Billet Spirituel     ( voir les billets des années passées)

 

A la suite du Père André-Marie Jannini, nous vous proposerons, Pierre Léouffre et moi-même, de réfléchir, cette année, sur le mystère de l'Eucharistie, et sur les divers rites qui le structure.

Nous remercions le Père Jannini pour sa contribution au cours des mois derniers. Il nous a permis d'entrer davantage dans la vie du curé d'Ars qui avait une dévotion particulière à l'Eucharistie, et de découvrir les impacts de son ministère dans nos vies de chrétiens aujourd'hui.

 

 

 

 

 

Le mystère de l'Eucharistie

février 2011:   le rassemblement  -  mars: l'ouverture de la célébration   avril :  le temps de la Parole   mai   l'homélie  juin  profession de foi
juillet: prière universelle       août : offertoire       septembre : prière eucharistique   octobre :  rite de communion

Depuis la fin du XIXème siècle les Églises ont peu à peu modifié leur façon de comprendre l'Eucharistie, d'en parler, et même de la célébrer. Le concile Vatican II a permis de renouer avec la vision qui dominait jusqu'au cœur du Vème siècle :

«l'Eucharistie forme un tout, qui met en communion avec l'acte central du salut et actualise son effet». (cf. JM Roger Tillard, «l'Eucharistie, Pâques de l'église»).

Une oraison pascale, conservée par le missel de Paul VI pour le deuxième dimanche du temps ordinaire, précise bien que : «chaque fois qu'est célébré le mémorial de ce sacrifice c'est l'œuvre de notre rédemption qui s'accomplit».

En effet l'Eucharistie est source et sommet de la vie chrétienne, comme le dit encore le concile Vatican II. (cf. SC n°10)
Le Christ donne sens à ce mystère par la participation de tous et de chacun. Nous sommes le peuple de Dieu, Église rassemblée qui célèbre le Christ mort et ressuscité. En ce sens, l'Église fait l'Eucharistie et l'Eucharistie fait l'Église. Ce double mouvement établit en chacun de nous la communion, vise à nous faire progresser dans la foi et prendre conscience que le Christ, également, nous envoie comme témoins de son amour dans le monde.

De ce point de vue l'Eucharistie est une nourriture essentielle pour renouveler notre foi, pour affermir notre être spirituel et incarner la présence du Christ pour nos frères. Elle est une nécessité qui nous conduit à la vie en Dieu. Participant à ce mystère nous découvrons et vivons plus profondément et intimement ce que Jésus nous dit dans l'Évangile de Jean : «Qui mange ma chair et boit mon sang a la vie éternelle». (Jn 6, 54)

La célébration de l'Eucharistie est composée de quatre grandes parties. Le rite d'entrée et d'accueil, la table de la Parole, le rite des offrandes ou liturgie eucharistique et les rites de communion et d'envoi.

C'est ce que nous verrons au cours des prochaines parutions.

Pierre Léouffre, diacre et Père Philippe Michel


Le rassemblement

Qu'est-ce qu'une célébration ? En langage usuel, une célébration met toujours en évidence un événement ou des personnes. C'est une fête qui se déroule dans un lieu approprié qu'on a, au préalable, soigneusement préparé. On invite à cette fête des personnes qui viennent participer avec en général des cadeaux.

La célébration liturgique est en réalité du même ordre. C'est le peuple de Dieu qui, rassemblé autour d'un événement, concerne à la fois Dieu et tous les invités. Cette célébration comporte toujours chants, lectures, prières, gestes et déplacements.

«Une célébration est dite Eucharistique lorsqu'elle fait monter l'action de grâce (traduction française du mot Eucharistie) pour le couronnement de la vie de Jésus» (cf: Paul De Clerck, «l’intelligence de la Liturgie») L'Eucharistie est célébrée pour qu'aujourd'hui encore les chrétiens puissent s'unir au Christ, dans son passage de la mort à la résurrection, et de trouver ainsi en Lui tout le dynamisme de leur existence.

L'Eucharistie commence toujours par le rassemblement, tel que c'est précisé dans les premiers mots du missel : «lorsque le peuple est rassemblé». L'assemblée du peuple de Dieu est la première réalité sacramentelle de la messe puisqu'elle est le Corps du Christ, convoquée par l'appel de Dieu Lui-même. C'est en général le dimanche, Jour du Seigneur, que les chrétiens sont rassemblés. Ce choix du jour est particulièrement significatif pour indiquer que l'Eucharistie est célébrée en priorité pour fêter la victoire de Dieu par delà la mort de son Fils en ce premier jour de la semaine.

L'assemblée, même si elle est peu nombreuse, n'est rien de moins qu'une portion de l'Église et contient en elle la totalité du mystère célébré.

En rentrant dans une église tous les chrétiens se doivent donc de porter un regard de foi sur les personnes rassemblées qui viennent constituer le «saint peuple de Dieu».

Ils sont invités, aujourd'hui, à se saluer avant le début de la célébration.

Il est fortement conseillé que les ministres qui sont membres à part entière de l'assemblée ne se mettent pas à l'écart, mais participent également à l'accueil de tous les fidèles. «Cela évitera de confondre le geste de paix avec une simple salutation». (Paul De Clerck, «l'intelligence de la Liturgie»)

Le chant d'entrée ou de procession manifeste alors la constitution du peuple de Dieu en créant un climat favorable; et le signe de croix tracé sur notre corps nous rappelle l'identité du Corps que nous formons.

Pierre Léouffre, diacre et Père Philippe Michel

 

 

Billet Spirituel :      Le mystère de l'Eucharistie   Mars 2011

 

Après le rite d'accueil et d'ouverture, la préparation pénitentielle nous invite à vivre un temps de conversion. Le MRF (Missel Romain en langue française) en propose 4 formes qui seront utilisées en fonction de la particularité de l’assemblée et du temps liturgique; La dernière est bien adaptée aux célébrations à connotation baptismale, surtout au temps pascal. Chaque forme se conclut par la prière pour le pardon, prononcée par le président. Elle reprend une ancienne prière pénitentielle où l'on a volontairement modifié le « vous » en « nous » pour éviter la confusion avec une absolution en bonne et due forme. Il s'agit en effet d'une demande de pardon qui, comme dans le Notre Père ou comme avant la communion, a toute la valeur d'une prière. La préparation pénitentielle introduit toute l'assemblée en présence du Dieu Saint ce qui nécessite un ajustement il la vie divine. Être juste devant Dieu, c'est-à-dire se conformer à la vie divine et retrouver la volonté d'amour proposée à l'homme, une volonté à vivre, à mettre en pratique, retrouver une relation de communion avec Dieu afin qu'elle soit signe d'un renouveau dans notre vie. Cette démarche consiste en un appel à la conversion plutôt qu'à un rappel de culpabilité. Elle nous conduit à nous adresser au Christ pour Lui demander de nous libérer.

Ces invocations sont aussitôt suivies du «kyrie eleison» ou Seigneur, prends pitié, qui est une acclamation adressée au Fils, le reconnaissant comme Seigneur et Christ (Ac 2, 36). «C'est un chant par lequel les fidèles acclament le Seigneur et implorent sa miséricorde» (IGMR 30).

Venant d'accueillir la miséricorde du Seigneur, nous chantons ensuite l'hymne de Louange. Le Gloria est une hymne très ancienne et vénérable par laquelle l'Église rassemblée dans l'Esprit-Saint glorifie Dieu le Père et l'Agneau, et supplie Celui-ci. (Paul De Clerck, sens et dynamique de la célébration eucharistique)

Habituellement chanté le dimanche, le Gloire à Dieu ne l'est pas durant le temps de l'A vent et du Carême, de sorte à mieux nous préparer aux très grandes solennités que sont Noël et Pâques. Au cours de ces temps liturgiques particuliers, nous nous disposons à reconnaître toujours davantage les hauts faits du Seigneur et la grandeur de son amour.

« C'est lors de l'annonce de la naissance du Sauveur, au cours de la nuit de Noël, que s'élève alors notre Gloria : moment sublime où l'Église de la terre mêle ses voix à l'église du ciel, où nous sommes emportés par le chant même des anges dans le ciel... Gloire à Dieu et paix sur la terre ! » (Michèle Clavier)

Il est préférable que le Gloria soit chanté, soit par l'assemblée des fidèles, soit par le peuple alternant avec la chorale, car lorsqu'il est récité cela correspond moins bien à sa nature hymnique. Cette proclamation est la continuité de l'ajustement à Dieu où la communion avec Lui prend tout effet de grâce et nous fait prendre conscience de la sainteté de notre Dieu.

Enfin la prière d’ouverture, dite aussi « collecte » est un modèle de prière ecclésiale. Après avoir été invités par le prêtre à se recueillir, tous les participants sont conviés à un temps de prière silencieuse. Puis le président « collecte » la prière de toute l’assemblée pour la nouer dans une expression ecclésiale. L’oraison se termine en invoquant la médiation du Christ qui a demandé de prier en son nom (Jn 16, 23b-24) et en le glorifiant (doxologie) avec le Père et le saint Esprit (dimension trinitaire).

Le « Amen » correspond à l'assentiment de l'Église ; il proclame la foi de l'assemblée dans la fidélité de Dieu qui ne manquera pas d'exaucer la prière de son peuple.

Ainsi se termine l’ouverture de la célébration, temps qui doit permettre aux fidèles de bien se mettre en condition pour entendre la Parole de Dieu.

 

Pierre Léouffre, diacre  et Père Philippe Michel

 

 

 

 

 

Le mystère de l'Eucharistie

 

 

Nous entrons maintenant dans le deuxième temps de la célébration de l'Eucharistie.
Temps de la Parole:
première table. Temps d'écoute, d'attention, de méditation et d'ouverture du cœur pour entrer plus profondément dans une relation intime avec Dieu et nous enraciner dans la connaissance du mystère divin.

 

La liturgie de la Parole est un dialogue entre Dieu et son peuple assemblé.

 

Nous écoutons mais nous ne sommes pas spectateurs car nous sommes invités à y répondre. Nous ne répondons pas chacun avec nos propres mots mais en reprenant à notre compte une prière qui nous précède. En effet toute liturgie où l'un des deux partenaires serait muet ne serait pas une liturgie chrétienne. Le dialogue que nous entretenons signifie en réalité la présence du Christ dans sa Parole proclamée. C'est ce que nous disons quand nous acclamons l'Évangile : «Louange à toi Seigneur Jésus».

 

La très belle introduction de la présentation générale du missel romain (PGMR) fait bien saisir que la liturgie de la Parole ne se réduit pas à une «avant-messe» : «dans les lectures, que l'homélie, explique, Dieu adresse la Parole à son peuple, il découvre le mystère de la rédemption et du salut et il présente une nourriture spirituelle; et le Christ Lui-même est là, présent par sa parole, au milieu des fidèles. Cette Parole divine, le peuple la fait sienne, par ses chants, et il y adhère par la profession de foi ; nourri par elle, il supplie, avec la prière universelle pour les besoins de toute l'Église et pour le salut du monde entier». (PGMR 33/55)

 

La liturgie de la Parole fait partie intégrante de l'Eucharistie. C'est en effet Dieu qui annonce à son peuple son dessein. Et ce dessein se réalise dans l'action Eucharistique du Christ. «La proclamation de la Parole introduit dans ce que l'Eucharistie va donner à vivre, et ranime la foi nécessaire à ce passage». (cf Paul De Clerck, L'intelligence de la liturgie).

 

Pour réaliser ce projet, le concile Vatican II a demandé « d'ouvrir plus largement les trésors bibliques pour que, dans un nombre déterminé d'année, on lise au peuple la partie la plus importante des Saintes Écritures». (Constitution sur la Liturgie de Vatican II n° 51).

 

C'est ainsi que nous disposons maintenant de quatre lectionnaires : celui des dimanches, de la semaine, des fêtes de saints et des sacrements. Le lectionnaire dominical s'étend sur trois ans : il est constitué par la lecture des Évangiles de Matthieu, Marc et Luc (année A,B,C) ..

 

La première lecture est choisie en fonction de l'Évangile. La deuxième lecture est tirée de Saint Paul (ou Saint Jacques en année B) selon le principe de la lecture semi-continue. Entre les deux premières lectures sont insérés quelques versets d'un psaume qui offre généralement un écho lyrique à la Parole proclamée. Si le psaume n'est pas chanté, ce qui est regrettable, il faut du moins trouver le ton poétique pour le proclamer.

 

«La dignité de la Parole de Dieu requiert qu'il existe dans l'église un lieu qui favorise l'annonce de cette Parole et vers lequel, pendant la liturgie de la Parole, se tourne spontanément l'attention des fidèles ... Il ne convient guère que le commentateur, le chantre ou le chef de chœur monte à l'ambon». (PGMR 272/309).

 

Une grande vénération est réservée au livre des Évangiles qui est porté processionnellement par le diacre pendant que l'on chante l'Alléluia: Il est encensé avant la lecture et embrassé après la proclamation.

 

Tout cet ensemble rituel est destiné à bien faire saisir que «le Christ est présent dans sa Parole, car c'est Lui qui parle tandis qu'on lit dans l'Église les Saintes Écritures». (Sacrosanctum Concilium n°7).

 

Les lectures ont été choisies par l'Église et nous sont données comme le don de Dieu, c'est pourquoi nous ne pouvons les changer lorsque nous préparons une célébration liturgique.

 

Pierre LEOUFFRE

 et Philippe MICHEL

 

 

 

Billet Spirituel :

Le mystère de l'Eucharistie

 

Voici l'homélie! En grec, «homélia» désigne un entretien familier, donc une conversation avec des personnes que l'on a l'habitude de fréquenter. C'est ce terme qu'emploie Luc pour les propos qu'échangent les disciples d'Emmaüs («ils parlaient entre eux -homiloun- de tous ces évènements» Lc 24,14) ou encore pour l'adresse nocturne pour les chrétiens de Troas («il prolongea la conversation jusqu'à l'aube» Ac 20, 11). Par conséquent, l'homélie n'apprend rien de fondamentalement neuf à ceux qui l'écoutent. Elle rappelle et explique à des chrétiens initiés ce qu'on leur a enseigné et les incite à en vivre plus profondément. Au premier siècle de l'Eglise, l'homélie était le privilège de l'Evêque. Vatican II affirme qu'elle fait partie de la liturgie elle-même (constitution sur la liturgie n°52). Quant à la présentation générale du missel romain, elle souligne que l'homélie «est nécessaire pour nourrir la vie chrétienne» (PGMR n°41).

«Je demande aux ministres de faire en sorte que 1'homélie mette la Parole de Dieu proclamée en étroite relation avec la célébration sacramentelle et avec l'avis de la communauté, en sorte que la Parole de Dieu soit réellement soutien et vie de l'Eglise». (Sacramentum Caritatis, Benoît XVI).

L'homélie a donc pour but de favoriser «une meilleure compréhension» de la Parole de Dieu «dans la vie des fidèles», autrement dit : elle doit faire en sorte que la Parole entendue à la messe résonne ensuite dans l'existence de chaque jour et la transforme. L'homéliste est donc invité à montrer à ses frères comment cette Parole est brûlante et comment elle fait vivre et revivre ici et maintenant. L'homélie ne doit en aucun cas être générale et abstraite. Elle doit se baser sur l'Ecriture Sainte qui imprègne non seulement le temps de la Parole mais toute la liturgie.

Cf Signes n° 194,2007.

Pierre LEOUFFRE  et Philippe MICHEL

 

 

 

 

Billet Spirituel :

Le mystère de l'Eucharistie

 

Après l'écoute de la Parole, l'assemblée est appelée à professer sa foi ; on dit même confesser sa foi en Dieu. Dire sa foi pour un chrétien c'est faire confiance même si l'on ne comprend pas tout du mystère énoncé, et même si parfois l'on doute.

- Dire «Je crois» signifie d'abord reconnaître qu'il y a un chemin pour entrer en dialogue avec Dieu. Dieu n'est pas quelqu'un de lointain : Il est le Père qui vient à notre rencontre, par le Fils qui s'est fait homme, et dans l'Esprit-Saint qui nous unit.

- Dire «Je crois» signifie s'engager à suivre le Christ dans la disponibilité en devenant des membres de l'Eglise du Christ. L'engagement professé le jour du baptême et répété chaque dimanche est à la fois individuel et communautaire.

- Confesser sa foi veut dire adhérer au contenu de la foi de l'Eglise. C'est pourquoi il est important de ne pas en changer les termes, ou d'exprimer sa foi personnelle avec d'autres paroles ou gestes. L'expression des symboles des Apôtres et de Nicée-Constantinople est le fondement de la foi de l'Eglise que tous les hommes proclament d'une même manière.

(Cf: Pastorale des Jeunes, diocèse de Nantes).

 

Alors comment proclamer notre foi ?

Trois sortes de «professions de foi» sont proposées aux fidèles en forme d'adhésion à la Parole de Dieu:

- Le symbole des Apôtres qui a vu le jour au II° siècle et qui a pris sa forme actuelle au VI° siècle. C'est avant tout une profession de foi baptismale ramenée à l'essentiel.

- Le symbole de Nicée-Constantinople date du IV° siècle. Il a été adopté par le Concile qui s'est tenu, en 325 à Nicée en vue de réfuter l'hérésie arienne niant la divinité de Jésus Christ. Il fut complété par le Concile de Constantinople en 381 pour affirmer la divinité du Saint Esprit niée par diverses hérésies. Il représente le résumé de la foi chrétienne.

- La profession de foi baptismale est une troisième manière de proclamer sa foi en Eglise. Cette formulation du Credo en trois questions posées par le prêtre (croyez-vous...???) est particulièrement proposée pour la Veillée Pascale et les baptêmes. Le credo est toujours trinitaire (Mt 28,19) et permet au baptisé de proclamer sa foi.

Le Credo est une manifestation de la foi des chrétiens en la présence de Dieu dans le monde actuel : il est un signe de reconnaissance entre ceux qui vivent l'expérience chrétienne

Quand on proclame sa foi on reconnaît donc la dépendance et l'appartenance en Dieu qui est relation d'amour, rencontre, communion et unité.

La profession de foi est le déploiement du mystère divin que nous affirmons et que Saint Paul dans sa lettre aux Romains (cf 10, 9-10) nous invite à reprendre également pour être témoin de cette foi.

Pierre LEOUFFRE  et Philippe MICHEL

 

 

 

 

Billet Spirituel :

Le mystère de l'Eucharistie

 

La prière universelle est une grande prière ecclésiale qui a été remise à l'honneur avec le concile Vatican II. Elle a la même structure que l'oraison d'ouverture. Elle commence donc par une invitation à la prière en rappelant que nous nous tournons vers Dieu avec confiance parce qu'ensemble, dans nos multiples diversités, nous sommes son peuple.

 

Le prêtre conclura cette prière en disant par exemple : «Daigne Seigneur exaucer la prière de tes enfants, par Jésus-Christ, notre Seigneur». Jésus, Fils de Dieu qui a partagé notre humanité est donc bien notre médiateur.

 

Notre prière comme notre foi est trinitaire; même si nous ne nommons pas l'Esprit-Saint Il est présent puisque c'est Lui qui prie en nous. L'assemblée ratifie cette prière du prêtre en disant d'une voix forte « amen ».

 

La prière universelle rappelle à l'assemblée liturgique qu'elle ne peut se replier sur elle-même mais qu'elle est tout imprégnée du souci de la vie des hommes.

 

La présentation générale du missel romain (PGMR 45/69) dit que «dans la prière universelle le peuple exerce sa fonction sacerdotale...»

La structure de la Prière Universelle est, en général, la suivante :

- les besoins de l'Eglise

- les dirigeants des affaires publiques et le salut du monde

- ceux qui sont accablés et les personnes en difficulté

- la communauté locale.

Se rajoutent quelques fois dans cette prière les situations données par l'actualité : «Nous présentons à Dieu, notre Père, notre supplication pour que notre univers plein de drames, de questions d'incertitudes ressemble un peu plus au Royaume de Dieu ».

 

La Prière Universelle nous fait prendre conscience de cet engagement envers nos frères pour exprimer la compassion et la charité du Christ envers tout homme.

 

Pierre LEOUFFRE  et Philippe MICHEL

 

 

 

 

 

 

Billet Spirituel :

 

Le mystère de l'Eucharistie

 

 

Avec l’offertoire nous passons à la seconde grande partie de l’Eucharistie où sont présentés les produits de la terre et du travail des hommes. Le pain et le vin qui deviendront par l’action de l’Esprit-Saint le Corps et le Sang du Christ. Nous offrons à Dieu ce que Lui-même nous donne gratuitement et qu’Il nous invite à partager.

Cette offrande est le signe de la nouvelle alliance que le Christ établit avec l’humanité. Elle est l’expression de l’amour du Fils de Dieu qui devient présence éternelle et nourrit les hommes.

La présentation générale du missel romain (n°48) explique que l’Église, au cours de la messe, distribue la liturgie Eucharistique en quatre parties correspondant aux actes et paroles du Christ : de même que Jésus a pris le pain et le vin, ils sont apportés à l’autel et présentés au Seigneur par le prêtre (préparation des dons) ; vient ensuite la grande prière d’action de grâce pour ce que Jésus a fait : donner son corps et son sang pour notre vie (prière eucharistique) ; le temps de la fraction du pain rappelle que Jésus a rompu le pain de même que son corps allait être brisé par la mort, pour partager ce pain entre ses amis c’est le temps de la communion qui réalise ce partage.

L’invitation à la prière que le prêtre adresse à l’assemblée au début de l’Eucharistie dit : « prions ensemble au moment d’offrir le sacrifice de toute l’Église. » Parler, ici, de sacrifice, c’est rappeler que nous entrons dans le mystère pascal nous aussi, dans le mouvement même du Christ dont toute la vie fut offrande, pâque et glorification. Participer à cette offrande c’est la vivre dans son corps ecclésial ; le pain et le vin sont alors vraiment signe des peines et des joies des hommes. Dans l’Esprit-Saint, nous vivons notre pâque, nous sommes en marche vers le Père. Le sacrifice célébré à la messe rend déjà sacrée notre vie, et nous sommes alors bien dans la disposition recommandée par Saint Paul : « Je vous exhorte, mes frères, par la tendresse de Dieu, à lui offrir votre personne et votre vie en sacrifice saint, capable de plaire à Dieu : c’est là pour vous l’adoration véritable. » (Rm 12, 1). (cf La messe, Michel Clavier, Édition du signe).

La messe est donc autant un repas qu’un sacrifice. Les deux ne sont pas en opposition. C’est en effet lors d’un repas que Jésus a institué le mémorial du sacrifice eucharistique. Repas symbolique qui nous donne la vie du Christ et nous met en communion les uns avec les autres.

Pierre LEOUFFRE et Philippe MICHEL

 

 

 

Billet Spirituel :

Le mystère de l'Eucharistie

 

La prière universelle est une grande prière ecclésiale qui a été remise à l'honneur avec le concile Vatican II. Elle a la même structure que l'oraison d'ouverture. Elle commence donc par une invitation à la prière en rappelant que nous nous tournons vers Dieu avec confiance parce qu'ensemble, dans nos multiples diversités, nous sommes son peuple.

 

Le prêtre conclura cette prière en disant par exemple : «Daigne Seigneur exaucer la prière de tes enfants, par Jésus-Christ, notre Seigneur». Jésus, Fils de Dieu qui a partagé notre humanité est donc bien notre médiateur.

 

Notre prière comme notre foi est trinitaire; même si nous ne nommons pas l'Esprit-Saint Il est présent puisque c'est Lui qui prie en nous. L'assemblée ratifie cette prière du prêtre en disant d'une voix forte « amen ».

 

La prière universelle rappelle à l'assemblée liturgique qu'elle ne peut se replier sur elle-même mais qu'elle est tout imprégnée du souci de la vie des hommes.

 

La présentation générale du missel romain (PGMR 45/69) dit que «dans la prière universelle le peuple exerce sa fonction sacerdotale...»

La structure de la Prière Universelle est, en général, la suivante :

- les besoins de l'Eglise

- les dirigeants des affaires publiques et le salut du monde

- ceux qui sont accablés et les personnes en difficulté

- la communauté locale.

Se rajoutent quelques fois dans cette prière les situations données par l'actualité : «Nous présentons à Dieu, notre Père, notre supplication pour que notre univers plein de drames, de questions d'incertitudes ressemble un peu plus au Royaume de Dieu ».

 

La Prière Universelle nous fait prendre conscience de cet engagement envers nos frères pour exprimer la compassion et la charité du Christ envers tout homme.

 

Pierre LEOUFFRE  et Philippe MICHEL

 

 

 

 

Billet Spirituel :

Le mystère de l'Eucharistie

 

Le rite de communion conclut la troisième partie de la célébration Eucharistique.
Ce rite commence par la prière du « Notre Père ». Après l’acte de mémoire proclamé dans la prière eucharistique, divers rites mènent les participants à s’unir plus intimement à l’action eucharistique en y  communiant corporellement. Pour y parvenir, le missel romain présente quatre rites :

  1. la récitation du Notre Père,
  2. le rite de paix,
  3. la fraction
  4. la communion.

Le « Notre Père » est un condensé de la prière chrétienne provenant de l’Evangile lui-même. Il exprime l’essentiel de ce que les enfants de Dieu peuvent demander à leur Père. Il se termine par une doxologie que l’on retrouve dans un certain nombre de manuscrits du Nouveau Testament.
Le rite de paix se situe actuellement après la prière eucharistique comme un premier fruit de cette dernière. Le président souhaite la paix à toute l’assemblée et le diacre enchaîne en demandant aux fidèles de se donner un geste de paix. Ce geste doit se diffuser dans l’assemblée à partir de l’autel, chacun le recevant de son voisin comme venant effectivement du Christ.

La communion est le sommet de la célébration. Le prêtre reprend les mots par lesquels Jean-Baptiste désigna le Christ (cf Jn 1, 29) et enchaîne sur la parole de l’Apocalypse (cf  19,9) « heureux les invités au repas du Seigneur ». La communion est tout entière orientée vers le moment où le Christ se donne effectivement à ses frères et sœurs, les entraînant dans son passage pascal. Il reste beaucoup d’effort à réaliser pour retrouver le sens  profondément ecclésial de la communion : en effet elle se ressent encore d’une conception individuelle de l’union au Christ plutôt que du sens communautaire de l’unité du Corps du Christ.  C’est en effet l’union au Christ qui établit les chrétiens frères et sœurs les uns des autres et qui scelle, dans l’Esprit, la communauté des Eglises locales.

La communion est l’annonce prophétique de ce partage dont personne n’est exclu, où tous sont égaux devant l’amour du Seigneur qui se donne à son peuple.
Cette nourriture de vie éternelle nous pénètre de l’intérieur. Elle fait de nous la demeure, le tabernacle de cette présence éternelle.
Les rites de communion s’achèvent par la prière après la communion.

Philippe MICHEL et Pierre LEOUFFRE
-Références :
-La messe de Michèle Clavier (2007-Editions du Signe)
-La célébration eucharistique, son sens et sa dynamique : Paul De Clerck.(Eucharistia-2002- éditions du Cerf)

 

 

 

 

 

voir également les billets spirituels de 2008:  Mario RONCELLI , diacre        La vocation de Bernadette

voir également les billets spirituels de 2009: Père Thierry Cazes                  Sainte Thérèse de Lisieux

voir également les billets spirituels de 2010: Père André Jannini                Une année sacerdotale: la vie de Jean Marie Vianey

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