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Faire de notre géographie un espace pour Dieu

8 Nous sommes en période de grande mobilité géographique des personnes.
Cette mutation accélérée vient à la suite d’une évolution démographique importante depuis la fin du dix-neuvième siècle, qui tient au rapport entre la géographie particulière de cette région alpine et l’exode d’une population agricole souvent pauvre vers les villes proches. Le département des « Basses-Alpes » est passé de cent soixante mille habitants en 1836 à quatre-vingt-trois mille en 1946 (moitié moins en l’espace d’un siècle) avant de remonter à cent quarante-cinq mille en 2006, grâce à la création d’emplois dans l’industrie et les services, l’installation d’étrangers et de retraités, l’ouverture de centres de formation universitaire pour les jeunes etc.

Ces phénomènes migratoires ont une grande influence sur la vitalité ou non des communes rurales et des villes moyennes. Aujourd’hui, les villages de montagne sont toujours sous-peuplés, alors que 60% de la population habite dans les agglomérations des seules vallées de la Bléone et de la Durance. Au cours des années à venir, il est à prévoir que cette concentration s’accentuera avec le développement des zones urbanisées entre Manosque et Sisteron, grâce aux emplois générés par le développement du Commissariat à l'énergie atomique (CEA) de Cadarache (le projet International thermonuclear experimental reactor — ITER) et ses conséquences en emplois induits ainsi que la création de pôles favorisant la mise en valeur des produits locaux et des énergies renouvelables.

De plus, la mobilité a chez nous des rythmes alternatifs selon les semaines et les saisons. Les fins de semaine voient l’afflux des gens de villes surtout des agglomérations des Bouches-du-Rhône ou des Alpes-Maritimes. Ces urbains ont réhabilité les maisons anciennes de nos villages ou y ont fait construire leurs résidences secondaires.
Le phénomène est particulièrement sensible dans les secteurs de tourisme vert et blanc (Verdon et Ubaye spécialement) où le flux saisonnier de vacanciers est important, avec la venue parmi eux de nombreux étrangers de différents pays européens. Il y a aussi deux villes thermales, Digne-les-Bains et Gréoux-les-Bains, qui attirent des flots de curistes.


9 Cette grande mobilité marque et marquera notre vie ecclésiale. Nous sommes déjà heureux de compter sur de nouveaux paroissiens, habitués ou de passage. Cependant notre action pastorale se trouve souvent tiraillée entre le manque d’acteurs locaux et la mobilité des passagers. Elle est compliquée aussi par la différence entre l’éparpillement des nombreux petits villages (cent communes sur deux cents ont moins de cent habitants) et la concentration plus importante dans les bourgs des grandes vallées
La pastorale du tourisme, c’est-à-dire d’accueil et de propositions envers les vacanciers, doit prendre de plus en plus d’importance parmi nos projets ecclésiaux. Mais aussi, plus largement, l’accueil des nouveaux résidents.

 

Pour réfléchir et échanger…

Alors que nos forces vives locales s’amenuisent,

  • Comment répondre aux attentes de ces personnes arrivant de divers horizons ?
  • Quelle proximité ecclésiale assurer à tous, les dimanches et aux grandes étapes de la vie des familles ?
  • Faut-il envisager une autre organisation de nos paroisses pour répondre à cela ?...

Autant de débats à ouvrir entre nous pour préparer l’avenir de notre Église, dans ce pays pleins d’attraits et attachant qu’est le département des Alpes-de-Haute-Provence, afin qu’il devienne pour tous « un espace pour Dieu ».

10 Ne faut-il pas s’entraider à « scruter les signes des temps » pour y percevoir l’Esprit-Saint qui souffle sur nos terres ? Ne faut-il pas se mettre d’abord à l’écoute de la Parole de Dieu dans notre actualité ?

Un texte de Madeleine Delbrêl nous donne la perspective :

« Dans cette actualité, nous devons écouter la Parole de Dieu avec les résonances qu’elle y prend… L’écouter dans notre actualité, notre actualité historique, notre vie quotidienne, notre relation permanente à Dieu, nos relations mouvantes avec les hommes. Dieu nous a faits alliance. Nous sommes un fait d’alliance divine. Cette alliance, chaque messe nous en rappelle l’ampleur totale. Mais pour que ce fait soit vrai, pour que cette alliance soit vécue par nous, universellement en esprit et en grâce, il faut qu’elle soit pratiquée concrètement là où nous sommes quotidiennement, parmi les hommes que nous connaissons » (Nous autres gens des rues, p.233).

Rappelons-nous alors les paroles de l’apôtre Paul :

« Puisque l’Esprit nous fait vivre, laissons-nous conduire par l’Esprit » (Ga5,25)

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