Étape obligatoire sur le chemin de l'ordination,
généralement en fin de quatrième année
ou en début de cinquième année, les séminaristes
sont institués lecteurs et acolytes.
Lectorat et acolytat sont des survivances de ce
qu'on appelait autrefois les ordres mineurs (portier, exorciste...).
Le pape Paul VI n'en a conservé que deux de manière
reconnue mais en les détachant complètement du sacrement
de l'ordre. Lectorat et acolytat sont désormais des ministères
pour laïcs. Cependant, en France, ils ne sont guères
conférés qu'à des hommes se préparant
au sacrement de l'ordre.
Le ministre institué reçoit, de manière
reconnue et durable, la charge d’un service que tout le
monde peut rendre occasionnellement : il doit être le signe
de l’importance de ce service au cœur de l’Église
Le lectorat, c’est le service
de la Parole de Dieu. Celui-ci peut se faire sous de multiples
formes:
- depuis le simple dialogue jusqu'à la recherche en
commun des exigences de l'Évangile,
- depuis la catéchèse jusqu'à l'initiation
aux sacrements,
- depuis l'annonce de Jésus-Christ à ceux qui
ne le connaissent pas jusqu'à la proclamation de la
Parole dans l'assemblée liturgique.
Mais, pour pouvoir être un témoin fidèle
de la Parole de Dieu autour de lui, le ministre lecteur doit avant
tout lire la Parole de Dieu, s'en nourrir toujours plus jour après
jour.
Le lectorat est manifesté par le don au nouveau
ministre par l'évêque ou son représentant
du livre de la Sainte Écriture :
« Recevez le livre de la Sainte Écriture
et transmettez fidèlement la Parole de Dieu:
qu'elle s'enracine et fructifie dans le coeur des hommes. »
L’acolytat, c’est le
service de la prière communautaire et de l’Eucharistie.
Avant de passer de ce monde à son Père, le Seigneur
Jésus a confié le sacrement de son corps et de son
sang à l'Église, comme source de sa construction
et de son développement, et coeur de sa vie.
C'est aussi le corps du Christ qu'il est appelé
à servir en veillant à ce que les fidèles
soient formés à la prière (personnelle et
communautaire). Mt 18,20
« Que deux ou trois, en effet, soient réunis en mon
nom, je suis là au milieu d'eux. » dit Jésus.
Mais, l'acolyte ne sera vraiment serviteur du Corps
du Christ que s'il en vit lui-même.
Que grandissant jour après jour dans la foi
et la charité, l'acolyte sache animer la prière
de l’assemblée, y compris en distribuant l’eucharistie,
pour l’édification de l’Église, avec
une attention toute particulière envers les pauvres et
les malades.
L'acolytat est signifié par la remise au
nouveau ministre d'une patène et d'un calice:
« Recevez ce pain et cette coupe de vin
pour la célébration de l'eucharistie,
et montrez-vous digne de servir la table du Seigneur et de l'Église. »