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Les
Ursulines à Digne-les-Bains
Appelées par l'évêque Louis d'Attichy,
les Ursulines se sont implantées dans notre diocèse,
dès 1633, à Riez et à Valensole. En 1642, elles
s'installent à Sisteron et, la même année, quelques
sœurs, venant de Montélimar, arrivent à Digne.
Le conseil général de l'époque
ne leur permet de résider « qu'à la condition
de n'attendre aucune aide de la ville et de payer impôts et
tailles sur les biens qu'elles posséderaient ». Elles
ouvrent cependant une école payante et des classes gratuites
pour les familles défavorisées. Leur but est d'éduquer
les petites filles, chose fort négligée à l'époque,
de leur apprendre à lire, à compter, à connaître
et aimer Dieu.
En 1653, elles s'installent au faubourg Soleille
- Bœuf. C'est de là qu'elles sont expulsées par
la Révolution, le 20 Mai 1792. Le monastère devient
bureau de district, puis prison et, plus tard, sous Bonaparte, hôtel
de la Préfecture.
À Sisteron, les Ursulines sont arrêtées.
Sœur Elisabeth Consolin et quinze autres Ursulines, emprisonnées
à Orange avec d'autres religieuses sont guillotinées
en raison de leur foi le 26 Juillet 1794.
En 1829, une Ursuline de Clermont - Ferrand rétablit
une communauté à Digne, encouragée par Mgr
de Miollis qui offre les locaux actuels du Sacré-Cœur.
En 1853, elles construisent une école gratuite pour accueillir
les enfants pauvres de la ville.
Le 30 août 1905, les Ursulines, parce qu'enseignantes,
sont expulsées et se rendent en Italie. Leurs propriétés
de Digne sont vendues ; cependant, quelques sœurs âgées
obtiennent de rester au monastère à titre d'hospitalisées.
Le comte du Chaffaut s'engage à subvenir à leurs besoins,
puis se porte acquéreur de la maison.
Le 12 septembre 1911, une partie de l'immeuble est
louée au docteur Gassendi pour une clinique médico-chirurgicale.
Ce bail sera résilié en 1932. Entre temps, pour remplacer
les Ursulines exilées, Mgr Castellan fait installer un pensionnat
de jeunes filles dans une partie de l'ancien grand séminaire,
sous le vocable de « Pensionnat du Sacré-Cœur
» nom qui restera à l'établissement de l'avenue
des Thermes, quand les classes pourront y être ré-ouvertes,
en 1916.
En 1919, à leur retour d'Italie, les Ursulines reprennent
la jouissance de leur monastère. Elles achètent un
terrain qui sera appelé « montagne du Paradis ».
Le Sacré-Cœur, au pied de la « Montagne du Paradis
»
En 1932, l’enseignement secondaire se développe.
À ce moment, tous les postes de responsabilité dans
l'établissement sont tenus par les Ursulines dont un bon
nombre enseigne, avec des laïcs de plus en plus nombreux. Comme
partout, la mixité s'établit.
À la demande de Mgr Collin qui désirait
regrouper ses prêtres au centre-ville, quelques Ursulines
ont formé une petite communauté au presbytère
des Sièyes, pour qu'il y ait une présence d'Église
dans le quartier,
Et, quelque temps après, une petite communauté
Ursuline fut implantée au Brusquet, dans la même perspective
: catéchèse, préparation aux sacrements, assemblées
dominicales en l'absence de prêtre, tout en continuant l'enseignement
et la catéchèse au Sacré-Cœur.
Mais quand Mgr Abelé est devenu évêque
de Digne, il a essayé de remettre un prêtre dans chaque
secteur paroissial. Il a donc demandé, en particulier aux
sœurs installées aux Sièyes de libérer
le presbytère.
C'est alors que la communauté des Ursulines
fit le projet, en 1983, de construire une maison, laissant ainsi
de l'espace à l'école en expansion. Érigée
en face du Sacré-Cœur, au 1 avenue des Thermes, au pied
de la « montagne du Paradis », ensoleillée et
silencieuse, cette maison qui comporte chambres, cuisine, chapelle
et une salle d'accueil pour réunions et catéchèses,
est bien adaptée à notre vie de prière et à
notre apostolat. Elle nous permet, ainsi que notre « pavillon
» tout proche, d'accueillir des professeurs, des curistes
et de partager avec eux ce lieu de paix et, parfois, notre prière.
Après avoir été nombreuses, nous restons trois
Ursulines à Digne, actives, surtout dans la catéchèse
et nous avons la responsabilité de la tutelle du Sacré-Cœur,
c'est-à-dire la responsabilité que se maintienne dans
l'établissement l'esprit de la fondation. Nous le faisons
d'autant plus facilement que les directrices du secondaire et du
primaire ainsi que les équipes de professeurs sont imprégnées
de l'esprit de sainte Angèle Merici.
C'est, en éducation :
« des relations d'amour et de liberté,
dans un climat de joie et d'espérance d'unité et de
paix,
pour un monde toujours nouveau à évangéliser
par le témoignage et l'annonce de la Parole de Dieu »
(Texte de référence des établissements
scolaires des Ursulines, page 2)
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