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Bafia Le diocèse de Bafia vivre...  
  en février 2004  
     
 

Entre le 2 février et le 5 mars 2004, dans le cadre des relations et collaborations inspirées par le jumelage entre les deux diocèses, des déplacements ont eu lieu dans le sens Digne-Bafia, en attendant la visite en retour, de Mgr Jean-Marie Bala, en juin 2004.

Voici le témoignage des jeunes de l'aumônerie de Manosque.

 
 

Notre arrivée à Yaoundé ne s'est pas faite sans une grande émotion. Le dépaysement est complet, inexplicable. Le Père Grégoire, aumônier diocésain des jeunes était là, avec Augustin le chauffeur de l'évêque pour un accueil chaleureux. Monseigneur Bala nous a reçus dès notre arrivée à Bafia.

Le lendemain, vers 9 heures, de nombreux jeunes nous attendaient en frappant dans leurs mains et en chantant. Le coup est fort, l'émotion est à son comble. Nous sommes surpris et accueillis très chaudement. Chaque responsable, des différents mouvements de jeunes (Servants de messe, J.O.C., J.E.C., M.E.J., C.S.C., Chorale de Saint Charles Lwanga, Action catholique des enfants, Légion de Marie Junior, Jeunesse sans frontières, Groupe de prière des jeunes, Groupe liturgique des jeunes) s'est présenté. Et à notre tour, nous avons expliqué notre fonctionnement.
L'après-midi, les jeunes de Bafia nous ont promenés dans leur ville et montré leurs lieux de vie. Les routes sont terreuses. Les arbres sont splendides. Les jeunes ont commencé à tisser des liens. Spontanément, Blanche et Solange sont venues vers Malvina pour engager la conversation. Grégoire et Cobin eux aussi répondent aux questions de Nestor, Stéphane et bien d'autres. Nous nous sommes quittés à 19 heures et le groupe des filles m'a demandé de prier avant notre séparation. Cela m'a ému et touché. Demain sera une grande journée pour nous. Les jeunes ont préparé une messe d'accueil. Nous avons beaucoup de chance de vivre une telle expérience.

Dimanche : nous entrons dans la cathédrale de Bafia en procession. Nous sommes accueillis dans la communauté par la danse traditionnelle de Bafia et nous sommes invités à danser autour de l'autel... et cela pendant deux heures et demie !
Ensuite, l'accueil dans les différentes paroisses (Bafia, Somo, Lablé, Makanéné, Ndikimimeki, ...), est vraiment grandiose. Les jeunes sont formidables, dynamiques et très sympathiques. Les échanges sont très enrichissants. Les questions fusent : « Comment cela se passe en France ? Quels sont vos mouvements ? des questions sur la scolarité, sur la vie des jeunes français entre autres... ». Nous sommes vraiment contents de pouvoir répondre à leurs questions.

La visite des différentes écoles maternelles et primaires de Gondon nous a étonnés. La moyenne des élèves dans les classes est de soixante. Nous sommes émus à chaque fois par le mot d' accueil, le chant de bienvenue et le bouquet de fleurs offert par le plus jeune.
À Lablé, nous avons pu rencontrer les jeunes des collèges d'enseignement technique des filles (cent soixante-dix élèves) et des garçons (deux cent cinquante élèves), à Bafia le collège de Sabaya qui est un établissement catholique de neuf cent quatre vingt-un élèves et trente-huit professeurs et enfin le CES Yangben dans la paroisse de Bokito.

Plus tard, la rencontre avec des jeunes non scolarisés a été un point important. En effet, ils ne peuvent suivre leur scolarité car ils n'ont pas les moyens de la payer (entre quarante-sept mille et cinquante-deux mille francs CFA pour l'année soit environ soixante-dix à quatre-vingt euros). Leur situation est très difficile car ils sont issus de familles nombreuses (dix à douze enfants), ou sont orphelins. Leur témoignage est poignant. En fait ils se débrouillent pour survivre en faisant des petits boulots, juste pour manger. Les jeunes hors-cadres, qui sont aidés financièrement par le Secours catholique, nous ont expliqué ce qu'ils vivent. Nous répondons à leurs questions sur la situation des jeunes en France, sur le chômage, le SIDA.

Prochaine étape Yoko, chez le Père Didier Pentecôte : nous lui amenons quatre-vingt kilogrammes de livres récoltés dans les collèges ou donnés par les jeunes.
À notre arrivée, les jeunes nous ont accueillis en fanfare ! Chants, danses puis nous avons été invités à participer à la messe à la prison de Yoko. Enfin, nous avons pris un temps de discussion avec le Père Didier pour connaître les besoins de la bibliothèque de l'aumônerie. En fait, ce sont surtout des livres scolaires scientifiques de lycée, des dictionnaires français, de langue (anglais, espagnol, allemand) et sur la civilisation, des livres de grammaire et de conjugaison (Bécherelle), des textes philosophiques, des bandes dessinées et hebdomadaires pour la jeunesse, cassettes vidéo culturelles et scientifiques et aussi des livres de contes africains. Les besoins des jeunes sont nombreux. Nous sommes sur le retour vers Bafia, après six heures de voyage et avec une halte aux chutes de Nachtigal.

À notre retour, nous avons parlé avec Monseigneur Bala, qui est content de constater que notre séjour se passe bien. Il nous conseille de bien nous reposer car les voyages en brousse sont très fatiguants.
En fin d'après midi, nous allons en famille. Chacun de nous est invité à passer un moment chez un jeune. Nous avons discuté puis partagé le repas du soir. Et nous sommes repartis les bras chargés de cadeaux (ananas, cannes à sucre, papayes, citrons).

Le moment le plus fort de notre séjour est certainement celui que nous avons vécu lors de la veillée culturelle avec les jeunes de Bafia. Tel un spectacle, ils nous ont charmé avec leurs danses, leurs histoires, leurs sketches. Mais surtout quand ces jeunes ont offert des cadeaux pour les jeunes de notre diocèse. Nous étions émus et impressionnés à la fois. Nous sommes bientôt à la fin de notre séjour et nous savons déjà que la séparation sera difficile.

Dans un premier temps, les jeunes savent maintenant que le jumelage est possible. Ils sont des témoins privilégiés de notre séjour. Ils sont content de constater que nous avons su nous imprégner des réalités et ils sont fiers que l'on va garder une bonne image d'eux et de leur pays. Dans un deuxième temps, pour l'avenir, les jeunes souhaiteraient établir une correspondance mais aussi créer un journal (Diba Info Jeunes ou Badi Info Jeunes) qui paraîtrait une fois par trimestre (le premier numéro est prévu le 1er mai). Chacun rapporterait les faits de son diocèse et en ferait part dans le journal.

Nous sommes heureux que notre visite ait pu consolider les liens d'amitié et de fraternité entre nos deux diocèses. Enfin, nous remercions Monseigneur Bala pour son accueil, le Père Grégoire notre accompagnateur qui s'est toujours rendu disponible pour nous, mais également Augustin notre chauffeur.

Mais surtout, nous vous remercions tous de nous avoir permis d'effectuer ce voyage.

Grégoire Gautier
Malvina Raynaud
Catherine Rousseau
Robin Silvestre

 

 

 
       
   
 
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