L’hospitalité d’Ardène (établie au bord de la Via Domitia, qui est strictement sous la route nationale 100 devant le prieuré) a été créée en 1209 : « Hôpital des pauvres fondé en mai 1209 par noble Guillaume Chabaud, sur le bord de la grand'route » .
Les seigneurs d'Ardène étaient les juspatrons de l’hospitalité, c’est-à-dire qu’ils étaient consultés par l’évêque de Sisteron pour la nomination du prieur. Ils laissaient plusieurs hectares de terre à la disposition de l’hospitalité pour ses besoins.

Une chapelle existait alors, elle a été restaurée au dix-septième siècle, et transformée en chapelle Renaissance en 1720, sur les bases de l’ancienne – on voit les murs anciens sur une hauteur de 2 m environ – Elle a subi des dégats à la Révolution (en particulier, les incriptions ont été piquées), elle a été vendue aux enchères à Forcalquier comme bien national, et a été immédiatement rachetée par son propriétaire d'alors, de Tende, et a été restaurée ensuite.

La chapelle s'est continuellement par héritage pendant huit siècles dans la même famille, depuis 1209, il n'y a jamais eu de vente, si ce n'est l'épisode de la Révolution.

Au début du vingtième siècle, elle servait de chapelle rurale : les habitants des environs (en particulier les Craux d'Ardène) s’y retrouvaient pour la messe, les baptêmes, les mariages et les enterrements célébrés par le curé de Saint-Michel.

La chapelle est située à l'intérieur d'un domaine privé, elle ne se visite pas.