Cette
série d'articles écrits en fonction de l'actualité
seront consacrés aux implications éthiques et
sociétales des pouvoirs que la biomédecine met
entre nos mains.
Les innovations scientifiques et médicales qui impliquent
une manipulation du vivant se sont multipliées ces
quarante dernières années : expérimentation
sur l'homme, dons et greffes d'organes, « procréatique »,
interventions sur le patrimoine génétique, utilisations
des éléments du corps humain, interventions
sur le vieillir et le mourir...Toutes ces innovations ont
posé des questions éthiques et sociétales
nouvelles et inédites. Ce sont ces questions auxquelles
réfléchit la bioéthique, discipline récente
née dans les années soixante-dix et destinée
à nous aider à prendre du recul et à
réfléchir par rapport aux nouveaux pouvoirs
que la biomédecine met à notre disposition.
En effet, tous ces nouveaux progrès font appel à
des techniques qui mettent en jeu, de façon nouvelle,
la dignité de la personne, la protection de l'intégrité
du corps, le respect de la vie depuis son commencement et
jusqu'à son terme naturel ici bas. C'est pourquoi d'ailleurs,
les chrétiens ont été dès le départ,
présent dans la réflexion bioéthique
car la dignité de l'homme, le respect de sa vie est
au cœur de notre foi. Ces questions ne concernent pas
seulement les individus ou les conduites individuelles mais
la société tout entière.
Père Christophe Disdier-Chave
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