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Manosque

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  Notre-Dame du Romigier  
   
 

 

 
 

 

C'est vraisemblablement au cinquième siècle que la première église de Manosque a été construite et dédiée à Notre-Dame.

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L'autel est en fait le sarcophage de l'Anastasis, c'est à dire de la résurrection. Il est en marbre de Carrare, et est attribué par Guy Barruol aux ateliers d'Arles, à la fin du quatrième siècle ou au début du cinquième siècle.

  • La face gauche représente le péché originel.
  • Sur la face principale sont sculptés les douze apôtres répartis de part et d'autre des symboles de la résurrection du Christ (ces symboles ont disparu), Au centre, deux petits personnages représentent les gardiens du tombeau. La scène est couronnée d'éléments célestes : une voûte étoilée où trônent le soleil et la lune.
  • Les trois hébreux à la fournaise sont représentés sur la face droite.
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« Tout porte à croire que la statue actuelle de Notre-Dame de Romigier commença à être honorée dans cette église dès l'époque de sa construction, vers le cinquième siècle et au plus tard, au sixième. On la dut, sans doute, aux moines de Saint-Victor de Marseille, ainsi que le sarcophage dans lequel elle fit enfermée lors de l'invasion des Sarrasins et qui, d'abord, servit d'autel. Ces religieux, non seulement, paraissent avoir enrichi Manosque de ce double trésor, mais, de plus, ils paraissent encore l'avoir dotée de l'édifice lui-même qui les renfermait, ou du moins avoir concouru à la construction de l'église qui fit détruite par les sectateurs de Mahomet. »
(Notre-Dame de Romigier, par l'abbé Bousquet, fin XIXe siècle, p. 6)

Avant la destruction de la ville par les Sarrasins, la vierge de Manosque était en grande vénération et on venait en pèlerinage invoquer sa protection. Pour la soustraire à la profanation des pillards, une âme pieuse enterra la statue dans un sarcophage en marbre blanc. Revenant dans le bourg bien des années plus tard, les Manosquins avaient perdu le souvenir de la statue. La personne qui l'avait ensevelie était morte et nul ne savait où était cette statue. C'est un laboureur qui travaillait un champ dans l'enceinte de la ville, qui vit un jour ses boeufs tomber à genoux et refuser d'avancer. Alerté par ce fait étrange, on creusa la terre et l'on découvrit la statue sous un buisson de ronces. Ce sont ces ronces (les roumi en provençal) qui ont donné son nom de Romigier à la statue et ensuite à l'église qui l'abrite.

On ne connaît pas la date exacte de la reconstruction de l'église de Notre-Dame, mais un texte d'une charte de l'abbaye de Saint-Victor, dont dépendait cette église, nous apprend que « le mercredi, 4 des nones de janvier, la 44e année du règne de Conrad, roi des Allemands ou de Provence (984) Guillaume, comte de Provence tint ses plaids généraux devant l'église Notre-Dame de Manosque. »


L'église de Notre-Dame de Romigier

Cet édifice qui a été remanié plusieurs fois, a été construit à la fin du dixième siècle sur les ruines de l'église primitive détruite par les Sarrasins aux environs de l'an 900.

La position géographique de ce sanctuaire au centre de la vieille ville tend à nous laisser croire que ce lieu a toujours été le cœur de la ville. Il est probable qu'avant l'église chrétienne il y avait là le temple romain et avant lui le temple celtique autour duquel la première agglomération s'est formée.Plus qu'une église, cet édifice est considéré comme l'âme de la ville, le lieu sacré des Manosquins quelle que soit leur croyance. C'est là qu'est la statue miraculeuse de la Vierge à l'Enfant Jésus, la Vierge dite « noire » qui, après restauration, a retrouvé sa polychromie originelle. C'est vers elle que se tournaient les habitants pour demander un secours à la Mère de Dieu. C'est aux pieds de Marie, de la Vierge vénérable, que les consuls de la ville se prosternaient au nom de tous les Manosquins pour obtenir la fin d'une guerre, d'une épidémie ou lors des catastrophes naturelles telles que les tremblements de terre, les inondations ou les sécheresses. C'est elle que l'on portait dans les rues de la ville lors des principales fêtes religieuses. C'est à elle que s'adressaient les prières, les remerciements de toute la population manosquine. On lui offrait des bijoux, des ex-voto, des messes, des cantiques. Elle était, et est toujours, la patronne des Manosquins. C'est dans cette église que les événements importants de la vie de la ville se passaient et pas seulement les événements religieux.

En 984, c'est devant l'église de Notre-Dame que le premier comte de Provence, Guillaume « le libérateur » a tenu ses plaids généraux, ses cours de justice. C'est là aussi qu'en 1211, l'évêque de Gênes, Maître Thédise, légat du pape, a rendu sa sentence contre l'établissement de l'organisation communale de Guillaume IV de Forcalquier.

Cette église a été la « maison de ville » avant qu'un édifice particulier soit acheté par les consuls pour cet usage en 1360. Et même après cette acquisition, c'est dans Notre-Dame que l'on conservait le coffre contenant les finances de la ville. Lors des événements révolutionnaires, il est révélateur de cet état d'esprit qu'en 1794 les femmes de la ville aient interdit l'entrée de cette église au député anticlérical Dherbez-Latour, et n'aient pas occupé l'église Saint-Sauveur pourtant beaucoup plus importante et tout aussi sacrée qu'elle. Défendre Notre-Dame était défendre la ville et témoignait d'un sentiment qui dépassait la croyance religieuse.

Il est normal que cette vénération, cette dévotion qu'avaient les Manosquins pour l'église de Notre-Dame ait suscité la jalousie des desservants de l'église Saint-Sauveur. Plusieurs rencontres entre le chapitre de Forcalquier possédant Saint-Sauveur et l'abbaye de Saint-Victor de Marseille possédant Notre-Dame, ont tenté de régler ces rivalités pour permettre un juste équilibre entre les deux paroisses.


Monseigneur Joseph-Clair Reyne


Dans le cadre de leur recherche sur le sanctuaire de Notre-Dame-de-Romigier à Manosque (Alpes-de-Haute-Provence) les auteurs ont découvert chez Les Petits Bollandistes l'information suivante :

« À Manosque (Basses-Alpes), au diocèse de Digne, anniversaire du couronnement de Notre-Dame de Romigier dont la statue miraculeuse a été découverte, vers l'an 850, sous un buisson, par des boeufs tirant la charrue. L'aumônier supérieur de la marine, qui, au bombardement de Sébastopol, se trouvait sur le vaisseau Le Jupiter, a affirmé qu'avant le combat, il avait consacré solennellement le vaisseau à Notre-Dame de Romigier, et que de toute l'escadre française, ce bâtiment fut le seul que n'atteignit aucune bombe ennemie. 1856 ».

Cette information leur a permis d'identifier un ex-voto anonyme, représentant le Jupiter, et de découvrir l'identité de cet aumônier de la Marine, prêtre bas-alpin né à Valensole en 1824, nommé aumônier de la marine en 1852, puis évêque de la Guadeloupe par décret impérial du 27 décembre 1869 et de reconstituer sa carrière militaire et épiscopale.

Patrimoine religieux de la Haute-Provence
Préface du père Gaston Savornin, chancelier du diocèse de Digne.
225 pages, format 17 x 23 dont 12 pages en quadrichromie et nombreuses lettres manuscrites. 18 € + frais de port

Commandes à adresser à
Association pour l'étude et la sauvegarde du patrimoine religieux de la Haute-Provence -
BP 67 -
04002 Digne CEDEX
Téléphone : 04 92 31 32 90

 

 
       
   
 
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