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PERLES D’ESPERANCE (5)

 
  voir également: les "perles"     4    -    3    -    2    -    1  
 

 

rassemblées par Mgr Loizeau

en parcourant la récente Lettre encyclique « Spe salvi »
sur l’Espérance chrétienne

du Pape Benoît XVI

 

         

« Lieux » d’apprentissage et d‘exercice de l’espérance

 

  1. la prière comme école d’espérance

 

« Si personne ne m’écoute plus, Dieu m’écoute encore. Si je ne peux plus parler avec personne, si je ne peux plus invoquer personne, je peux toujours parler à Dieu. S’il n’y a plus personne qui peut m’aider – là où il s’agit d’une nécessité ou d’une attente qui dépasse la capacité humaine d’espérer – Lui seul peut m’aider. Si je suis relégué dans une extrême solitude… celui qui prie n’est jamais seul » (32).

« La prière comme exercice du désir. L’homme a été créé pour une grande réalité, pour Dieu lui-même, pour être rempli de Lui. Mais son cœur est trop étroit pour la grande réalité qui lui est assignée. Il doit être élargi. C’est ainsi que Dieu, en se faisant attendre, élargit le désir ; en faisant désirer, il élargit l’âme ; en l’élargissant, il augmente sa capacité de recevoir (…) La façon juste de prier est un processus de purification intérieure qui nous rend capables de Dieu et de la sorte capable aussi des hommes (…) L’homme doit apprendre qu’on ne peut pas prier contre autrui. Il doit apprendre qu’on ne peut pas demander des choses superficielles et commodes que l’on désire dans l’instant, la fausse petite espérance qui le conduit loin de Dieu. Il doit purifier ses désirs et ses espérances » (33).

« Ainsi nous devenons capables de la grande espérance et nous devenons ministres de l’espérance pour les autres (…). L’espérance chrétienne est une espérance active, par laquelle nous luttons pour que les choses n’aillent pas vers une issue perverse. Elle est aussi une espérance active dans le sens que nous maintenons le monde ouvert à Dieu » (34).

 

  1. Agir et souffrir, comme lieux d’apprentissage de l’espérance

 

« Je peux toujours encore espérer, même si apparemment pour ma vie ou pour le moment historique que je suis en train de vivre, je n’ai plus rien à espérer. Seule la grande espérance-certitude que, malgré mes échecs, ma vie personnelle et l’histoire dans son ensemble sont gardées dans le pouvoir indestructible de l’Amour et qui, grâce à lui, ont pour lui un sens et une importance, seule une telle espérance peut dans ce cas donner encore le courage d’agir et de poursuivre » (35).

« Comme l’agir, la souffrance fait aussi partie de l’existence humaine (…). Il faut certainement faire tout ce qui est possible pour atténuer la souffrance ; empêcher, dans la mesure où c’est possible, la souffrance des innocents ; calmer les douleurs ; aider à surmonter les souffrances psychiques (…). Oui, nous devons tout f aire pour surmonter la souffrance, mais l’éliminer complètement du monde n’est pas dans nos possibilités, simplement parce que nous ne pouvons pas nous extraire de notre finitude et parce qu’aucun d’entre nous n’est en mesure d’éliminer le pouvoir du mal, de la faute, qui est continuellement source de souffrance. Dieu seul pourrait le réaliser. Seul un Dieu qui entre personnellement dans l’histoire en se faisant homme et qui y souffre. Nous savons que ce Dieu existe et donc que ce pouvoir qui enlève le péché du monde est présent dans le monde. Par la foi en l’existence de ce pouvoir, l’espérance de la guérison du monde est apparue dans l’histoire. Mais il s’agit précisément d’espérance et non encore d’accomplissement » (36).

« Là où les hommes, dans une tentative d’éviter toute souffrance, cherchent à se soustraire à tout ce qui pourrait signifier souffrance, là où ils veulent s’épargner la peine et la douleur de la vérité, de l’amour, du bien, ils s’enfoncent dans une existence vide, dans laquelle peut-être n’existe pratiquement plus de souffrance, mais où il y a d’autant plus l’obscure sensation du manque de sens et de la solitude. Ce n’est pas le fait d’esquiver la souffrance, de fuir devant la douleur, qui guérit l’homme, mais la capacité d’accepter les tribulations et de mûrir par elles, d’y trouver un sens par l’union au Christ, qui a souffert avec un amour infini » (37).

« La mesure de l’humanité se détermine essentiellement dans son rapport à la souffrance et à celui qui souffre. Cela vaut pour chacun comme pour la société. Une société qui ne réussit pas à accepter les souffrants et qui n’est pas capable de contribuer, par la compassion, à faire en sorte que la souffrance soit partagée et portée aussi intérieurement est une société cruelle et inhumaine » (38).

« Dieu ne peut pas souffrir, mais il peut compatir. L’homme a pour Dieu une valeur si grande que Lui-même s’est fait homme pour pouvoir compatir avec l’homme de manière très réelle, dans la chair et le sang, comme cela est montré dans le récit de la Passion de Jésus. De là, dans toute souffrance humaine est entré quelqu’un qui partage la souffrance et la patience ; de là se répand dans toute souffrance la consolation. La consolation de l’amour participe de Dieu et ainsi surgit l’étoile de l’espérance. Certainement, dans nos multiples souffrances et épreuves, nous avons toujours besoin aussi de nos petites ou de nos grandes espérances : d’une visite bienveillante, de la guérison des blessures internes et externes, de la solution positive d’une crise, et ainsi de suite (…). Mais dans les épreuves vraiment lourdes, où je dois faire mienne la décision définitive de placer la vérité avant le bien-être, la carrière, la possession, la certitude de la véritable, de la grande espérance devient nécessaire » (39).

« Que veut dire la pensée d’offrir les petites peines du quotidien ? Pouvoir les insérer dans la grande compassion du Christ : elles entrent d’une certaine façon dans le trésor de compassion dont le genre humain a besoin » (40).

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