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PERLES D’ESPERANCE (1)

 
  voir également: les "perles"     4    -    3    -    2    -    1  
 

 

rassemblées par Mgr Loizeau

en parcourant la récente Lettre encyclique « Spe salvi » sur l’Espérance chrétienne

du Pape Benoît XVI (1ère partie)

 

         « Nous a été donnée l’espérance, une espérance fiable, en vertu de laquelle nous pouvons affronter notre présent : le présent, même le présent pénible, peut être vécu et accepté s’il conduit vers un terme et si nous pouvons être sûrs de ce terme, si ce terme est si grand qu’il peut justifier les efforts du chemin » (n°1).

         « Apparaît comme élément caractéristique des chrétiens le fait qu’ils ont un avenir : ce n’est pas qu’ils sachent dans les détails ce qui les attend, mais ils savent de manière générale que leur vie ne finit pas avec le néant. C’est seulement lorsque l’avenir est assuré en tant que réalité positive que le présent devient aussi vivable » (n°2).

         « La foi n’est pas une tension personnelle vers les biens qui doivent venir, mais qui sont encore absents ; elle nous donne quelque chose. Elle nous donne déjà maintenant quelque chose de la réalité attendue, et la réalité présente constitue pour nous une « preuve » des biens que nous ne voyons pas encore. Elle attire l’avenir dans le présent» (n°7).

         « Nous désirons en quelque sorte la vie elle-même, la vraie vie, qui n’est même pas touchée par la mort ; mais, en même temps, nous ne connaissons pas ce vers quoi nous nous sentons poussés (…). Cette chose inconnue est la véritable « espérance » et le fait qu’elle soit ignorée est, en même temps, la cause de toutes les désespérances comme aussi de tous les élans positifs ou destructeurs vers le monde authentique et vers l’homme authentique. L’expression « vie éternelle » cherche à donner un nom à cette réalité connue inconnue » (12).

         « La vie véritable, vers laquelle nous cherchons toujours de nouveau à tendre, est liée à l’être dans l’union existentielle avec un peuple et, pour toute personne, elle ne peut se réaliser qu’à l’intérieur de ce nous » (14).

         « L’homme a besoin de Dieu, autrement, il reste privé d’espérance » (23).

         « Ce n’est pas la science qui rachète l’homme. L’homme est racheté par l’amour. Cela vaut déjà dans le domaine purement humain. Lorsque quelqu’un, dans sa vie, fait l’expérience d’un grand amour, il s’agit d’un moment de « rédemption » qui donne un sens nouveau à sa vie. Mais, très rapidement, il se rendra compte que l’amour qui lui a été donné ne résout pas, par lui seul, le problème de sa vie. Il s’agit d’un amour qui demeure fragile. Il peut être détruit par la mort. L’être humain a besoin de l’amour inconditionnel : « Ni la mort, ni la vie…rien ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu en Jésus-Christ ».  Si cet amour absolu existe, avec une certitude absolue, alors – et alors seulement – l’homme est « racheté » quel que soit ce qui lui arrive » (26).

         « Celui qui ne connaît pas Dieu, tout en pouvant avoir de multiples espérances, est dans le fond sans espérance, sans la grande espérance qui soutient toute l’existence » (27).

         « L’homme a besoin d’un espérance qui va au-delà. Seul peut lui suffire quelque chose d’infini, quelque chose qui sera toujours plus que ce qu’il ne peut jamais atteindre » (30).

         « Nous avons besoin des espérances – des plus petites aux plus grandes – qui, au jour le jour, nous maintiennent en chemin. Mais sans la grande espérance, qui doit dépasser tout le reste, elles ne suffisent pas. Cette grande espérance ne peut être que Dieu seul, qui embrasse l’univers et qui peut proposer et nous donner ce que, seuls, nous ne pouvons atteindre. Précisément, le fait d’être gratifié d’un don fait partie de l’espérance. Dieu est le fondement de l’espérance, non pas n’importe quel dieu mais le Dieu qui possède un visage humain et qui nous a aimés jusqu’au bout, chacun individuellement et l’humanité tout entière (…). Seul son amour nous donne la possibilité de persévérer avec sobriété jour après jour, sans perdre l’élan de l’espérance, dans un monde qui, par nature, est imparfait. Et, en même temps, son amour est pour nous la garantie qu’existe ce que nous pressentons vaguement et que, cependant, nous attendons au plus profond de nous-mêmes : la vie qui est « vraiment » vie » (31).

 

  1. Note particulière de lecture de FX Loizeau, évêque de Digne :

Dans ces citations de l’Encyclique, je n’ai retenu que des « résumés ». J’invite cependant à lire en entier cette Encyclique, à travailler les raisonnements historiques et théologiques très éclairants et à se laisser saisir par les témoignages choisis par notre Pape pour illustrer son propos très riche spirituellement.

Je voudrais cependant signaler la surprise que j’ai éprouvée en trouvant, en cette encyclique (au n° 13), une citation de Jean Giono, notre romancier manosquin ! Je ne sais si Joseph Ratzinger a lu le livre « Les vraies richesses » en son entier, mais il a dû au moins en lire des passages d’après le livre du P. de Lubac « Catholicisme » auquel il fait référence (note 10). Dans le développement de son raisonnement, le Pape Benoît XVI oppose des « opinions de la critique moderne » présentant un « salut éternel uniquement privé » (et c’est alors qu’il cite Giono) à la perspective chrétienne d’un « salut considéré comme une réalité communautaire ».

Malgré cette vue défavorable à notre romancier, nous sommes quand même honorés de l’attention du Pape envers la littérature issue de notre terroir, comme nous avions été touchés par la référence à notre prévôt Gassendi (en controverse avec Descartes) dans la première encyclique de Benoît XVI : « Deus Caritas est ».  Nos auteurs dignois et manosquin ont eu une « audience » papale !


 
   
 
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