Église de Digne              

Abonnement normal : 25 € par an

 
13, Avenue Paul Martin
BP 67
04002 Digne-les-Bains CEDEX
CCP 615-53 V Marseille

Église de Digne est le bulletin religieux mensuel du diocèse de Digne, Riez et Sisteron. Il contient les informations officielles du diocèse (à gauche),
et bien d'autres informations utiles.

extrait du bulletin religieux " Eglise de Digne "

RUBRIQUES DU MOIS ...   juillet  2011

ordination presbytérale de Franck Savornin
appel au diaconat permanent de Bernard Dubrulle
au revoir et merci
bienvenue
350ème anniversaire de la fondation des sœurs Trinitaires de Valence
150ème anniversaire de la mort de Saint Eugène de Mazenod
INVITATION AU PELERINAGE DIOCESAIN A LOURDES du 16 au 20 août 2011
En Corée, les Saints volent bas … !
PELERINAGE EN COREE … Un jumelage qui se poursuit
des touristes dans nos églises
Congrégation des sœurs de Saint-Gildas Chapitre Général 2011
800ème centenaire de l’arrivée de Claire d’Assise à Saint Damien

 

Ordination presbytérale

 

 

 

de Franck Savornin

 

Dimanche 19 juin 2011, à Sisteron

 

Homélie sur les textes de la fête de la Trinité (A)

 

Voir aussi l’ Edito de Eglise de Digne   et  les photos de l’ordination

 

         Les textes liturgiques de cette fête de la Très Sainte Trinité nous révèlent le mystère de Dieu comme une communion d’amour au cœur même de la relation divine entre les Trois Personnes et de la relation divine avec le monde des hommes.

         Ce mystère divin est lui-même au cœur de la mission des ministres que Dieu se choisit pour rayonner cette communion d’amour par l’Eglise dans le monde. C’est pourquoi nous avons souhaité, Franck et moi, que ces textes liturgiques très riches soient ceux de la liturgie de la Parole de cette célébration d’ordination au ministère presbytéral.

         Nourrissons notre contemplation de l’amour divin par une méditation de chacune des trois lectures qui sont pour nous Parole de Dieu aujourd’hui.

 

         La première lecture nous présentait la figure de Moïse, d’après le Livre de l’Exode au chapitre 34.

         Moïse, le berger du mont Sinaï, fut choisi par Dieu pour être le guide, le pasteur du peuple de Dieu pour la sortie d’Egypte et la marche dans le désert vers la Terre promise.

         Sa mission fut difficile. L’épisode que nous avons écouté se situe après le premier don de l’Alliance sur le Sinaï et la crise du peuple impatient qui méconnaît son Dieu et le remplace par un Veau d’or. Moïse brise les tables de la Loi et pulvérise le faux-dieu. Le contexte est dramatique. Moïse ne cesse pourtant pas d’intercéder pour le peuple et de solliciter le pardon du Seigneur. Dieu veut s’expliquer avec Moïse et descend vers lui. Moïse gravit la montagne pour le rencontrer et voir sa gloire. De ce double mouvement jaillit alors la révélation capitale de ce qu’est Dieu : « Yahvé, le Seigneur, Dieu tendre et miséricordieux, lent à la colère, plein d’amour et de fidélité ». A cette Parole, Moïse se prosterne et il prend conscience de sa mission renouvelée de continuer à conduire ce peuple de Dieu ingrat, à la tête dure, pour qu’il devienne un peuple qui appartienne totalement à Dieu seul et reconnaisse son amour indéfectible.

         Ainsi en est-il de la mission des ministres de l’Alliance. Ils sont, à chaque époque, guides et intercesseurs, ministres d’un Dieu d’amour. Comme, sous la Première Alliance, le fut Moïse et les fils pleins de sagesse de son frère Aaron. Comme le furent les Apôtres envoyés par le Christ afin de poursuivre la Nouvelle Alliance. La prière consécratoire des prêtres le rappelle en disant : « Père très saint, lorsque ton Fils Jésus, le Grand Prêtre et l’Apôtre, que notre foi confesse, envoya ses Apôtres, tu leur as donné des compagnons pour que l’Evangile soit annoncé au monde entier ». Ainsi se continue la mission de témoignage d’un Dieu plein d’amour et de fidélité !

 

         La deuxième lecture nous a présenté la figure de Saint Paul, l’Apôtre des nations. C’est un extrait de la seconde Lettre de Paul aux Corinthiens. L’Apôtre s’y exprime clairement et fortement sur la mission qu’il a reçue du Seigneur et de l’Eglise. Il est en ambassade pour le Christ. Il s’est vu confier le ministère de la réconciliation, car il a été rendu capable d’être ministre d’une Alliance nouvelle. Et, face à des oppositions internes et externes envers lui et l’Eglise, il appelle la communauté de Corinthe, chère à son cœur d’apôtre, à la joie de l’encouragement mutuel dans la concorde : « Exprimez votre amitié en échangeant le baiser de paix », leur recommande-t-il. Sa mission s’exprime ici comme ministère d’unité entre lui et eux et entre eux. Selon lui, la paix est le fruit de l’amour et elle est fondée sur « le Dieu d’amour et de paix qui sera avec vous », sur Dieu comme communion d’amour.

         Ainsi en est-il toujours de la mission des ministres de l’Alliance nouvelle en Christ. La liturgie de l’ordination d’un prêtre le souligne, demandant, par la prière consécratoire, que, « fidèle collaborateur des évêques, il fasse parvenir à toute l’humanité le message de l’Evangile afin que toutes les nations rassemblées dans le Christ soient transformées en l’unique peuple de Dieu ».

 

         La troisième lecture est celle d’un extrait de l’Evangile selon St Jean, en son chapitre troisième. Jésus est plus qu’une figure de la communion de l’amour de Dieu, c’est la réalité vivante et toujours actuelle de ce qu’est Dieu, communion d’amour, manifestée parmi nous dans le Fils unique et c’est la réalité incarnée de la mission d’amour de Dieu envers tous les hommes. Cette réalité inouïe est ciselée comme un bijou au cours de la conversation intime et nocturne avec Nicodème mais donne le sens de toute la vie et la mission de Jésus : « Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique… Dieu a envoyé son Fils dans le monde pour que, par lui, le monde soit sauvé » !

         Voilà exprimé le motif fondamental de la vocation et de la mission du Christ en ce monde et celle des Apôtres et ministres choisis par lui pour être ordonnés au salut du monde. C’est la réponse sacramentelle à la question essentielle posée par l’évêque à l’ordinand : « Veux-tu, de jour en jour, t’unir davantage au Souverain Prêtre Jésus-Christ, qui s’est offert pour nous à son Père, et avec lui te consacrer à Dieu pour le salut des hommes ? ». Le sacrement de l’ordination fait du prêtre un homme d’espérance, digne de foi dans la maison de Dieu et digne d’amour envers tous ses frères et sœurs en humanité, témoin de Jésus « Grand-Prêtre miséricordieux » envers tous ses frères humains (He 2,17).

 

         Illuminés par ces textes de la Parole de Dieu qui nous révèlent le mystère insondable de la communion d’amour en Dieu  et de Dieu pour nous, nous voilà au cœur de la compréhension de la  mission des prêtres. Ministres de l’Alliance nouvelle en Christ, ils en sont, par ordination, les signes efficaces, sacramentels de cette Alliance d’amour qui est en Dieu Trinité ! Voilà, par les textes liturgiques, cette extraordinaire « pédagogie divine » manifestée pour nous.

« Enracinés et fondés en Christ, affermis dans la foi », ce texte de St Paul (Col 2,7) a été choisi comme thème porteur des prochaines Journées mondiales de la Jeunesse, en août prochain, en Espagne. Le spectacle « Racines d’étoiles » présenté par une quinzaine de nos jeunes inscrits à ces JMJ et qui a sillonné notre diocèse, nous a fait parcourir, avec profondeur et humour, l’histoire du salut du monde. Que tous les acteurs en soient remerciés. Franck participe activement à l’équipe de préparation de ces JMJ. Comme prêtre, il sera non le responsable mais le pasteur du groupe de nos représentants à Plaisencia et à Madrid. Cela insérera la mission de prêtre qui lui est confiée en ce jour, comme serviteur de la communion divine d’amour dans notre Eglise diocésaine et dans les horizons de l’Eglise universelle.

 

         Ensemble, prions l’Esprit d’amour de venir sur Franck et de le remplir de l’amour que le Christ répand dans nos cœurs par le don de son Esprit et la communion avec le Père de toutes grâces !

+ François-Xavier Loizeau

Evêque de Digne, Riez et Sisteron

revoir les photos de l'ordination diaconale

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

APPEL   pour le DIACONAT PERMANENT

 

 

         Mgr François-Xavier LOIZEAU, évêque de Digne, Riez et Sisteron, a appelé au ministère de diacre (permanent), Monsieur Bernard DUBRULLE, époux de Jeanne-Marie, habitant Les Sanières, à Jausiers.

         Il sera ordonné le dimanche 2 octobre, à 15 heures, en la Cathédrale Notre-Dame du Bourg à Digne.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

AU REVOIR et MERCI

 

         Au Père Bienvenu NDIOMO, prêtre du diocèse jumelé de Bafia (Cameroun), qui, en accord avec son évêque, retourne dans son diocèse pour des raisons familiales. Bienvenu a été, pendant deux années, prêtre auxiliaire du secteur de Manosque. Nous avons beaucoup apprécié son humanité et son sens pastoral. Nous le regrettons. Nous lui disons notre reconnaissance et notre prière pour son futur ministère dans le diocèse de Bafia.

 

         A Sœur Salvius, Sœur de la Congrégation de la Présentation de Marie (de Coïmbatore) qui retourne en Inde début août après huit années de présence dans la communauté du Bartèu, bien souvent derrière les fourneaux de la cuisine. Merci, ma Sœur, de nous avoir bien restauré lors de nos passages à la Maison diocésaine, avec parfois des assaisonnements indiens bien appréciés… Que le Seigneur vous bénisse et votre future mission !

         Aux Sœurs de Notre-Dame de l’Eglise, dont la Maison-Mère est au Togo et qui étaient en communauté à Volonne.

         C’est en avril 2006, sur recommandation de la Conférence des Supérieures majeures de France, que j’ai fait appel à la Supérieure Générale de l’Institut des Sœurs de Notre-Dame de l’Eglise, Sœur Maria-Gonzaga, qui était « prête à envoyer trois Sœurs pour la fondation d’une première communauté dans le pays du Père fondateur » Celui-ci, Mgr Joseph Strebler, premier archevêque de Lomé, était alsacien d’origine, prêtre des Missions Africaines), grande figure missionnaire, homme de Dieu et fils dévoué de la Vierge Marie selon sa devise épiscopale : « Je suis ton serviteur, le fils de ta Servante ». La fondation date de 1952 et la Congrégation compte 200 religieuses. Il y a une maintenant une autre fondation en France et une en Italie du Nord. Prions pour cet Institut qui entre, cet été, en chapitre de Congrégation.

         La spiritualité de cet Institut consacré à « Notre-Dame de l’Eglise » est toute centrée sur le Mystère d’Alliance de Dieu avec l’humanité, avec comme devise de vie : « Unité de la Charité dans l’édification du Corps du Christ », avec le souci particulier de la « promotion des familles ». Son idéal est de « vivre davantage pour le Christ et pour l’Eglise ».

 

         Trois Sœurs (Reine, Bernadette-Myriam et Marie-Solange) ont ainsi été accueillies à Volonne en septembre 2007. Pour des raisons de santé, les deux premières sont reparties au Togo en octobre 2008 et sont arrivées alors Sœur Juliette-Benoît et Sœur Odilia-Memoria, qui ont rejoint Sœur Marie-Solange et qui habitent dans le presbytère de Volonne. C’est la communauté que nous connaissons bien maintenant, très insérée localement, dans la Moyenne-Durance et dans le diocèse, bénéficiant de l’estime de tous.

         En mai 2010, j’avais signé avec la Supérieure Générale une Convention de trois ans renouvelable mais pouvant être résiliée à la demande de l’une ou l’autre partie signataires. C’est « la mort dans l’âme » que je viens de me résoudre à mettre fin à ce contrat avant l’heure. Et cela pour la seule raison financière !... En effet, nos trois Sœurs n’avaient pas réussi à trouver un travail rémunérateur et elles étaient à la charge complète du diocèse comme le seraient trois prêtres. En cette période où il nous faut absolument resserrer nos budgets, nous ne pouvions garder cette communauté de trois sœurs (alors que les autres communautés religieuses du diocèse se subviennent par elles-mêmes).

 

         Nos Sœurs vont quitter Volonne en juillet. Elles retourneront au Togo pour d’autres missions. Une célébration d’au-revoir et de prière reconnaissante aura lieu le samedi 9 juillet à 18h, en l’église de Volonne. Nous ne les oublierons pas ainsi que leur Congrégation qui avait répondu à notre appel.

 

         Au cours de l’été, le presbytère de Volonne va être occupé par Melle Elisabeth Hamard et le service diocésain de la catéchèse, dont elle sera la nouvelle responsable. Un accueil paroissial continuera à être assuré en ce presbytère.

 

         Que Notre-Dame de l’Eglise nous garde unis dans la Charité !

 

+ François-Xavier LOIZEAU, évêque de Digne

 

 


BIENVENUE

 

         Aux trois Frères missionnaires du Christ Maître qui vont succéder aux Frères de saint-Jean-de Dieu au Foyer St-Joseph-Benoît-Labre, rue Mère de Dieu à Digne. Ce seront trois religieux frères.

         Ils font partie d’une association publique de fidèles accueillie depuis deux ans par Mgr Dominique Rey, évêque de Toulon, qui leur a confié la paroisse St-Vincent-de-Paul à Toulon et qui soutient cette fondation en accord avec moi.

         Les Missionnaires du Christ-Maître sont engagés dans le monde à travers leur charisme d’évangélisation des plus pauvres et des plus oubliés. Ils s’occupent particulièrement de l’éducation des enfants, des jeunes fragilisés (physiquement et moralement), des malades en phase terminale et abandonnés, en particulier ceux atteints du VIH/SIDA.

         L’engagement des Missionnaires du Christ-Maître s’appuie sur une Règle, dans laquelle ils demandent au Christ de : « servir sans condition » dans une Eglise qui doit d’ouvrir vers un monde en mutation et de s’adapter afin d’apporter de nouvelles réponses dictées par l’Amour.

         En commun accord avec l’Association « Saint-Joseph-Benoît-Labre », les Missionnaires du Christ assureront l’accueil des personnes en errance et l’animation spirituelle du Foyer sis dans la rue de la Mère-de-Dieu, à Digne.

 

+ François-Xavier LOIZEAU, évêque de Digne

 VOIR LES PHOTOS DE L'INSTALLATION DES FRERES à BENOIT LABRE
  et  MESSE à AIGLUN

 

 lire la présentation de l'institut MCM

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

350ème anniversaire de la fondation

des sœurs Trinitaires de Valence

 

Monseigneur François-Xavier LOIZEAU,

Evêque de Digne, Riez et Sisteron,

à

                                         Sœur Bénédicte-Marie,

 Supérieure Générale des Sœurs Trinitaires,

         Ma Mère,

         Le 30 mai dernier, mon vicaire général, le Père Christophe Disdier-Chave, qui me représentait déjà auprès de vous, à Lyon, pour la fête solennelle du 350ème anniversaire de la fondation de votre Congrégation, vous a témoigné de notre reconnaissance diocésaine envers les Sœurs Trinitaires de Valence, implantées chez nous depuis longtemps, comme une grande grâce pour nous ! Nous avons prévu de célébrer cet anniversaire et vos sœurs jubilaires de Lou Seren en notre cathédrale Notre-Dame de Forcalquier ce 18 juin, veille de la fête de la Très Sainte Trinité. Et vous y voilà, réunis nombreux dans la joie ! Je m’étais fait une joie de participer au milieu de vous et voilà qu’un ennui corporel « mécanique » me bloque malheureusement à Digne. J’en suis désolé mais je m’unis cordialement à votre joie et, de nouveau, mon vicaire général se fait mon porte-parole !... Je vais reprendre ce que je vous disais le 30 mai en en donnant écho à notre diocèse de Digne pour qu’il en fasse mémoire locale.

         D’abord, reconnaissons ensemble, dans l’action de grâce, la personnalité de Saint Jean de Matha, inspirateur de votre spiritualité, qui a sa racine de naissance dans la vallée de l’Ubaye au XIIème siècle.

         La présence de ses fils, le Pères Trinitaires à Faucon-de-Barcelonnette garde précieusement notre mémoire, dans l’adoration de Dieu Trinité et dans l’action avec le Seigneur, libérateur de tous les esclavages. Je salue fraternellement nos Pères Jean-Marc et Nicolas.

         En cet anniversaire des 350 ans de la fondation des « Filles de la Sainte Trinité », notre action de grâces rejoint la vôtre et précisément selon la part significative que vous avez tenue dans notre Eglise diocésaine. En effet, je lis dans la « table » de vos fondations : 1812, Sisteron (hospice, pensionnat, fourneau économique) ; 1832 : Digne (hospice, fourneau économique, direction du petit et du grand Séminaires) ; 1844 : Riez (hospice, classes) ; 1962 : Faucon (maison d’accueil) ; 1976 : Forcalquier (maison de sœurs âgées). Aujourd’hui, nous avons la grande chance de bénéficier de la présence et du témoignage de sœurs âgées à Lou Seren, foyer de charité, d’ouverture internationale et de prière pour les vocations ; et nous avons joie à voir revivre une communauté de sœurs apostoliques à Faucon-de-Barcelonnette, près du monastère de nos Pères Trinitaires. Je salue fraternellement et affectueusement nos sœurs présentes dans le diocèse et spécialement les 9 sœurs jubilaires de l’année 2011, dont particulièrement Sœur Françoise Gastinel, supérieure de la communauté de Lou Seren et inspiratrice du « Monastère invisible » de prière pour les vocations.

         Je suis heureux que vous soyez bien entourées en ce jour anniversaire par le vicaire général, l’archiprêtre-chanoine de cette cathédrale, le délégué à la vie religieuse apostolique et bien d’autres prêtres et diacres du diocèse, dont nos deux prêtres résidents à Lou Seren, les Pères Montjean et Conte. Je salue avec reconnaissance la directrice, les personnels et résidents de cette Maison de retraite. Je salue respectueusement Monsieur le Maire de Forcalquier et Conseiller Régional et les autres personnalités civiles présentes, qui vous manifestent ainsi leur estime.

 

En un tel jour jubilaire, notre diocèse de Digne se joint à l’action de grâces de toute la famille « trinitaire ». Que, par vous, chez nous, « la très juste, la très aimable, la suprême volonté de Dieu soit à jamais louée, bénie et accomplie en toutes choses » en libérant nous-mêmes et nos frères humains de toutes nos captivités !

Veuillez croire, ma Mère, à la communion avec vous de mes sentiments religieux à la louange de la Sainte Trinité et de la Rédemption de tous les hommes ! « Tout pour la gloire de la Sainte Trinité ! Tout pour son amour » !

Digne, le 18 juin 2011,

En la Solennité de la Sainte Trinité

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

150ème anniversaire de la mort  de St Eugène de Mazenod

 

 

 


C’est à Saint Laurent du Verdon qu’en cette fin d’après midi du 27 mai a été célébré le 150ème anniversaire de la mort de Saint Eugène de Mazenod, en présence de Mgr François Xavier Loizeau Evêque du diocèse de Digne, Riez et Sisteron, de Mgr Jean-Marie Benoît BALA, Evêque du diocèse de Bafia, au Cameroun (diocèse jumelé avec Digne), du père Wojciech  Plewczynski, curé de secteur paroissial de Riez et du père Frank Santucci, OMI d’Aix en Provence, des frères OMI, Benoît, Bernard et les fidèles  de St Laurent que cette messe commémorative a été concélébrée dans la petite et accueillante église de St Laurent du Verdon.

 

 

 

 

L’homélie du Père Frank a retracé le parcours atypique de Saint Eugène. De la richesse et pauvreté spirituelle, à la recherche des pauvres pour les enrichir et les nourrir de la Parole du Christ.

 

Eugène de Mazenod est né le 1er août 1782, à Aix-en-Provence dans une famille noble, et connut une enfance dorée et insouciante entre Aix en Provence où son père était président du parlement d’Aix et Saint Laurent du Verdon dans le château familial, loin de la vie agitée d’Aix-en-Provence.

Exilé en Italie pendant la révolution, il revient en France en 1802,  devant un monde où tout a changé.

 

Un long chemin de conversion spirituelle l’amène à découvrir l’amour du Christ pour les hommes. Il rentre au séminaire Saint Sulpice en 1808, il est ordonné prêtre en 1811. De retour à Aix-en-Provence, il se consacre aux jeunes qui cherchent un sens à leur vie, aux prisonniers qu’il visite et aux pauvres auxquels il révèle leur dignité.

 

Pour répondre aux besoins urgents de l’Eglise, il fonde les « Missionnaires de Provence » en 1816 qui seront approuvés par l’Eglise en 1826 sous le nom des « Missionnaires Oblats de Marie Immaculée » (Règles écrites à Saint Laurent du Verdon, dans le château familial). D’abord missionnaires en France, ils sont prédicateurs de missions paroissiales et responsables de sanctuaires mariaux. A partir de 1841, Eugène de Mazenod les envoie au Canada, en Grande-Bretagne et en Irlande, à Sri Lanka, aux Etats-Unis et en Afrique du Sud. Aujourd’hui près de 6000 oblats sont présents dans 59 pays sur les 5 continents.

 

Evêque de Marseille en 1837, il renouvelle son diocèse et multiplie les œuvres sociales. Il est à l’origine de la construction de la cathédrale Sainte Marie Majeure (La Major), et de la basilique Notre Dame de La Garde.

 

En 1856, l’Empereur Napoléon III, le nomme sénateur. Toutes les années il ira à Paris remplir ses fonctions de sénateur fier de servir son pays. Une plaque commémorative est apposée dans l’église de St Laurent du Verdon

Dans ses derniers jours, fatigué et sentant proche sa rencontre avec le Père, il murmure «  Comme je voudrais me voir mourir, pour bien accepter la décision de Dieu… Si je viens à m'assoupir et que je sois plus mal, éveillez-moi, je vous prie. Je veux mourir en sachant que je meurs ! ». Il  part dans la maison du Père le 21 mai 1861.

Il est proclamé Saint par le Pape Jean-Paul II, le 3 décembre 1995. Il est fêté le 21 mai.

 

Après la cérémonie, Mme Garron, sa fille et son petit fils, nous ont offert à leur domicile un très amical et chaleureux  verre de l’amitié.

 

M. Ambrosi

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

INVITATION

AU PELERINAGE DIOCESAIN A LOURDES

du 16 au 20 août 2011 

 voir les pages diocésaines

« Avec Bernadette, prier le Notre Père»

 

         Evêque de Digne, j’invite tous les diocésains, des pitchouns aux aînés, à venir cette année encore suivre le pèlerinage diocésain à Lourdes.

         C’est un temps de ressourcement spirituel qui nous est offert, grâce à l’animation des Sanctuaires de Lourdes et aussi, pour nous spécialement, grâce à l’animation de nos équipes du Pèlerinage diocésain et de l’Hospitalité St-Jean-de-Matha.

Ce pèlerinage à Lourdes nous permet de porter auprès de la Vierge Marie, Mère de l’Eglise, toutes nos intentions de prière, les nôtres personnelles, celles de nos familles et de nos amis, celle de nos frères humains du monde entier. Lourdes est un lieu de prière universelle !

         Ce pèlerinage nous permet aussi de nourrir notre prière et de la déployer plus largement, chacun au rythme de son âge et de ses possibilités.

Un thème commun aux pèlerins de Lourdes supporte chaque année notre démarche de quatre jours. L’an passé, c’était « Faire le signe de la Croix ». Cette année, le thème est : « Prier le Notre Père ». C’est le début de chaque dizaine du chapelet qui sera mis en valeur et expliqué pour fonder notre prière.

 

         Le « Notre Père » est la prière chrétienne par excellence, celle que Jésus a apprise à ses disciples et que ceux-ci nous ont transmise comme un trésor de foi.

         Nous apprendrons à bien dire cette prière que nous connaissons par cœur et que nous disons si souvent. Et cela « avec Bernadette ». La sainte de Lourdes a appris le « Notre Père » dans sa famille très croyante ; elle l’a appris en français et on le récitait chaque soir au coin du foyer. Comme aussi le « Je vous salue Marie ». Pour tout livre de piété, elle utilisait son chapelet qu’elle avait toujours dans sa poche. Ce chapelet fut son recours de prière quand la Belle Dame lui apparut dans le creux de la grotte de Massabielle. « Notre Père », disait-elle et… Marie lui souriait.

 

         Venons nombreux à Lourdes en pèlerinage pour dire avec confiance la prière que nous avons reçue du Sauveur : « Notre Père… ». Sainte Bernadette nous guidera. La Vierge Immaculée nous sourira. Notre vie en sera de nouveau bouleversée et sera remplie d’Espérance !

N’hésitons pas à inviter des parents, des amis, bien portants ou malades, des jeunes et des enfants ! Ainsi tout le diocèse de Digne sera représenté dans la prière et prêt à une « évangélisation dans l’Amour » !

 

+ François-Xavier LOIZEAU, évêque de Digne, Riez et Sisteron


 

 

 

 

Lourdes vous offre un rendez-vous à vivre ensemble, membres d’une même famille, parents et enfants, mais aussi d’autres plus éloignés mais importants dans vos vies.

 

Lourdes parle à chacun, quel que soit son âge ou sa foi, plus ou moins grande. Le Rendez-vous des Familles est une occasion de partager entre vous et d’échanger avec d’autres.

 

Lourdes invite toutes les familles. Aujourd’hui, il y en a de tous les genres. Certaines pensent que l’Eglise n’a plus rien à leur proposer. Marie leur offre le Rendez-vous de Lourdes.

 

Hébergement : Des possibilités de logements et de repas sont offerts par les Sanctuaires à des prix très bas et par les hôtels partenaires du Rendez-vous.

 

Renseignements et inscriptions :

Père Christophe Disdier-Chave

Tél 06.87.82.38.78

e-mail : cdchdc@aol.com

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

En Corée, les Saints volent bas …

 

 

En Corée, les Saints volent bas…Je m’étais fait cette réflexion en 2005, au retour de notre premier pèlerinage interdiocésain, tant nous nous étions sentis, tout au long de notre séjour, portés par une grâce joyeuse et presque palpable.

Certes, à l’époque, on pouvait penser que le caractère très officiel et parfois solennel de notre visite, dû à la présence de nos trois évêques, suffisait à expliquer la qualité et la générosité de l’accueil que nous avions reçu. Nous  étions tous rentrés en France avec la conscience d’avoir vécu un évènement exceptionnel, d’une intensité hors du commun, dont nous gardions un souvenir ébloui mais qui ne se renouvellerait plus. Et puis le temps avait passé, chacun était revenu à ses préoccupations ordinaires, et la double barrière de l’éloignement géographique et de la langue semblait avoir distendu les liens de jumelage que nous avions initiés avec tant de chaleur et de fraternité.

En cette année 2011, l’entreprise lancée par notre évêque de renouer ces liens par un nouveau pèlerinage en Corée s’annonçait sous un jour beaucoup moins favorable. Un changement de dates et plusieurs défections, dont malheureusement celle de Mgr Loizeau, avaient réduit notre groupe à quatorze personnes qui pour la plupart ne se connaissaient pas. Le programme était beaucoup plus modeste qu’en 2005 puisque priorité avait été donnée à des lieux parfois peu connus mais qui conservaient le souvenir du passage de l’un ou l’autre de nos trois Saints, Laurent Imbert, Jacques Chastan et Pierre Maubant. Une journée particulière devait d’ailleurs être consacrée à chacun d’entre eux dans un endroit où il avait personnellement travaillé : le lundi 9 mai à Katdungi pour le premier, le mercredi 11 à Shinnamukol pour le deuxième et le vendredi 13 à Kusan pour le troisième.

Après les premiers jours consacrés à la visite les grands sanctuaires de Séoul et avant de retourner dans la paroisse jumelle de Sam song san où nous devions passer les deux dernières nuits dans des familles, nous sommes donc partis un peu vers l’inconnu, sous la houlette de nos deux chaperons : notre guide Étienne Kim, qui avait fait ses études et avait été baptisé à Aix-en-Provence, et qui veillait avec une sollicitude quasi maternelle sur notre confort matériel, et le Père Michel Roncin, Supérieur régional des MEP en Corée, qui depuis plusieurs mois avait aidé à préparer ce pèlerinage et avait pris une semaine de disponibilité pour nous accompagner.

 

Ils n’étaient cependant pas les seuls à veiller sur nous. Un peu au-dessus, nos Saints n’étaient pas loin. C’était sensible dans l’harmonie qui s’installa rapidement au sein de notre groupe pourtant hétérogène, dans les moments partagés de recueillement ou d’émotion, dans la bonne humeur et la gaîté, ponctuées de quelques bonnes crises de fou rire, qui régnèrent parmi nous tout au long de notre périple. Sensible aussi dans les belles et humbles rencontres que nous avons faites au hasard de nos haltes, comme celle de la petite sœur de Saint Paul de Chartres de Ang-gang, amoureuse de Jacques Chastan, qui faillit défaillir de bonheur quand nous lui avons passé autour du cou une écharpe du service des pèlerinages à l’effigie de notre Saint.

Un des moments les plus intenses restera pour moi la messe célébrée justement en l’honneur de Jacques Chastan à Shinnamukol, un petit hameau aujourd’hui niché en contrebas d’une autoroute où il trouvait asile quand il faisait sa tournée dans la région de Taegu. Quelques paroissiennes avaient préparé pour nous, dans l’annexe du modeste presbytère datant de la fin des persécutions, un autel de fortune sur une table basse entourée de quelques tabourets de plastique bleus. Nous nous sommes assis au coude à coude dans cette petite pièce, pieds nus, transis et trempés par une matinée passée sous une pluie diluvienne. Patrick Caire, le curé de Reillanne à la barbe missionnaire qui présidait l’office, lut en ouverture le portrait de Jacques Chastan dressé par les chrétiens coréens : “ Il répandait au loin la bonne odeur du Christ. On ne pouvait s’approcher de lui sans se sentir tout échauffé de l’amour de Dieu… Les chrétiens trouvaient en lui l’amour d’un père et la tendresse d’une mère… ”.

Quand Patrick a commencé son homélie, Étienne, notre interprète, s’est spontanément mis à traduire une phrase pour les paroissiennesqui s’étaient jointes à nous, un peu à l’écart. Et nous avons entamé un partage impromptu, dans les deux langues… instant magique de chaleur et de fraternité suspendu dans la lumière grise de cet après-midi triste et pluvieux. Au moment du départ, après les photos et les congratulations d’usage, nos hôtes sont allés chercher, pour réchauffer nos pieds mouillés, des chaussettes Pierre Cardin dont ils nous ont fait cadeau.

Nous avons vécu encore bien d’autres rencontres inoubliables, en particulier à Kusan et évidemment à Sam song san, où nous avons célébré dans la joie et la fête la réaffirmation de notre jumelage. Le P. Christian Vian en fait ici le récit et envisage de poursuivre les échanges. Malgré les obstacles bien réels de la langue, de la distance et du coût des voyages, je souhaite de tout cœur que, dans quelques années, d’autres fidèles de nos diocèses puissent aller à leur tour constater par expérience que décidément, en Corée, les Saints volent bas…

 

Françoise Buzelin


PELERINAGE EN COREE …  Un jumelage qui se poursuit

 

Peut être n’avions-nous pas suffisamment pris conscience en  partant en pèlerinage sur les traces de St Jacques CHASTAN et des  deux missionnaires français, Mgr Laurent IMBERT originaire de Marignane du diocèse d’Aix en Provence et Pierre MAUBANT originaire de  Vassy du diocèse de Bayeux Lisieux, décapités le même jour que lui , le 21 septembre 1839, qu’un jumelage avait été signé entre  la paroisse de Samseongsan à Séoul en 2005 et les trois évêques de ces trois diocèses. C’est  sur le territoire de cette paroisse que les corps de nos trois saints martyrs ont été enterrés et vénérés jusqu’en mai 1903 avant  que leurs restes, ces vénérables reliques, ne soient transférés dans le martyrium préparé à cet effet dans la cathédrale de Séoul. C’est en tout cas dans le cadre de ce jumelage et de cette paroisse que les quatorze pèlerins originaires de ces trois diocèses,  avons été accueillis et reçus  avec enthousiasme par nos frères chrétiens. Ensemble, nous avons prié. Notre communion était à l’unisson au cours du chemin de croix vécu sur la montagne et de la messe concélébrée avec les prêtres et une très grande délégation de la paroisse, revêtue à cette occasion des plus beaux habits de fête. Tous, nous avons été accueillis par ces mêmes paroissiens, deux jours durant, mangeant et dormant selon la culture Coréenne, à même le sol. La langue finalement n’était pas un grand obstacle. Nous nous sentions vraiment frères, partageant la même foi, rendant grâce à Dieu pour nos trois saints qui au péril de leur vie et jusqu’à la mort, au milieu des persécutions  ont  catéchisé, donné les sacrements, organisé les communautés chrétiennes. Quelle merveilleuse soirée d’adieu où messe, repas, fête, cadeaux, danses nous réunissaient dans une communion fraternelle qui méritait bien son nom.  Nous avons pris conscience aussi de ce que représentaient Marignane, Marcoux et Vassy pour l’ensemble des communautés chrétiennes de Corée du Sud, que plusieurs connaissaient pour  y être déjà venus. En février 2011, une délégation du sanctuaire de Yosan, au Sud Est de Séoul, lieu d’incarcération de nombreux martyrs coréens, était venue en pèlerinage à Marignane et à Vassy. Plusieurs d’entre nous les avions rencontrés au cours d’une sympathique journée de prière et d’échange à Marignane. C’est à Yosan, que nous avons retrouvé les chrétiens de cette délégation, qui non seulement nous ont fait découvrir leur sanctuaire mais nous ont aussi invité à partager un excellent repas et nous ont offert un superbe chemin de croix, où l’artiste, le curé de Yosan, a su avec talent, intégrer à chaque station de ce chemin, de nombreux éléments faisant référence à l’histoire des persécutions. Deux valises achetées sur place nous ont permis de le transporter dans les cabines de l’avion.  Sa destination finale n’est pas encore décidée.

Jumelage mais aussi pèlerinage sur les lieux où ont vécu nos trois saints martyrs à travers cette Corée du Sud montagneuse, nous ont permis de voir les fruits de leurs deux années et demi passées sur cette terre Bouddhiste, marquée par le Confucianisme.  Les fruits : ce sont des communautés catholiques ferventes en pleine expansion, des ordinations sacerdotales en constante augmentation, des laïcs très engagés dans les paroisses, des hommes et des femmes qui prient pour la réunification de leur pays et pour la paix... Ce jumelage pèlerinage dans un pays à l’économie « florissante » a été facilité par la présence et l’apport historique de Mme Françoise Buzelin et du Père Michel Roncin, MEP vivant depuis 37 ans à Séoul, qui  ont bien voulu nous accompagner et nous enseigner durant tout notre séjour. Qu’ils en soient profondément remerciés.

‘‘Ce n’est qu’un au revoir, oui nous nous reverrons….’’ Avons-nous chanté en quittant nos frères chrétiens.  Nous nous réjouirons d’accueillir nos frères Coréens qui viendront nous visiter mais nous savons aussi que dans quelques années, il serait bon que nous puissions  de nouveau aller à leur rencontre.  A nos frères Coréens, des millions de mercis pour votre accueil, pour votre foi.

Père Christian VIAN

Directeur des pèlerinages.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Des touristes dans nos églises

 

Avec l’été, les visiteurs se font plus nombreux dans notre département. Certains sont chrétiens et cela peut être une joie et une richesse de les accueillir dans nos célébrations, nos pèlerinages, nos églises ou nos chapelles. Quant à ceux qui sont plus éloignés de la foi, les rencontrer et leur permettre de découvrir la beauté, l’histoire, le sens profond de notre patrimoine religieux, peut être une manière « d’évangéliser dans l’amour ».

 

Vous trouverez dans ce numéro d’Eglise de Digne un exemplaire du dépliant présentant nos propositions aux vacanciers. Ces dépliants sont distribués dans les églises et dans les offices de tourisme.

 

Père Christian Vian                                    Jean-Hugues Bartet, diacre


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Congrégation des sœurs de Saint-Gildas

Chapitre Général 2011

 

Les sœurs de l’Instruction Chrétienne de Saint-Gildas des Bois

(Communauté fédérale de Castellane)

tiennent leur Chapitre Général de Congrégation du 1er au 24 juillet 2011.

 

 

Pour un Institut, un Chapitre Général est un moment privilégié de renouvellement de sa vie et de sa mission dans l’Eglise et dans le monde.

 

45 sœurs appelées capitulantes, venant d’Angleterre, d’Irlande, du Burkina-Faso, du Ghana, du Mexique et de France vont se rassembler, à St Gildas-des-Bois, durant trois semaines, pour vivre cet événement de Congrégation.

 

Ce chapitre a été préparé activement : par la prière, par une relecture approfondie du vécu depuis 2005, par une réflexion sur des thèmes jugés importants pour l’Institut aujourd’hui. Les capitulantes auront à accueillir défis et questions soulevés par la réflexion des sœurs et à discerner des orientations vitales et essentielles pour l’avenir de l’Institut et de sa mission dans le monde et l’Eglise.

 

Un verset du psaume 30 a été choisi pour porter l’espérance de ce chapitre:

« Devant nous, tu ouvres un passage ».

 

Le chapitre commence par deux journées appelées « internationales » au cours desquelles divers intervenants présenteront les réalités sociales et ecclésiales des pays où vivent des sœurs de Saint-Gildas : une bonne manière de plonger dans les réalités auxquelles sont affrontées les communautés aujourd’hui.

 

Une nouvelle Equipe Générale va être élue. Elle sera chargée de mettre en œuvre les orientations prises.

 

Sœur Paulette qui est dans la communauté fédérale ‘‘Chemin d’Emmaüs’’ à Castellane fait partie de cette Congrégation de St Gildas. Qu’elle et ses sœurs soient assurées de notre prière connaissante.

+F-X Loizeau

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


 

Huitième centenaire

de l’arrivée de Claire d’Assise à Saint Damien

 

 

Nous célébrons cette année la naissance d'une aventure évangélique, vivante encore aujourd'hui dans l'Eglise, par la seule miséricorde et la seule grâce du Seigneur.

Elle ·a commencé le dimanche des Rameaux de l'an 1211, probablement. Avec le dimanche des Rameaux s'ouvre la Semaine sainte, s'ouvrent les jours de la Passion du Seigneur. C'est dans ce contexte qu'ont lieu les origines de l'Ordre de sainte Claire : de la contemplation de l'amour surabondant du Christ qui donne sa vie pour nous, naît la réponse totale de Claire pour Lui, à l'exemple de François.

 

Claire le savait, il lui fallait prendre une décision. Jamais sa famille ne la laisserait partir. Avec Bona, elle alla trouver François qui vint accompagné de frère Philippe. D'autres rencontres avaient eu lieu depuis leur première entrevue et avaient convaincu François de la détermination de la jeune fille. Il en avait parlé à Monseigneur Guido, aussi quand Claire lui demanda que faire et comment faire, l'encouragea-t-il sans hésiter au grand départ. « Désormais, que rien ne vous encombre, plus d'obstacle, plus de barrière, plus d'écran!»  La fête des Rameaux était toute proche, François prescrivit à la jeune fille de revêtir ses plus beaux atours et d'aller, avec tout le peuple, à la bénédiction des Palmes, puis, la nuit suivante, de sortir de la ville pour s'unir à la Passion du Christ.

 

La fugue

Ce dimanche des Rameaux, 18 mars 1212, la foule des grandes fêtes avait envahi l’église Saint-Rufin. Claire, au milieu des femmes de la noblesse, était plus belle que jamais. L'office commença, présidé par Monseigneur Guido, revêtu des ornements et de la mitre des grandes solennités. Tous chantèrent «Pueri Hebraeorum...» les enfants des Hébreux, des palmes à la main ... Tandis que l’évêque bénissait les rameaux, Claire songeait que c'était la dernière fois qu'elle assistait à la messe dans cette église, c'était la dernière journée qu'elle passerait avec sa famille, pourvu que ce soir personne ne la surprenne. Pendant ce temps, les assistants s'étaient avancés pour recevoir leur palme, mais Claire, perdue dans ses pensées, n'avait pas bougé. L'évêque descendit alors les degrés de l'autel et vint lui remettre son rameau, puis la procession s'ébranla.

Le soir venu, Claire attendit que tous soient endormis dans le palais. Elle avait encore ses habits de fête et ses plus beaux bijoux. Elle jeta une cape sombre sur ses épaules et quitta doucement sa chambre. Elle écouta un instant; rien ne bougeait. Elle ne pouvait sortir par la porte habituelle où un homme d'armes devait être en faction, elle se dirigea donc sans bruit vers une porte qui n'était plus en usage. Une grosse poutre et des fragments de colonnes en barraient le seuil. Claire poussa le lourd morceau de bois de toutes ses forces, fit rouler les colonnes, écarta les débris. La porte s'ouvrit. Claire attendit ; tout semblait endormi dans·la grande demeure. Elle risqua un œil dehors, deux silhouettes sortirent de l'ombre et rejoignirent Claire. Ensemble, les trois personnages dévalèrent les ruelles obscures et arrivèrent aux remparts. La sentinelle les laissa franchir la porte et ils descendirent vers la plaine

A la Portioncule, Claire fut accueillie par les frères à la lueur des flambeaux. Ils l’attendaient, veillant en prière dans la petite église de Notre-Dame des Anges. Il y avait là François, Bernard, Pierre, Rufin, Philippe et beaucoup de ceux, nombreux, qui les avaient rejoints. Devant l’autel de la Vierge, Claire se dépouilla de tous ses bijoux et de ses riches vêtements. François lui passa une tunique grise en laine grossière, puis coupa sa longue chevelure. Claire était radieuse sa seule richesse désormais était Jésus-Christ dont elle partageait la pauvreté. Après une dernière prière, François, escorté de Bernard et de Philippe, la conduisit chez les bénédictines de Saint-Paul des Abbesses.

Mais Claire ne pouvait demeurer là. François la conduit alors à Saint Ange de Panzo où Catherine sa jeune sœur la rejoignit.

 

Mais ce n'était pas encore le mode de vie que Claire désirait. Les dames de Saint-Ange avaient été très accueillantes et pleines de délicatesse pour les deux sœurs, mais Claire voulait suivre Jésus d'une·manière beaucoup plus radicale, comme François. L'évêque Guido suivait les événements de près et avait fait don de l'église Saint-Damien. Maintenant que Claire n'était plus seule, que la· famille semblait avoir pris son parti du départ des deux jeunes filles, elles pourraient y habiter dès que les frères auraient fait les transformations nécessaires. Ils y travaillèrent en toute hâte. Il fallait prévoir grand car le petit groupe augmenterait sans doute comme celui des frères. Ils aménagèrent donc le grenier, au-dessus de la petite église, en dortoir, firent des tables pour le réfectoire, des stalles qu'ils installèrent derrière l'autel, ils plantèrent légumes et fleurs derrière la maison et élevèrent un mur à côté de la façade pour clôturer le tout.

Lorsque tout fut prêt à Saint-Damien pour recevoir les deux sœurs, François vint avec ses frères les chercher. Ils descendirent rapidement le chemin au milieu des prés et des vignes, Claire et Catherine sourirent en passant près du petit ruisseau où la jeune fille avait été délivrée de ses agresseurs. Ils arrivèrent bientôt à Saint-Damien distant seulement de cinq ou six kilomètres. François était profondément heureux, la petite église lui était tellement chère: c'était la première qu'il avait restaurée, c'était là qu'il avait vécu quelque temps avec le desservant au moment de son changement de vie. Il montra à Claire le très beau crucifix byzantin qui dominait l'autel. Là, le crucifié ressuscité aux grands yeux avait parlé à François et l'avait mis sur le chemin de la conversion. François avait toujours tenu à entretenir une lampe à huile devant cette icône, mais désormais ce serait une flamme vivante, la prière des sœurs, qui s'élèverait ici dans le silence. D'ailleurs, François en était sûr, d'autres jeunes femmes viendraient bientôt car lorsqu'il rebâtissait Saint-Damien, dans la joie de l'Esprit et inspiré par lui, il s'était adressé à quelques pauvres qui étaient là et leur avait dit en français : «Venez m'aider parce qu'il viendra ici des religieuses dont la vie sainte stimulera les hommes à glorifier notre Père des cieux dans toute sa sainte Église». Cette fois, c'était au tour de Claire d'être émue : faire rayonner l’amour de Dieu de proche en proche par son exemple, quelle merveille mais aussi quelle responsabilité !

Quelques jours plus tard, Pacifica vint rejoindre les deux sœurs. Ensemble elles aménagèrent la maison et s'organisèrent. Les débuts·furent rudes, elles manquaient de tout, mais Claire rayonnait de joie et elle entraînait ses compagnes dans la ferveur de la prière, le travail et une joyeuse pauvreté. Pacifica apportait au petit groupe la maturité de son âge.

L'évêque Guido, voyant que Claire avait désormais un lieu stable et des compagnes, mandata sans doute François pour recevoir leur profession et elles firent vœu d’obéissance entre ses mains :

 

‘‘1. Après que le très haut Père céleste eut daigné par sa grâce illuminer mon cœur et me montrer que je devais faire pénitence, à l'exemple et selon la doctrine de notre bienheureux Père saint François, peu de temps après sa conversion je lui promis avec mes sœurs volontairement obéissance.

2. Et le bienheureux, voyant que nous n'avions peur ni de la pauvreté ni du travail ni de la tribulation ni de la vie humble ni du mépris du monde, mais que nous y trouvions au contraire notre plus grande joie, alors, dans son affection pour nous, il nous écrivit une forme de vie en ces termes : «Puisque, par inspiration divine, vous avez voulu devenir filles et servantes du très haut et souverain Roi, le Père des Cieux, et puisque vous vous êtes données comme épouses à l'Esprit-Saint en, choisissant de vivre selon la perfection du saint Evangile, je veux, et j'en fais la promesse, avoir toujours, par moi et par mes frères, pour vous comme pour eux, un soin attentif et une sollicitude spéciale». Tant qu'il a vécu, il a été fidèle à sa promesse, et il a voulu que ses frères y soient toujours fidèles, eux aussi.

3. Etpour nous empêcher de dévier de la voie de la très sainte pauvreté sur laquelle nous nous étions engagées, nous et celles qui viendront après nous, il nous écrivit une fois encore sa dernière volonté, peu de temps avant sa mort, en ces termes : «Moi, le petit frère François, je veux suivre la vie et la pauvreté de notre très haut Seigneur Jésus-Christ et de sa très sainte Mère, et jusqu'à la mort je veux persévérer dans cette voie. Je vous prie, vous, mes Dames, et je vous conseille de vivre toujours dans cette très sainte vie et pauvreté. Gardez-vous bien de vous en éloigner jamais en aucune manière ; n'acceptez sur ce point ni doctrine ni conseil de personne»’’.

 

Bénédiction de Claire

 

‘‘Au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit

Que le Seigneur vous bénisse et vous garde.

Qu’Il vous montre sa face et qu’Il vous fasse miséricorde.

Qu’Il tourne son visage vers vous et vous donne la paix, à vous mes filles, et à toutes les autres qui vont venir et demeurer dans votre communauté, et aux autres encore, tant présentes qu’à venir, qui persévèreront jusqu’à la fin dans tous les autres monastères de Pauvres Dames.

(…) Soyez toujours des amantes de vos âmes et de toutes vos sœurs, et soyez toujours soucieuses d’observer ce que vous avez promis au Seigneur.

Que le seigneur soit toujours avec vous et puissiez-vous être toujours avec Lui. Amen’’

 

Vous êtes tous invités

 

@ à la veillée ‘‘détente’’ pour connaître Ste Claire

le dimanche 24 juillet 2011 à 20h (dans la cour)

 

@ et à notre fête :

le jeudi 11 août 2001

17h : Eucharistie

20 h : Veillée

Et pique-nique tiré du sac et partagé.

Les Clarisses de Riez

Fraternité Ste Claire

St Maxime - 04500 Riez- Tél. 04.92.77.88.31


 

 

informations officielles du diocèse (à gauche)