche. Il est lu une première fois « en voix off » par un jeune. Tous sont invités, ensuite, à le relire silencieusement à partir d'une ou deux questions. Puis, depuis le siège de présidence, le prêtre fait un enseignement d'une dizaine de minutes pour permettre à chacun de s'approprier davantage le texte qui prend alors davantage de relief. Le texte de l'Évangile est ensuite proclamé solennellement à l'ambon. Vingt minutes de silence sont ensuite proposées pour un moment de prière personnelle, chacun se plaçant dans l'église où il le souhaite. Ce temps de prière personnelle est introduit par quelques pistes données à tous. Revenant à sa place, chacun est invité à partager en petit groupe de quatre à cinq personnes, un point qu'il retient ou qui l'a marqué et à noter ce à quoi il se sent invité pour aller plus loin. Le déroulement habituel de la messe reprend ensuite à la profession de foi, jusqu'à la fin. Enfin, un pot est proposé à tous, dans une pièce annexe à l'église : après une heure et demie, nombre de participants restent ensuite à parler et à partager parfois pendant une heure.

4.- Formation spirituelle à la liturgie de l’Église. Avec l’aide du service de pastorale sacramentelle et liturgique.

5 - Proposition de ‘‘la Liturgie des Heures’’ le matin ou le soir dans les églises paroissiales (ou chapelles, oratoires).

6 -  Initiation à l’adoration eucharistique.

7 - Formation et accompagnement de groupes de ‘‘servants d’autel’’.

 

 

 

 

 

Pour intensifier une action communautaire évangélisatrice :

 

 

 

1 - Randonnées bibliques ou parcours de découverte de l’art qui ouvre à la Beauté. Avec l’aide du service de la Pastorale du tourisme.

2 - Catéchèse pour recommençants. Avec l’aide des services du catéchuménat et de la formation permanente.

3 - Soirées d’évangélisation (chants et prières) pour jeunes et moins jeunes. Avec l’aide du service de la pastorale des jeunes.

4 - Propositions de ‘‘ Parcours Alpha ’’*, de groupes ‘‘ Kekako ’’*, de ‘‘ Cellules paroissiales d’évangélisation ’’*…

5 - Éducation affective et sexuelle des jeunes. Avec l’aide du service de pastorale familiale.

6 - Formation à la doctrine sociale de l’Église, à l’engagement chrétien et, plus largement, ouverture aux problèmes de société. Avec le service de formation permanente.

7 - Initiatives de proximité pour aller à la rencontre des personnes peu ou pas habituées à nos communautés*.

 

Toutes ces initiatives devront pouvoir être proposées aux familles avec des jeunes enfants qui y seront associés ou pour lesquels on prévoira aussi des activités adaptées.

À cette liste faite pour favoriser un choix d’initiatives locales, je rappelle des actions diocésaines évangélisatrices qui sont déjà promues ou qui sont à renouveler :

 


1 - Les ‘‘Haltes Spirituelles’’ dans les com-munautés religieuses pendant le temps de l’Avent. Beaucoup souhaitent qu’elles se poursuivent  ( voir ).

2 - Les groupes (de paroisse ou de quartier). Un livret diocésain (pour 5 rencontres) sera fourni chaque année, à l’occasion du temps de Carême, par le service de formation permanente.

3 - Un plan diocésain de catéchèse à mettre en place selon les directives de la Conférence des évêques de France et le « Texte d’orientation de la catéchèse en France ». Avec le service diocésain de la catéchèse.

4 - Les moyens diocésains de communica-tion : le bulletin mensuel ‘‘Église de Digne’’, le service internet ‘‘catho04’’ et la nouvelle radio ‘‘RCF04’’.

5 - Une catéchèse fondamentale pour adultes. Avec le service diocésain de formation permanente.

6 - Une réflexion pour une pastorale coor-donnée des sacrements dans le diocèse. Avec le service diocésain de pastorale sacramentelle.

7 - Les initiatives de solidarité. Avec l’aide du secrétariat diocésain de solidarité.

 


 

On peut souhaiter des rassemblements diocésains, tous les trois ans, par exemple pour fortifier notre conscience d’appartenance à notre diocèse et notre unité ecclésiale.


 

 

 

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4. Des soutiens pour la mise en œuvre

et le suivi des initiatives

 


Le choix des propositions d’évangé-lisation retenues dans les secteurs pastoraux (ou archiprêtrés) d’ici le Carême 2010, sera soutenu par les archiprêtres.

L’évêque, son conseil épiscopal, le vicaire général spécialement, veilleront à la mise en œuvre au suivi des initiatives décidées en secteur (ou archiprêtré) et à la relecture de ce qui se sera fait, dans un esprit de collaboration toujours à promouvoir.

 

J’envisage d’organiser avec les archiprêtres, une visite pastorale dans chacun des archiprêtrés. Elle s’étalera sur trois années (octobre 2010 – juin 2014).

Je souhaite que cette visite pastorale soit accompagnée d’un temps de ‘‘mission d’archiprêtré’’ animé par une équipe de missionnaires spécialisés, venant de l’extérieur. Ceci, afin de lier plus fortement la prière et la mission pour une évangé-lisation proposée à tous localement.

Une réflexion sur « la paroisse » et sur « les maisonnées » (autre nom des « relais ») sera jointe.

 

De tels projets seront à mûrir et à préciser dans nos instances diocésaines : Conseil épiscopal, Conseil des archiprêtres, Conseil presbytéral et Conseil pastoral diocésain.

 

Ainsi, les orientations données ce jour à notre diocèse prendront esprit et chair, avec audace et continuité pour l’édification du Corps du Christ, la gloire de Dieu–Trinité et le salut du monde qui est le nôtre.


 


 

 

 

La nécessité de l’Évangélisation

 


« Annoncer l’Évangile est une nécessité pour moi. Oui, malheur à moi si je n’annonçais pas l’Évangile ! (…)

 

Je me suis fait faible avec les faibles afin de gagner les faibles. Je me suis fait tout à tous, afin d’en sauver à tout prix quelques-uns.

Tout cela, je le fais à cause de l’Évangile »

 (St Paul, 1 Corinthiens 9, 16…23).

 

 

« Savez-vous ce qui me donne des forces (dans ma maladie) ?

Eh bien, je marche pour un missionnaire. Je pense que là-bas, bien loin, l’un d’eux est peut-être épuisé dans ses courses apostoliques et, pour diminuer ses fatigues, j’offre les miennes au bon Dieu (…).

Je sens que ma mission va commencer, ma mission de faire aimer le bon Dieu comme je l’aime, de donner ma petite voie aux âmes.

Si le bon Dieu exauce mes désirs, mon ciel se passera sur la terre jusqu’à la fin du monde.

Oui, je veux passer mon ciel à faire du bien sur la terre. Que je serais malheureuse au ciel, si je ne puis faire de petits plaisirs sur la terre à ceux que j’aime »

(Ste Thérèse, JDV).

 


 

 

 

 


 

 

 

 

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Envoi

 

Au cœur de l’apostolat de l’Église : l’AMOUR

 

 

 


         Un livre récent m’a inspiré au moment de rédiger ces orientations. Un livre du P. Joël Pralong, prêtre suisse, livre intitulé : « De la faiblesse à la force. Paul de Tarse et Thérèse de Lisieux, un chant d’amour à deux voix » (Ed. des Béatitudes, 2008).

 

D’où les textes choisis de ces deux grands saints missionnaires que j’ai rapprochés au long de ce texte. Ce fut l’Amour qui a guidé Paul et Thérèse, un Amour qui vient de Dieu et qui investit des « vases d’argile » pour « faire rayonner la connaissance de la gloire de Dieu qui est sur la face du Christ » (2 Corinthiens 4, 6-7).

 

 

         En conclusion, je vous laisse une page de ce livre (p.206…208) :

 


 

 

 

 

« L’Amour ! Voilà le lien entre la vocation et l’apostolat, car sans l’Amour il n’y a aucun engagement qui tienne debout.

         Thérèse veut rejoindre le cœur de l’Église qui est l’Amour. L’Amour qui fait agir tous les membres, qui renferme toutes les vocations, qui est miséricordieux, qui est TOUT. En aimant, elle rejoint tous les membres du Corps mystique présents dans la communion des saints. Puisque l’Amour est tout, il embrasse tous les temps et tous les lieux, il est éternel. Un jour, Thérèse ne dira-t-elle pas qu’en aimant dans son Carmel, elle aime et soutient ses frères qui combattent dans le monde entier (…).


 

         Ainsi les vocations les plus belles, des plus cachées aux plus visibles, ne sont rien sans l’Amour. Thérèse se situe au Cœur de l’Église, à la Source vitale qui fait agir les membres, là où toutes les vocations s’abreuvent. Elle désire s’y trouver pour être dans la partie la plus profonde de l’Église, celle qui permet d’être tout.

         L’Amour, c’est la Personne même de l’Esprit-Saint comme Cœur. En voulant être l’Amour, Thérèse veut s’unir à lui pour agir et faire agir sous sa motion. Ainsi elle lui permet de féconder les membres du Corps.

 


  

         Le cœur et le but de tout son apostolat : « Oh ! c’est l’Amour ! Aimer et être aimé et revenir sur la terre pour faire aimer l’Amour ! ».

 

 

 


 

 

 

 

            Frères et sœurs du diocèse de Digne, que l’Amour embrase nos cœurs pour que nous puissions le rayonner sur notre terre et pour que toutes nos initiatives d’évangélisation trouvent leur Source vivante au Cœur de l’Amour !

 

 

          Le Pape Jean-Paul II disait (Redemptoris missio, n°91) que « le véritable missionnaire c’est le saint. Le missionnaire s’il n’est pas un contemplatif ne peut annoncer le Christ de manière crédible. Il est le témoin de l’expérience de Dieu et doit pouvoir dire comme les Apôtres : « Ce que nous avons contemplé… le Verbe de Vie… nous vous l’annonçons » (1 Jean 1, 1-3) ».

 

          Puissions-nous être des missionnaires qui soient des saints, comme Thérèse et Paul l’ont été ! Notre vocation de baptisés nous appelle à la sainteté, qui n’est qu’un autre nom de l’Amour répandu dans nos cœurs par l’Esprit-Saint.

 

Cet Esprit d’Amour qui nous a été donné pour la gloire de Dieu et l’évangélisation de nos frères et sœurs. Nous ensemble - et chacun de nous - avons encore à progresser sur la voie de la sainteté et à évangéliser dans l’Amour !


 


 

À Digne, le 1er octobre 2009,

en la fête de Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus et de la sainte Face,

                   

 

+ François-Xavier Loizeau,

Évêque de Digne, Riez et Sisteron

 

 

 

 

 

 

 

 

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ANNEXES

 

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Le « Monastère invisible »

 

Le « Monastère invisible » associe les personnes qui veulent prier pour les vocations de prêtres, de religieux(ses), de missionnaires.

C’est un engagement à prier, chacun à son rythme ou en groupe, chaque jour, ou une fois par semaine, ou un jour du mois.

Un feuillet envoyé tous les quinze jours par l’association « Monastère invisible » aide à se tourner vers le Seigneur, pour lui dire : « Envoie des ouvriers à ta moisson » !

Notre diocèse a besoin de prier pour les vocations  et de répondre à la demande du Seigneur !

Renseignements auprès du Vicaire Général.

 

 

La « Lectio Divina » :

 

La Parole de Dieu comporte, pour les chrétiens, trois dimensions essentielles :

- Elle a un contenu, celui de la révélation, nous invitant à nous laisser enseigner par le Christ lui-même qui est le Chemin, la Vérité et la Vie (Jn 14,6).

- Elle a également une puissance, une fécondité. La Parole est créatrice, elle se fait bénédiction. C’est principalement ce qu’il nous faut redécouvrir et ce à quoi la ‘Lectio Divina’ nous donne accès.

- Elle nous fait communier au Christ lui-même, Verbe de Dieu, Fils bien-aimé du Père. Le Christ qui parle dans et par les Écritures est toujours vivant et présent.

La ‘Lectio divina’ est donc cet accueil priant de la Parole de Dieu qui nous permet de vivre quotidiennement une rencontre avec le Christ ressuscité, vivant. La Parole est le don du Père fait à chaque croyant.

« La pratique de la ‘Lectio divina’, si elle est promue de façon efficace, apportera à l'Église, j'en suis convaincu, un nouveau printemps spirituel. » (Benoît XVI)

 

Un site internet : www.lectiodivina.cef.fr présente de manière détaillée ce qu’est la « lectio divina », il comporte une initiation et vous permet de recevoir des fiches pour soutenir la prière quotidienne de la Bible.

 

 

La « Messe qui prend son temps »

 

Une célébration qui rassemble, toutes les générations,  toute personne partageant le désir de se mettre à l'écoute de la Parole de Dieu.

Une liturgie qui respire afin que chacun puisse avoir le temps de se poser, de se retrouver pour mieux se laisser interpeller par l'évangile.

Trois temps forts au cours de la messe :

qui permettent d'être à l'écoute de Dieu, de soi-même et des autres.

Un moment de ressourcement spirituel pour que la Parole de Dieu nous porte toute la semaine.

Renseignements auprès du Vicaire Général.

Catéchèse communautaire

du dimanche

 

Des documents pédagogiques proposent des exemples pour vivre une catéchèse communautaire, le dimanche, en paroisse. En particulier :

- les documents catéchétiques de la collection Porte-Parole, édition CRER, (livres pour une catéchèse avec des adultes) sous la rubrique "rassem-blement de la communauté".

- la revue Points-de-Repère,

- etc.

 

On peut se référer au Texte National d'Orientation de la Catéchèse en France, p. 89 :

« La mise en oeuvre d'une proposition catéchétique articulée à l'année liturgique obéit à cinq constantes :

1- un climat de convivialité qui s'exprime au moment de l'accueil et du lancement, mais souvent aussi à travers la proposition d'un repas ou d'un pique-nique partagé en commun.

2 - un rassemblement autour de la Parole de Dieu, d'abord proclamée, puis méditée selon des pédagogies adaptées à l'âge des participants.

3 - des propositions d'ateliers dans le cadre desquels les diverses générations et situations de vie peuvent être mélangées pour un partage mutuel respectueux de ce que chacun aura découvert et goûté.

4 - une implication de l'ensemble de la communauté chrétienne, en faisant appel aux ressources et compétences des uns et des autres.

5 - une célébration eucharistique vécue en commun qui laisse largement la place aux enfants et aux jeunes. »

 

Renseignements auprès du service de la catéchèse.

Parcours « Alpha » 

 

Les parcours « Alpha » sont une présentation initiale de la foi en quinze sessions donnée par la communauté chrétienne.

Ils s’adressent à ceux qui ne connaissent rien ou à peu près du christianisme. Par ailleurs, nombre de pratiquants y font également une expérience spirituelle vivifiante.

Chaque rencontre débute par un repas convivial suivi d’un exposé.

Ensuite, après une pause-café, on discute en petits groupes sur toutes les questions soulevées par l’exposé.

Vous trouverez tous les détails sur le site : www.coursalpha.fr

 

 « Kekako » :

Kerygma, Karisma, Koinonia

 

La "vision" de cette école d’évangélisation est celle des Actes des Apôtres (2, 42-47) dans ces trois dimensions :

Kérygma : L’annonce du « kerygme », c’est-à-dire le premier appel à la foi et à la conversion. 

Karisma : les « charismes », ce sont les signes de la présence du Seigneur qui nous font expérimenter que Jésus est vivant.

Koinonia : la communion entre les membres de la « communauté chrétienne » est au coeur de l’évangélisation.

C’est la mise en rapport de ces trois éléments qui constitue le projet « Ke Ka Ko ». Ils sont la base de toute communauté chrétienne qui évangélise.

Ce projet de formation se réalise par une vingtaine de sessions qui ont pour but, à travers un approfondissement de la formation, de mettre en route ce processus de multiplication.

Il permet de revivifier la pastorale de la paroisse, des mouvements.

Renseignements auprès du Vicaire Général.

 « Cellules paroissiales d’évangélisation »

 

Introduites en Europe, à Milan par Don Pigi, les « cellules paroissiales d’évangélisation » sont des petites fraternités paroissiales.

Fondée sur la prière, le service et une rencontre hebdomadaire entre laïcs, la cellule permet à chacun d’approfondir et de partager sa foi avec ses proches en les invitant à vivre cette expérience fraternelle et à retrouver ainsi le chemin de la paroisse.

La cellule est appelée à croître par l’adhésion de nouveaux membres et à se multiplier pour soutenir et animer la paroisse dans sa mission évangélisatrice.

Elle est en profonde communion avec la paroisse et son pasteur.

Vous trouverez tous les renseignements et la méthode sur le site : cellules-evangelisation.org , le site français des cellules paroissiales d’évangélisation


Initiatives de proximité

 

Par exemple, il serait intéressant de pouvoir réfléchir et mettre en œuvre ce qui a été découvert dans notre formation à propos de l’idée de « maisonnée » :

Ces maisonnées-Église, maisonnées-paroisses, qui dans l’Église primitive étaient toujours organisées autour de « personnalités repères ». 

Maisonnées comme lieux d’échange et de solidarité entre chrétiens et ouverts vers l’extérieur en invitant largement pour des temps de prière, de partage autour de la Parole de Dieu, d’échanges sur des questions relatives à la foi, à la vie…

Il nous faut aujourd’hui assurer dans nos villages ce qu’a été la vie et la mission des paroisses au début de l’Église.

Ne serait-il pas aussi intéressant de lancer, localement ou en diocèse, une vaste consultation auprès des jeunes, des hommes et des femmes qui vivent dans notre pays, concernant leurs questions, leurs attentes, leurs préoccupations, voire leurs incompréhensions, par rapport à l’Église et qui pourrait nous aider dans les propositions à mettre en œuvre pour qu’ils (re)découvrent « l’insondable richesse du mystère du Christ » (Éphésiens 3, 8) ?

 


 

 

 

Site de Chantal Giraud, peinture et verre fusionné 

 

 

En Église, soyons inventifs… !


 

 

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Sommaire                                       

Introduction                                                                                       

Orientations                                                                                       

1. Un nécessaire esprit de collaboration en Église diocésaine           

2. Un cadre pour faire un choix d’actions communes                        

3. Une liste d’actions possibles pour renouveler l’évangélisation      

4. Des soutiens pour la mise en œuvre et le suivi des initiatives        

Envoi                                                                                                  

Annexes                                                                                             

Illustration      Site de Chantal Giraud, peinture et verre fusionné                                                 

Lettre pastorale de la Toussaint 2006                                                           

‘‘pour un nouvel élan missionnaire’’                                                         

 

 

 

 

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Illustrations : œuvres de Chantal Giraud, peinture et verre fusionné 

 

Diplômée de l’École d’Art et d’Architecture de Marseille-Luminy, Chantal GIRAUD a suivi une double formation architecturale et artistique.

Installée à Manosque, pendant de nombreuses années, elle mène de front ces deux activités, pour elle intimement liées, l'architecture et les arts plastiques.

Actuellement, elle se consacre pleinement à sa démarche artistique.

 

Raymond Tétart dit de sa peinture : « Sa peinture est venue sous le signe de la croix, symbole universel parce que simple et inépuisable. C’est le rapprochement mais aussi la confrontation des deux directions, celle qui rase la terre, celle qui la tire vers le haut. C’est à la fois le lieu de la mort et celui d’une autre  vie. »

Et pour ses verres fusionnés, Raymond Tétart poursuit : « Le verre est à la fois une fermeture (il nous protège) et une ouverture (il nous fait voir ou deviner le monde extérieur.) Mais de toutes façons, il ne peut vivre seul ; il lui faut la lumière ; il a besoin de la lumière mais pour la transformer ; il la tamise par la couleur qu’il enserre, par les rugosités et aspérités qui naissent de la volonté de l’artiste et des caprices des manipulations.

Comme ses verres, Chantal est le Témoin de la Lumière; de la Lumière qui l’habite et qu’elle partage. »

 

Ferrante Ferranti, photographe, questionne: « Chantal traduit-elle ici la blancheur laiteuse d’une lune pleine ou l’éphémère harmonie d’une éclipse. Les craquelures ne seraient ainsi plus les tâches de la planète d’Artémis mais les poussées d’un soleil avide de traverser les ombres qui la cachent aux yeux des hommes. Le soleil renaissant serait alors victorieux des ténèbres et les fissures seraient celles de la Gloire. »

 

 

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 Digne Riez Sisteron


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