|
La chapelle de la tour de Porchères
Cliquez sur les photos pour les agrandir dans une nouvelle fenêtre
Tour du douzième siècle située
au quartier de Porchères, sur le plateau méridional
qui s'infléchit jusqu'à la route N. 100 au niveau
du château du Plan, derrière Bonnechère.
Cet édifice comprend un rez-de-chaussée, aujourd’hui
transformé en chapelle (H : 7,50 m.) et un étage (4,50
m. ) voûtés en berceau brisé. L'entrée
est constituée par une magnifique porte à longs claveaux
(0,73 m ) admirablement appareillés. Deux meurtrières
éclairent faiblement cette salle basse, alors qu'à
l'étage trois fenêtres en plein cintre sont ménagées
dans les murs épais et précédées de
banquettes. Les murs gouttereaux s'élèvent jusqu'au
niveau du faîte de la toiture, mais sont percés d'ouvertures
à la base des rampants du toit de lauses afin de laisser
écouler l'eau de pluie.
Nous n'avons pu recueillir aucun document sur cet édifice
– véritable petite forteresse - dont l’emplacement
étonne, car nous ne sommes là sur aucune limite médiévale
- pourtant il s'agit bien d'une tour de garde dont la vue s'étend
sur toute la plaine de Mane et qui pouvait correspondre avec les
châteaux de Forcalquier et de Saint-Maime.
Guy BarruoI
|
|
|
Un manuscrit de Léon de Berluc, conservé par M. de
Terris, fait l'histoire de ce village de Porchères, qui appartient,
en 1599 à une dizaine de particuliers ; il y a la tour, compartimentée
jusqu'au milieu du dix-neuvième siècle entre plusieurs
propriétaires, des « casals », des maisons, des
cours, relarguiers, terres, une bastide, une grange dirupte, un
four, une fontaine... En août 1631, ce village est décimé
par la peste ; toutes les maisons sont abandonnées. Une première
concentration de propriétés est faite par les Fàry,
qui acquièrent six maisons en 1644, elles seront acquises
par les Sébastiane en 1818. Ce sont les Berluc qui finiront
la réunion des biens en 1834. La tour sera dégagée
par eux, les sous-étages et cloisons ôtés, et
Léon de Berluc-Pérussis la transformera en église,
avant d'en faire son tombeau.
La chapelle est bénite le 29 septembre 1861, par l’abbé
Terrasson sous le vocable de l'Immaculée Conception et de
Sainte-Hélène. Elle est aujourd'hui la propriété
de la famille de Terris, qui l'entretient et y entretient le culte.
Elle est inscrite à l'Inventaire supplémentaire des
Monuments Historiques.
Bibliographie :
- Saint-Michel l'Observatoire
- Collier
|
|