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Faire de notre action pastorale
une « nouvelle évangélisation »
11 Mettre l’actualité
des personnes et de notre pays au diapason de la Parole de
Dieu, de l’Évangile, n’est-ce pas cela
« évangéliser » de nouveau ?
Un texte du père Éloi Leclerc
m’a éclairé, ces derniers temps, je le
livre à votre méditation :
« Évangéliser un homme,
c’est lui dire : 'Toi aussi, tu es aimé dans
le Seigneur Jésus'. Et pas seulement le lui dire, mais
le penser réellement. Et pas seulement le penser, mais
se comporter avec cet homme de telle manière qu’il
sente et découvre qu’il y a en lui quelque chose
de sauvé, quelque chose de plus grand et de plus noble
que ce qu’il pensait et qu’il s’éveille
ainsi à une nouvelle conscience de soi. C’est
cela lui annoncer la Bonne Nouvelle. Tu ne peux le faire qu’en
lui offrant ton amitié. Une amitié réelle,
désintéressée, sans condescendance, faite
de confiance et d’estime profondes… C’est
notre amitié qu’ils attendent, une amitié
qui leur fasse sentir qu’ils sont aimés de Dieu
et sauvés en Jésus-Christ ». (É.
Leclerc. Sagesse d’un pauvre,
p.150-151)
12 Avant de réfléchir
aux moyens à prendre, nous aurons à réfléchir
sur ce qu’est « évangéliser
» et évangéliser chez nous.
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Pour
réfléchir et échanger
- Les chemins de l’évangélisation ne
passent-ils pas par l’amitié humaine, la confiance
en l’autre, l’écoute des aspirations,
des doutes et des peurs, le partage de la joie de la foi,
la proposition en gestes et en paroles de l’Évangile
comme une annonce de bonheur, l’ouverture à
l’universel, le souci des pauvres… ?
- Quels itinéraires de proposition de la foi pourrions-nous
mettre en œuvre chez nous ?
- À qui confier des responsabilités renouvelées
ou nouvelles dans nos communautés et dans le diocèse
?
13 Quant aux apôtres de l’Évangile
que nous sommes, chacun est appelé à se situer
dans la ligne de son baptême et de sa confirmation.
L’attitude première pour l’évangélisation
est à chercher dans la force venant de l’Esprit-Saint
reçu dans les sacrements et dans la confiance en son
action par nous et… au-delà de nous, comme le
dit si bien encore le père Éloi Leclerc :
« Il semait et il passait. Sans s’inquiéter
où cela pouvait tomber, sans rien savoir du fruit de
son travail. Il se contentait de semer et il le faisait avec
prodigalité… Il sentait grandir en lui le désir
d’avoir part à l’Esprit du Seigneur et
à sa sainte activité. Et ce désir, au
fur et à mesure qu’il l’envahissait, le
remplissait d’une paix immense. » (É.
Leclerc. Sagesse d’un pauvre, p.103)
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