|
Depuis ses débuts en
1987, notre association fut placée sous le patronage
de
saint Benoît-Joseph Labre (1748-1783).
Un chapelet autour du cou,
un autre entre les doigts,
il allait par les routes et priait sans cesse.
Dans la mémoire de celui qu'on appelait le Saint Pauvre
de Jésus-Christ, nous offrons le gîte et le couvert
aux personnes démunies. |
 |
L'hébergement d'hommes, femmes et enfants dans une même maison
présentait de réelles difficultés. D'où
l'ouverture en 1995, à la Meyronnette, d'un second
foyer tenu par les sœurs de la Charité de sainte
Jeanne-Antide Thouret. Là sont reçues les
femmes seules ou accompagnées d'enfants.
En 1998, l'ordre hospitalier de saint Jean de Dieu
nous propose sa collaboration. Une communauté de trois
frères assure désormais l'accueil dans la maison
réservée aux hommes et aux couples. Le fondateur
de cet ordre, Juan Ciudad (1495-1550) fut successivement vagabond,
berger, soldat dans les armées de Charles-Quint et
commerçant. Soudainement converti en 1539 à
Grenade, il s'engage au service des pauvres et des malades
mentaux. Par ses innovations, il réforme la pratique
hospitalière.
Sainte Jeanne-Antide Thouret (1765-1826) créa en France
et en Italie nombre d'écoles et d'hôpitaux. Les
autorités civiles font appel à ses charismes.
Retenons ce fait : en 1802, à Besançon, elle
se voit confier la direction de la terrible prison de Bellevaux.
Cinq cents détenus, hommes, femmes et enfants. C'est
dit-on, un repaire de criminels, un cloaque, l'antichambre
de l'enfer. En compagnie de six religieuses, Jeanne-Antide
rétablit l'ordre et l'hygiène, organise le soin
des malades, le travail de filature pour les plus valides
et l'apprentissage de la lecture pour les enfants.
De nos jours, à Digne-les-Bains, nous voyons Jeanne-Antide
et Jean de Dieu prêter assistance au pauvre Benoît-Joseph
Labre et à l'association qu'il protège. Peut-être,
dans le Ciel, nos trois saints ont-ils conclu un accord.
La Vierge Marie, Mère de Dieu et patronne de
notre rue, les y a peut-être incités. Rien ne
nous interdit de le croire
|